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Le jeu de dupes

Le jeu de dupes

Titel: Le jeu de dupes
Autoren: Anne-Laure Morata
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puis s'écria :
    – Vite, il faut rattraper la petite, Lénora, elle est au fond à la recherche d'une issue !
    Comme un boulet de canon, il aperçut Malo qui se précipita dans le tunnel en s'exclamant : Lénora, elle est vivante !
    – Oui, va, elle est un peu plus loin…
    Le jeune homme était déjà parti, hurlant à pleins poumons le prénom de sa belle.
    – Comment m'avez-vous retrouvé ? demanda François.
    – Malo est venu au palais avec ce carnet, dit-il en le montrant. C'est un journal intime écrit par Violette. Il révèle la duplicité de mon cousin… Gervais a pu nous indiquer où tu te rendais alors nous voici. Nous n'avons pas eu trop de mal à mettre en fuiteles mercenaires espagnols quand ils ont compris que leur chef était mort. Nous avons même fait des prisonniers.
    Un rugissement de triomphe leur parvint des entrailles de la terre : Malo avait trouvé Lénora.
    – Bien, nous allons pouvoir rentrer ! soupira Arnaud en frottant son nez douloureux. Je t'avertis que tu vas devoir affronter nos épouses respectives, elles étaient persuadées que je ne leur ramènerai que ton cadavre. Une fois qu'elles te sauront sain et sauf, elles n'auront qu'une envie : t'étriper pour ton inconscience et je pense que le professeur se joindra à elles de bon cœur.
    – Attends ! Condé, il faut absolument le prévenir…
    – Ce sera fait. J'ai déjà envoyé un messager. Le temps de soigner ta blessure et mon nez et nous irons lui exposer le fond de l'histoire, jusqu'en Espagne s'il le faut ! Je t'en donne ma parole !
    1 Cela aurait été tellement plus simple.
    2 Je le regrette.
    3 Je ne voulais pas sa mort !
    4 J'étais sous le choc.
    5 La fatalité…
    6 Ce sot.
    7 Les preuves.
    8 Quelle ironie !
    9 Avec une lame empoisonnée.
    10 Un succès !
    11 Pour mon pays, pour mon roi…

Épilogue
    Décembre 1651
    Arnaud, de retour à Paris après avoir escorté le porteur de la lettre officielle signée par Louis XIV autorisant Mazarin à franchir la frontière et à conduire ses troupes sur les bords de la Loire, dégustait un excellent armagnac assis confortablement sur un large fauteuil face à un grand feu de cheminée en compagnie de François. En cette fin d'après-midi d'hiver, la nuit tombait déjà, poussant les gens à rentrer chez eux, pourtant l'hôtel particulier des Rohan Montauban jouissait d'un calme inhabituel, les dames de la maisonnée s'étant absentées en compagnie des jumeaux et de leur nourrice.
    – C'est une bonne idée que nos épouses soient allées prêter main-forte à la future Madame Belfond pour l'organisation de la cérémonie, déclara Arnaud.
    – Elles ont réussi l'exploit d'engager Madame Martinière, la fameuse couturière, notre jolie mercière va être très élégante. L'ami Paul, l'ancien mousquetaire, accompagne pendant ce temps le fiancé chez son tailleur. Le brave homme est de plus en plus nerveux au fur et à mesure que la date approche, s'amusa François. Ils feront un beaucouple… Je suis heureux que Louise accepte ce genre de divertissement. Ces dernières semaines ont été difficiles pour elle, pour nous tous…
    – La mort de votre père, même si nous nous y attendions, a été une dure épreuve.
    – C'est vrai… Cependant, mourir ainsi, dans son sommeil, après une journée en famille à contempler ses petits-enfants est une fin paisible et enviable. De nous voir tous réunis à son chevet l'a comblé. Nous portons le deuil mais nous avons eu la chance de l'accompagner dans ses derniers moments… Et toi, tu viens aussi de perdre quelqu'un… nous n'en avons jamais parlé.
    Arnaud garda un instant le silence.
    – Il n'y a pas grand-chose à dire au sujet de Javier. Je me suis chargé de le faire enterrer décemment et j'ai écrit à son père pour le prévenir. Je t'avoue que mes sentiments sont mêlés… je préfère oublier.
    François changea immédiatement de sujet.
    – Tu repars bientôt ?
    – Dans quelques jours… Je regagnerai Poitiers où se trouve la cour. Le cardinal ne tardera pas à nous rejoindre. Avec Turenne à la tête des troupes royales, on peut espérer vaincre Condé.
    Le baron de Saldagne vit son beau-frère se rembrunir.
    – François, ne te fais aucun reproche, tu n'es pas responsable de la sédition du prince.
    – Si seulement nous étions arrivés plus tôt…, dit ce dernier, songeur, repensant à l'entretien qu'ils avaient obtenu avec l'illustre rebelle début octobre pour lui révéler le « jeu
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