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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers
Autoren: Glenn Cooper
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à Paris au XIX e  siècle, depuis leur sépulture initiale à Ferreux-Quincey.
    Gatinois se moucha. L’amour éternel, cela le faisait bien rire. Propagande. Mythologie. Il pensa à son propre mariage dépourvu d’amour et se remémora d’acheter un petit cadeau pour sa maîtresse. Il en avait soupé d’elle aussi mais, en raison de son poste, il était tenu de soumettre chacune de ses foucades à un contrôle complet de sécurité. Malgré la discrétion qu’observaient ses collègues, il estimait qu’il avait des obligations : il ne pouvait pas en changer trop fréquemment et mettre sa dignité en jeu.
     
    Son chauffeur franchit le cordon de sécurité et déposa Gatinois dans une cour intérieure d’où il entra dans l’immeuble, après être passé par une porte en chêne aussi imposante et solide que le ministère de la Défense lui-même.
    La piscine.
    C’était ainsi qu’on surnommait le complexe de la DGSE. Bien que le nom ait été adopté en référence à la piscine des Tourelles toute proche, siège de la Fédération française de natation, l’idée de faire des longueurs, de travailler comme une bête tout en restant sur place, lui semblait souvent parfaitement adaptée.
    Gatinois était une sorte de curiosité au sein de l’organisation. Personne à la Direction générale de la sécurité extérieure n’était plus gradé que lui, alors que son unité était la plus petite. Et dans un environnement où régnait l’opacité, l’Unité 70 était la plus opaque de toutes.
    Alors que ses collègues des autres directions du renseignement disposaient d’énormes budgets et d’un personnel nombreux, ce qui les mettait au même niveau que leurs équivalents de la CIA et d’autres agences de renseignement à travers le monde, et leur conférait un statut privilégié dans leurs rangs, son unité pâlissait en comparaison. Son budget était comparativement restreint, avec trente employés seulement, et Gatinois travaillait dans une relative obscurité. Non qu’il manquât de ressources, mais les fonds dont il avait besoin se rétrécissaient au profit, par exemple, de la Direction des opérations, avec son réseau mondial d’espions et d’agents sur le terrain. Gatinois obtenait ce qu’il voulait, moins ce dont les autres groupes avaient besoin. En réalité, une grande partie du travail de son unité était effectuée par des sous-traitants appartenant à des laboratoires de recherche de l’État et d’universités, qui ignoraient tout de leurs activités.
    Gatinois devait se contenter de savoir, ce qui lui fut confirmé par son supérieur, le directeur de la DGSE, que le ministre de la Défense aussi bien que le président de la République lui-même s’intéressaient davantage à la modernisation de l’Unité 70 qu’à toute autre information en matière de renseignement d’État.
    À l’intérieur du complexe, l’Unité 70 occupait une suite de bureaux dans un bâtiment du XIX e  siècle. Gatinois préférait ce bâtiment à ceux construits à la va-vite, et il avait toujours refusé de déménager. Il aimait les plafonds hauts, les moulures et les lambris de cet endroit, même si ses toilettes prenaient nettement plus de place que leurs équivalents modernes.
    La salle de réunion avait des proportions grandioses et un lustre en cristal. Après un bref passage dans son cabinet de toilette personnel pour vérifier son apparence, il entra dans la salle, salua ses collaborateurs et prit place au bout de la table où l’attendaient ses documents.
    Il avait l’habitude, pour bien montrer son importance, de laisser patienter ses gens en silence pendant qu’il parcourait leurs rapports hebdomadaires. Chaque chef de département en faisait ensuite un résumé oral, mais Gatinois aimait savoir ce qui allait être dit. Son principal adjoint, le colonel Jean-Claude Marolles, un homme petit et hautain avec une fine moustache soignée, était assis à sa droite et s’amusait à faire tourner son stylo entre le pouce et l’index en attendant que Gatinois trouve quelque chose à critiquer.
    Il n’eut pas longtemps à attendre.
    « Pourquoi ne m’a-t-on pas parlé de ça ? demanda Gatinois, ôtant brusquement ses lunettes comme s’il allait les jeter.
    – De quoi, mon général ? répondit Marolles avec un vague ton de lassitude qui mit Gatinois en rage.
    – De l’incendie ! De quoi d’autre ?
    – Il s’agit seulement d’un incendie mineur à l’abbaye. Rien ne
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