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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers
Autoren: Glenn Cooper
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en souriant. Margot, vous devez avoir un sacré caractère pour supporter cet individu. »
    Margot acquiesça d’un air coquin.
    « Mon petit ami joue au rugby, ce qui me protège contre ses mauvaises manières.
    – Et voici Isaak Mansion, mon responsable du développement et mon bras droit », déclara Hugo en présentant l’homme en costume cravate arrivé à ses côtés, un garçon avec des cheveux courts bouclés et une barbe soigneusement taillée.
    Isaak salua Luc chaleureusement et lui dit d’un air narquois :
    « Vous ne savez pas encore pourquoi vous êtes là, n’est-ce pas ?
    – Taisez-vous, plaisanta Hugo. Ne me gâchez pas mon plaisir. Allez plutôt nous gagner un peu d’argent ! »
    Une fois dans son bureau, Hugo fit asseoir Luc, déboucha solennellement une bouteille de bourbon et en versa généreusement dans deux verres en baccarat. Ils trinquèrent et burent à leur santé réciproque.
    « Tout semble bien marcher ici, et toi, tu as l’air en forme, remarqua Luc.
    – Il y a combien de temps que tu n’es pas venu, cinq ans ? demanda Hugo.
    – À peu près.
    – C’est terrible. Je te voyais plus souvent quand tu habitais à l’étranger.
    – Tu sais bien comment c’est, dit Luc d’un air songeur. On n’a jamais le temps.
    – La dernière fois, tu avais une petite amie américaine.
    – Ça n’a pas duré. »
    Hugo haussa les épaules.
    « Ça ne m’étonne pas de toi. »
    Et il enchaîna aussitôt :
    « Bon Dieu, quel plaisir de te voir ! »
    Ils discutèrent un moment de leurs amis d’université et de la vie mondaine compliquée d’Hugo, puis Margot frappa discrètement à la porte et informa Hugo que la police était à nouveau au bout du fil.
    « Tu veux que je te laisse ? demanda Luc.
    – Non. Reste, reste. Ça ne sera pas long. »
    Luc écouta ce que disait Hugo, puis celui-ci raccrocha en soupirant.
    « Il y a toujours quelque chose. Nous avons eu un cambriolage à l’usine hier soir. Mon gardien a été sérieusement tabassé. Il est à l’hôpital avec une fracture du crâne. Ils ont tout saccagé.
    – On a volé quelque chose ?
    – Rien. Les imbéciles ne savaient probablement même pas que nous restaurons des livres. Les livres sont bien la dernière chose qui puisse intéresser un cambrioleur ignare. Et c’est ça qu’ils ont trouvé, des tas de livres. Bien fait pour eux, mais ils ont fait un beau gâchis. »
    Luc compatit, mais il finit par lever les mains au ciel.
    « Et alors ? dit-il. De quoi s’agit-il ? Qu’y a-t-il de si extraordinaire pour que je doive tout laisser tomber pour ramener mes fesses à Paris ?
    – J’ai besoin de tes connaissances.
    – Sur quoi ?
    – Ça. »
    Hugo sortit de son bureau un petit paquet enveloppé dans de la mousseline. Ils s’assirent côte à côte sur le canapé. Hugo fit de la place sur la table basse et se mit à enlever l’étoffe protégeant le livre avec ostentation. Le cuir semblait plus rouge et plus lustré que le jour où Hugo l’avait vu pour la première fois dans l’abbaye. Le saint auréolé sur la couverture paraissait plus éclatant et plus en relief. Les points, les coins et les bords en argent ainsi que les doubles fermoirs avaient presque retrouvé leur lustre d’origine. Et, naturellement, le livre était bien plus léger maintenant qu’il était sec.
    « J’ai récupéré ce livre il y a quelques semaines. Il était très endommagé par l’eau, mais mes gens ont réussi à le remettre en état.
    – Très bien…
    – Il vient de Dordogne, du Périgord noir, ton endroit de prédilection. »
    Luc haussa les sourcils, l’air vaguement intéressé.
    « As-tu jamais entendu parler d’un petit village nommé Ruac ?
    – Sur la Vézère, non ? J’ai probablement fouillé par là une ou deux fois. Qu’est-ce qu’il y a là-bas ? »
    Hugo se mit à tout raconter à Luc à propos de l’abbaye et de l’incendie, choisissant soigneusement ses termes pour dramatiser son récit et finir en beauté comme un conteur. Après avoir vanté les qualités de sa société en matière de restauration de manuscrits, il dit :
    « J’aimerais que tu le feuillettes et que tu me donnes tes premières impressions, d’accord ?
    – Bien sûr. Montre-le-moi. »
    Luc prit le mince volume dans ses mains calleuses, ouvrit la couverture, nota la mention du XIV e  siècle sur la page de garde et se mit à tourner les feuillets.
    Il laissa échapper un
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