Le cheval de Troie

Sophocle, Hérodote, etc.
    On considère généralement que la mise à sac de Troie qui nous concerne (il y en eut en effet plusieurs) eut lieu vers 1184 avant Jésus-Christ, période fort troublée dans la partie orientale de la Méditerranée, à la suite de phénomènes naturels tels que des tremblements de terre et des migrations de population, à l’intérieur même de cette zone géographique ou en provenance de l’extérieur. Des tribus originaires du bassin du Danube se déplacèrent vers le sud, jusqu’en Macédoine et en Thrace et des Grecs fondèrent des colonies sur les côtes du pays qui est devenu la Turquie moderne, le long de la mer Egée et de la mer Noire. Ces flux de populations firent suite à des migrations antérieures et en précédèrent de nouvelles qui ne cessèrent qu’à une époque relativement récente. Elles sont à l’origine de traditions qui enrichirent l’histoire de l’Europe, de l’Asie Mineure et du Bassin méditerranéen.
    Les premiers témoignages archéologiques résultèrent des fouilles entreprises par Heinrich Schliemann à Hissarlik en Turquie et d’Arthur Evans à Cnossos en Crète. Il semble fort probable qu’une guerre ait bien eu lieu entre les Achéens et les habitants de Troie (appelée aussi Ilion). Vraisemblablement, elle eut pour origine le contrôle des Dardanelles (Hellespont), ce détroit d’importance vitale qui réunit la mer Noire (le Pont Euxin) à la Méditerranée (la mer Egée). La maîtrise des Dardanelles assurait le monopole du commerce entre les deux mers. Il était difficile de se procurer en dehors de cette région certains matériaux indispensables tels que l’étain qui, avec le cuivre, permettait de fabriquer le bronze.
    Certes, le commerce, l’économie et l’instinct de survie ont eu un rôle à jouer, mais on ne saurait passer sous silence certains éléments mythiques, tels que la belle Hélène ou le cheval de Troie.
     
    C . McC.