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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers
Autoren: Glenn Cooper
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aider. »
    L’abbé se tourna vers Luc, en gardant les mains posées sur le manuscrit pour le protéger.
    « Je vous en remercie, professeur. Un des frères a fait pour moi une recherche sur Internet. Pour un homme aussi jeune, vous avez un brillant curriculum. Un doctorat à Harvard, dont vous êtes membre de la faculté, et, plus récemment, une chaire prestigieuse à Bordeaux. Je vous félicite pour ce parcours remarquable. »
    Luc inclina la tête en signe de remerciement.
    « Pourquoi Harvard, si vous voulez bien pardonner ma curiosité ?
    – Ma mère est américaine, mon père français. Enfant, j’ai été en pension pendant que mes parents habitaient au Moyen-Orient, mais nous revenions en France chaque été. Lorsqu’ils ont divorcé, il était normal qu’ils se partagent le bébé. Comme le bébé, c’était moi, j’ai fait mes études secondaires aux États-Unis pour être avec ma mère, puis mes études universitaires à Paris pour être avec mon père. Ensuite Harvard pour être à nouveau avec ma mère. C’était compliqué, mais ça s’est bien passé.
    – Mais la plus grande partie de vos recherches a été faite dans cette région ?
    – Oui, au moins quatre-vingt-dix pour cent, je crois. J’ai travaillé sur beaucoup de sites paléolithiques importants en France ces vingt dernières années, y compris la grotte Chauvet en Ardèche. Ces derniers temps, j’ai repris certaines des anciennes fouilles du professeur Movius de Harvard aux Eyzies. J’ai été très occupé.
    – Pas au point de négliger de vous occuper de ceci ? demanda l’abbé en désignant le livre.
    – Certainement pas ! Comment pourrais-je refuser de me pencher sur un tel mystère ? »
    Dom Menaud acquiesça de la tête tout en regardant fixement la couverture.
    « Saint Bernard de Clairvaux est un personnage très important de notre ordre, le saviez-vous ? »
    Hugo assura qu’il en était parfaitement conscient.
    L’abbé, qui était vêtu de son simple habit de moine, se pinça soudain les lèvres d’un air inquiet.
    « Je suis évidemment ravi d’avoir entre les mains un document ayant un rapport avec lui, mais nous ne devons pas négliger quelques susceptibilités. Nous ne savons pas ce que ce Barthomieu a à dire. Saint Bernard était un de nos grands hommes. Il fut le fondateur de l’ordre cistercien, continua-t-il en énumérant les différents points le concernant avec les doigts de la main. Il participa au concile de Troyes qui institua l’Ordre des chevaliers du Temple. Il prêcha la deuxième croisade. Il fonda presque deux cents monastères à travers l’Europe. Son influence théologique était immense. Il avait l’oreille des papes, et il s’illustra en dénonçant Pierre Abélard au pape Innocent II. »
    Voyant l’air surpris de Luc, l’abbé ajouta :
    « Vous savez, cette célèbre histoire d’amour entre Abélard et Héloïse. Une histoire tragique qui s’est déroulée au Moyen Âge.
    – Ah oui ! dit Luc. On a fait lire leurs lettres d’amour à presque tous les écoliers.
    – Et plus tard, longtemps après la mutilation d’Abélard, Bernard continua à lui pourrir la vie, mais cette fois il s’agissait de théologie et non d’une affaire de cœur ! Certes, ce n’est qu’une anecdote. Néanmoins, non seulement Bernard fut canonisé en 1174, vingt et un ans après sa mort, pour son grand œuvre, mais il fut aussi nommé docteur de l’Église par le pape Pie VIII en 1830 ! Donc, messieurs, ce que je suis en train de vous dire, c’est que, bien que ce Barthomieu ait dédié un livre au saint presque deux cents ans après sa mort, nous devons faire très attention à la réputation de Bernard. Si je vous donne la permission d’enquêter, je compte sur votre entière discrétion. J’insiste pour que vous me teniez au courant de toutes vos découvertes afin que je puisse en faire part à mes supérieurs et recevoir leurs instructions. En cela, comme en toutes choses de la vie, je ne suis qu’un serviteur. »
     
    D’après l’ébauche de carte figurant dans le livre, Luc avait décidé que le meilleur endroit pour commencer leurs recherches se trouvait à la lisière sud de Ruac, sur la rive orientale de la Vézère. Ruac était un village ancien qui, contrairement à beaucoup de ses voisins, n’offrait pas le moindre attrait touristique, et, de ce fait, le calme y régnait tout au long de l’année. Il n’y avait ni musée ni galerie d’art,
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