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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers
Autoren: Glenn Cooper
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chose.
    Luc épaula le fusil.
    Bonnet leva les yeux et se contenta de grommeler un simple « Allez au diable ! ».
    Luc entendit la manivelle cliqueter.
    Puis il s’arrêta, et Bonnet bougea la main.
    À cet instant, la tête de Luc s’encadrait parfaitement dans le viseur de Pelay, se détachant nettement sur l’horizon gris.
    Pelay se trouvait dans un taillis, un genou à terre. Pour un homme de son âge, ses mains ne tremblaient vraiment pas. La tête de Luc était en parfaite ligne de mire.
    Luc cria à Bonnet : « Pas ma grotte ! »
    Pelay entendit le cri et vit les lèvres de Luc bouger dans la lunette. Le réticule était en plein sur sa tempe.
    La détente s’enfonçait dans son index. Il commença à la presser.
    Luc tourna sur lui-même en entendant le coup de feu derrière lui.
    Il s’attendait à ressentir une douleur fulgurante, mais il n’en fut rien.
    Il se retourna vers Bonnet. Le vieil homme se trouvait à cinq mètres à peine à présent.
    Bonnet vit le fusil de Luc.
    « Pelay ! Dépêche-toi ! » hurla-t-il.
    Il avait le pouce sur un bouton.
    Luc cria quelque chose. Mais ce ne fut pas un mot qui sortit de sa gorge, ce fut un rugissement primitif, un cri primal qui venait du plus profond de lui.
    La cartouche de son fusil explosa en provoquant un éclair dans l’obscurité.
    On entendit un claquement. Du bois, de la pierre, de la chair. C’était de la grenaille.
    Luc s’avança lentement pour voir le résultat de son coup de fusil.
    Bonnet était couché sur le côté, le visage en sang, les yeux encore aux aguets. Son pouce droit se trouvait sur le bouton de mise à feu. Sa main gauche bougeait. Elle agrippait le fil de cuivre qui avait été arraché du détonateur par les plombs du fusil.
    Bonnet allait relier le fil au terminal.
    Il en était à quelques centimètres.
    Luc n’eut pas le temps de recharger. Il n’eut pas le temps de fracasser la tête ni le bras de Bonnet avec la crosse du fusil.
    Il n’était plus en mesure de le faire.
    Puis un autre coup de feu retentit.

37
    L uc était désorienté.
    Sa chemise était humide, le tissu couvert de sang et de matière gélatineuse.
    Des hommes l’entouraient, pointant des armes automatiques sur lui, et lui criant sans ménagement de baisser son fusil.
    La tête de Bonnet était à moitié arrachée. Le fil du détonateur était resté à un centimètre de la borne.
    Luc baissa les bras. Le fusil tomba à ses pieds.
    Un homme se détacha des autres. Il était grand et se tenait très droit, sans armes, vêtu de vêtements civils sombres et d’un pull-over noir militaire avec des épaulettes.
    « Professeur Simard, dit-il avec un accent distingué. Je me demandais quand nous allions faire connaissance. »
    Luc le regarda. Ce n’était certainement pas quelqu’un du village.
    « Qui êtes-vous ?
    – Le général André Gatinois. »
    Luc paraissait perplexe.
    « Un militaire ?
    – En quelque sorte », rétorqua l’autre.
    Gatinois s’approcha et examina le corps du maire.
    « Bonnet a eu une vie bien remplie. Il fallait bien que ça se termine un jour. Même pour lui.
    – Vous l’avez tué, dit Luc.
    – Seulement après que vous avez échoué. »
    Gatinois considéra la volée de plombs que Bonnet avait reçue.
    « Les plombs ne sont pas très efficaces pour tuer un homme.
    – C’était tout ce que j’avais. Il allait faire sauter ma grotte. »
    On entendit un brouhaha : deux hommes en noir tiraient un blessé gémissant à l’intérieur du cercle de protection que leurs camarades avaient formé.
    C’était Pelay. Du sang coulait de sa poitrine et il cherchait sa respiration. L’un de ceux qui transportaient Pelay confia sa carabine M1 à un homme plus petit qui avait surgi aux côtés du général. C’était son adjoint, Marolles.
    « Il vous avait dans sa ligne de mire, dit Gatinois, qui ajouta d’un ton laconique : Je vous ai sauvé la vie.
    – Allez-vous me dire ce qui se passe ? » demanda Luc.
    Gatinois réfléchit un instant.
    « Oui, je ne vois pas pourquoi je ne vous le dirais pas. N’est-ce pas, Marolles ?
    – C’est à vous d’en décider, mon général.
    – Effectivement. Où est l’Américaine ? »
    Marolles parla dans un talkie-walkie fixé à sa veste et une réponse lui parvint au milieu de grésillements.
    « Nous l’amenons », dit-il à Gatinois.
    Pelay émit un gargouillement pitoyable.
    « Allez-vous demander un médecin ? demanda
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