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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées
Autoren: J. M. Auel
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Tivonan,
l’apprenti de Willamar, le Maître du Troc.
    — Nous pouvons faire équipe,
mais je lance seulement à la main, répondit Tivonan.
    — Je ne suis pas si bon que
cela, tempéra Palidar.
    Ayla sourit aux deux jeunes gens.
Tivonan deviendrait probablement le prochain Maître du Troc de la Neuvième
Caverne. Palidar était revenu avec Tivonan après une brève visite que ce
dernier avait faite à sa Caverne pour une mission de troc. C’était Palidar qui
avait découvert l’endroit où Loup avait livré son terrible combat. Il y avait
conduit Ayla. Elle le considérait comme un ami.
    — Je n’ai pas vraiment
essayé le lanceur, mais je sais manier une sagaie, déclara Mejera.
    C’était l’acolyte de la Zelandoni
de la Troisième Caverne. Ayla se rappela que la jeune femme se trouvait avec
eux la première fois qu’elle avait pénétré dans la Profonde des Rochers de la
Fontaine pour chercher la force de vie du jeune frère de Jondalar et tenté
d’aider son élan à trouver le Monde des Esprits.
    — Tous les autres se sont
déjà associés, il ne reste que nous deux, lui répondit Jalodan. Je n’ai aucune
idée du maniement de l’arme de Jondalar.
    Cousin de Morizan, fils de la
sœur de Manvelar, Jalodan était en visite à la Troisième Caverne et avait
l’intention d’accompagner ses membres à la Réunion d’Été pour retrouver ceux de
sa propre Caverne.
    Voilà. Douze hommes et femmes
allaient chasser un nombre égal de lions, des animaux féroces, plus forts et
plus rapides qu’eux. Ayla commença à douter. Comment douze êtres humains si
frêles pouvaient-ils songer à attaquer une troupe de lions ? Du coin de
l’œil, elle vit un autre carnivore, qu’elle connaissait bien, celui-là, et lui
fit signe de rester auprès d’elle. Douze humains et un loup, pensa-t-elle.
    — Allons-y, dit Joharran.
    Les douze chasseurs de la
Troisième et de la Neuvième Caverne des Zelandonii se mirent à avancer d’un
même pas vers les énormes bêtes. Ils étaient armés de sagaies terminées par des
pointes de silex, d’os ou d’ivoire. Ceux qui étaient équipés de propulseurs
permettant de lancer plus loin, avec plus de force et de vitesse, allaient
avoir l’occasion d’éprouver la nouvelle arme de Jondalar mais aussi leur propre
courage.
    — Allez-vous-en ! cria
Ayla aux lions quand le groupe s’ébranla. Nous ne voulons pas de vous
ici !
    D’autres reprirent l’injonction,
lui ajoutèrent des variantes, hurlant en direction des félins pour les faire
fuir.
    Les fauves, jeunes et adultes, se
contentèrent d’abord de les regarder approcher. Puis plusieurs d’entre eux
retournèrent dans l’herbe haute qui les cachait si bien, avant d’en ressortir,
comme indécis sur la conduite à tenir. Ceux qui s’étaient repliés avec les
lionceaux réapparurent sans eux.
    — Ils se demandent qui nous
sommes, remarqua Thefona qui se tenait au milieu des chasseurs.
    Ceux-ci prirent de l’assurance
mais lorsque le grand mâle grogna soudain dans leur direction ils sursautèrent
et tous s’immobilisèrent.
    — Ce n’est pas le moment
d’arrêter, leur enjoignit Joharran.
    Ils repartirent, d’abord en ordre
dispersé, puis se regroupèrent en marchant. Les lions hésitaient, quelques-uns
leur tournèrent le dos et disparurent dans l’herbe, mais le grand mâle grogna
de nouveau, fit face aux intrus et rugit. Plusieurs de ses congénères se
postèrent derrière lui. Ayla sentait l’odeur de la peur des chasseurs humains
et était certaine que les lions la sentaient également. Elle avait peur, elle
aussi, mais elle savait que la frayeur peut être maîtrisée.
    — Préparons-nous, dit
Jondalar. Ce mâle semble hargneux et il a des renforts.
    — Tu peux l’atteindre
d’ici ? lui demanda Ayla.
    — Sans doute, mais je
préfère m’approcher, pour plus de sûreté.
    — Moi, je ne suis pas
certain de le toucher à cette distance, avoua Joharran. Avançons encore.
    Les chasseurs continuaient à
émettre des cris. Ayla remarqua néanmoins que leurs vociférations se faisaient
moins assurées à mesure que le danger se rapprochait. Les lions des cavernes, à
présent immobiles, regardaient avancer la troupe de ces êtres étranges qui ne
se comportaient pas en proies.
    Soudain, le grand mâle poussa un
rugissement assourdissant et se mit à courir dans leur direction. Lorsqu’il fut
sur le point de bondir, Jondalar lança sa sagaie.
    Ayla surveillait la femelle qui
se
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