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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers
Autoren: Glenn Cooper
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terrible que ce soit à Gatinois de faire avancer la science, dit Luc. Je ne lui fais aucune confiance. »
    Elle soupira profondément.
    « Avons-nous fait ce qu’il fallait nous aussi ? demanda-t-elle. Fallait-il vendre notre silence ?
    – Nous sommes vivants. La grotte est toujours là. Nous pourrons l’étudier en paix pendant le restant de nos jours. Ils nous auraient tués, Sara, en mettant tout sur le dos de Bonnet.
    – Mais nous ne pourrons pas tout étudier, dit-elle. Nous devrons jouer les idiots en ce qui concerne les plantes, ne pas mentionner le manuscrit, être complices d’un mensonge. Tous ces assassinats à Cambridge et à Ruac vont rester impunis.
    – Écoute, moi non plus, je n’ai pas la conscience en paix, mais nous sommes vivants ! répéta-t-il en lui serrant le bras. Et je regrette de devoir donner raison à Gatinois, mais il serait vraiment terrible que la recette du thé soit rendue publique. Il fallait faire un choix. Nous avons fait ce que nous devions faire. Nous avons fait ce qu’il fallait. »
    Elle soupira et acquiesça.
    Alors il lui prit la main et la tira.
    « Viens, tu sais très bien où j’ai envie d’aller. »
     
    Dans la dixième salle, ils se placèrent devant l’homme-oiseau géant et s’enlacèrent. Pour la première fois, Luc imagina que le bec de l’homme-oiseau était ouvert dans un rire triomphant, une manifestation de joie extrêmement humaine.
    « J’ai l’impression que c’est notre endroit à nous, dit Luc. Je veux venir ici et y revenir sans cesse pour travailler et apprendre. Il n’y a pas d’endroit plus extraordinaire au monde. »
    Elle l’embrassa.
    « Je trouve aussi.
    – Je me conduirai bien envers toi cette fois », promit-il.
    Elle se força à le regarder dans les yeux.
    « Chat échaudé craint l’eau froide. Tu en es sûr ?
    – Oui, j’en suis sûr. Je me conduirai bien envers toi pendant très longtemps. Aussi longtemps que je vivrai. »
    À voir son sourire ironique, il n’était pas certain qu’elle l’ait cru.

É PILOGUE
    R OCHELLE, P ENNSYLVANIE
    N icolas Durand essuyait tandis que sa femme lavait la vaisselle.
    Il l’avait toujours aidée à faire la vaisselle depuis qu’ils étaient mariés. Créatures d’habitudes, ils la faisaient toujours à la main. Il ne se rappelait pas avoir jamais utilisé le lave-vaisselle que leur fille avait acheté et fait installer pour eux. Mari et femme avaient les cheveux blancs, ils étaient courbés par l’âge, et accomplissaient leurs tâches lentement et avec soin.
    « Fatigué ? demanda sa femme.
    – Pas du tout. Je me sens très bien », répondit-il.
    Il faisait nuit. Ils avaient dîné tard après une sieste dans l’après-midi, comme ils le faisaient chaque fois qu’ils recevaient du monde dans leur grange.
    Rochelle était une ville minuscule au centre de la Pennsylvanie, une bourgade agricole blottie au creux des collines. Elle avait été fondée en 1698 par des huguenots, des protestants français en délicatesse avec l’Église catholique. Elle était à l’écart des sentiers battus, exactement comme ses fondateurs l’avaient voulue. Elle n’avait jamais compté plus de quelques centaines d’habitants, que ce soit à l’époque de sa création ou aujourd’hui.
    Pierre Durand, le père fondateur de la ville, avait quitté son propre village en France pour le repaire huguenot de La Rochelle sur la baie de Biscaye dans les années 1680. Il aurait préféré rester dans son village du Périgord, mais une terrible querelle était intervenue avec la principale famille du village autour de questions d’argent, et il y avait eu de la violence dans l’air. Bien qu’il n’ait jamais été religieux, il avait jeté son dévolu sur une huguenote à La Rochelle et elle avait fini par lui tourner la tête et le rallier à ses croyances. Ils avaient embarqué pour l’Amérique du Nord en 1697.
    Le couple acheva de ranger les assiettes et de remettre les couverts dans le tiroir. Ils se rassirent à la table de la cuisine et écoutèrent le tic-tac de la pendule pendant un moment. Il y avait un exemplaire d’ USA Today à moitié replié sur le comptoir. Nicolas le prit et mit ses lunettes de lecture.
    « Je n’arrive toujours pas à m’y faire », dit-il à sa femme.
    La première page du journal était presque entièrement consacrée à l’explosion qui avait détruit un endroit en France nommé Ruac.
    « Es-tu certain que ton père
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