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Le Troisième Reich, T1

Le Troisième Reich, T1

Titel: Le Troisième Reich, T1
Autoren: William Shirer
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l'ambassadeur, nota plus tard Weizsaecker
qui assistait à l'entretien, qu'Hitler se tapa sur les cuisses en éclatant de
rire. « Chamberlain, déclara-t-il, ne survivra pas à cette conversation ; son
cabinet va tomber ce soir. » (Weizsaecker, Memoirs. p. 203.)
    [211] Selon Erich Kordt ( Wahn und Wirklichkeit, p. 192). Hitler
était si transporté par le triomphe remporté à Moscou que, le matin du 25 août,
il demanda à son bureau de presse des nouvelles des crises ministérielles de
Paris et de Londres. Il avait cru à la chute des deux gouvernements... Il
revint sur terre en apprenant les discours énergiques que Chamberlain et
Halifax avaient prononcés, la veille, devant le parlement.
    [212] Sinon en dehors de la guerre, du moins en dehors de toute participation
importante aux hostilités. C'est du moins ce que suggère Halder qui,
toujours plus tard, le 28 Août, récapitula dans son journal la « série
d'événements » du 25. Notant que le 25, à treize heures trente, Hitler avait
reçu Henderson, Haider ajoute : « Le Führer ne
trouverait pas mauvais que l'Angleterre engageât un simulacre de guerre. »
    [213] Bien qu'Hitler ait fixé l'attaque pour ce même jour à cette même heure et que
ses ordres « automatiques », pour reprendre l'expression de Halder, n'aient pas été annulés, un certain nombre d'auteurs allemands ont
prétendu que c'est quelques minutes après quinze heures que le Führer avait donné l'ordre exprès de passer à l'exécution du Fall
Weiss le lendemain matin. (Cf. Weizsaecker, Memoirs; kordt, Wahn und Wirklichkeit, et walter Hofer, War Premeditated, 1939.) Hofer soutient que l'ordre fut
donné à quinze heures et se réfère au général von Vormann, qui était présent à
la Chancellerie lors de sa promulgation. Les documents allemands n'en
fournissent aucune preuve officielle.
    [214] Ce pacte comportait un protocole secret stipulant que la « Puissance Européenne
» mentionnée dans l'Article 1 et dont l'agression entraînerait l'assistance
militaire mutuelle était l'Allemagne. Cela permit au gouvernement britannique
d'éviter une désastreuse déclaration de guerre à l'Union Soviétique lorsque
l'Armée Rouge, de mèche avec les Allemands, envahit la Pologne Orientale.
    [215] L'Allemagne, à la différence de l'Angleterre, n'observait pas l'heure d'été. Le
décalage d'une heure entre Berlin et Londres se trouvait donc annulé.
    [216] On doit se rappeler que les « provocations polonaises » sur lesquelles Hitler
et Ribbentrop ne cessaient alors de s'étendre dans leurs conversations diplomatiques
avec les Anglais, les Français, les Russes et les Italiens, et qui étaient
annoncées sous des titres flamboyants dans la presse nazie, étaient inventées
presque de toutes pièces. La plupart d'entre elles furent fomentées sur ordre
de Berlin et par des Allemands. Les documents allemands saisis le prouvent
abondamment.
    [217] La veille, c'est-à-dire le 24 août, Ciano était allé voir le roi dans sa
résidence d'été piémontaise, et le vieux souverain, qui avait été mis sur une
voie de garage par Mussolini, parla avec mépris de l'armée nationale. « L'armée
est à son avis dans un état « pitoyable », nota le ministre, La défense de la
frontière est insuffisante. Il a accompli trente-deux inspections et il est
persuadé que les Français pourraient la franchir avec la plus grande facilité.
Les officiers ne sont pas à la hauteur de leur tâche, le matériel est usé et
défectueux. » (Ciano, Journal p.
136.)
    [218] Dans la traduction allemande de la lettre de Mussolini, découverte après la
guerre dans les archives de la Wilhelmstrasse, et dont je me suis servi ici, le
terme « Allemagne » a été biffé pour être remplacé par le mot « Pologne »
dactylographié par-dessus, ce qui donne « Si la Pologne attaque... » Dans
l'original italien, publié après guerre par le gouvernement italien, on lit Se
la Germania attacca la Polonia. Il est curieux de constater que les nazis
allaient jusqu'à falsifier les documents confidentiels déposés dans leurs
archives officielles (14).
    [219] Comme si la lettre de Mussolini n'était pas déjà en soi une potion suffisamment
amère pour Hitler, un grand nombre de commentateurs allemands, pour la plupart
témoins de visu des dramatiques événements des derniers jours de la paix, ont
publié un texte imaginaire de ce message du Duce au Führer. Erich Kordt, l'un des conspirateurs antinazis, qui dirigeait le
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