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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide
Autoren: Juliette Benzoni
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atteint… et ce n’était pas la peine d’infliger un effort supplémentaire à mes pauvres pieds fatigués pour me confier cela… On rentre ?
    — Attends ! J’ai encore un devoir à accomplir…
    Il s’écarta de quelques pas, sortit d’une poche de son smoking la croix ansée et, de toute sa force, la lança dans le Nil.
    — Le fleuve est profond ici et l’endroit est désert. Personne ne pourra retrouver la clef du tombeau. Qu’elle repose en paix, Celle…
    — … à laquelle tu as donné un nom, je suppose ?
    — Si ta supposition est Salima, tu te trompes. Pour moi, la Reine Inconnue est devenue… Elle !
    Cette fois, Aldo ne trouva rien à dire. Quant au British qui pouvait faire le deuil de son bien, il eût été mal venu d’y faire allusion.
     
    Le moment du départ était venu. La veille, tout le monde était invité à dîner chez un Lassalle transporté de joie et d’espoir. Il venait d’acheter le château du Fleuve au gouvernement devenu seul héritier et entendait fêter l’événement.
    — Je vais en prendre grand soin mais nous allons pouvoir, toi et moi, le fouiller de fond en comble, annonça-t-il à Adalbert. Il faut absolument que nous retrouvions le fameux plan reconstitué par ce démon d’Assouari…
    — Pardon de vous décevoir, mon cher Henri, mais vous chercherez sans moi. La chaleur va bientôt être étouffante et je suis vraiment fatigué.
    — Toi ? Fatigué ? Bâti comme tu l’es ?
    — Je n’ai plus vingt ans et j’éprouve le besoin de retrouver le parc Monceau. Comme M me  de Sommières et Marie-Angéline.
    — Mais tu reviendras, j’espère ?
    — Pourquoi voulez-vous que je renonce à un métier que j’adore et surtout à l’Égypte ? La Mésopotamie ne m’a jamais attiré…
    — Ah, je préfère cela !
    On s’était quittés amis comme autrefois…
    Après toutes ces émotions, M me  de Sommières avait décidé de descendre le Nil jusqu’au Caire. Elle détestait les trains égyptiens qu’elle jugeait inconfortables. Ce serait déjà suffisant d’en prendre un pour Port-Saïd d’où les Messageries maritimes la ramèneraient à Marseille. D’habitude Plan-Crépin n’y voyait aucun inconvénient mais, ayant espéré qu’Adalbert, sinon Aldo, les accompagnerait à Paris, elle ne put cacher sa déception :
    — Nous nous y retrouverons, lui dit celui-là en manière de consolation. Permettez-moi d’escorter Aldo jusqu’au bateau. Ce serait tellement triste pour lui de repartir seul ! (Puis la prenant par le bras pour l’entraîner à l’écart, il ajouta :) D’autant plus qu’il n’a aucune nouvelle de Venise et qu’il se demande comment Lisa va le recevoir… en admettant qu’elle soit rentrée !
    — Elle aurait mauvaise grâce ! Ce n’est pas la première fois, loin de là, qu’Aldo est retenu au loin par sa profession. Lisa est quelqu’un d’intelligent qui ne s’abaisserait pas à ce genre de mesquineries !
    — Sans aucun doute, mais elle commence peut-être à se lasser de voir son époux filer au bout du monde toutes les trois minutes…
    — N’exagérons rien ! D’abord, il ne file pas toutes les trois minutes, comme vous dites. Ensuite, ce n’est jamais pour courir la gueuse mais parce qu’il est un expert en joyaux mondialement connu. Enfin, je vous ferai remarquer qu’elle ne se prive pas, elle, de « filer » à tout bout de champ chez sa grand-mère avec sa marmaille sans s’inquiéter si lui ne trouve pas le temps long ! Et je suis persuadée que notre marquise pense comme moi !
    — Quoi qu’il en soit, laissez-moi rester avec lui le plus longtemps possible ! Je vous promets qu’on se reverra !
    — Il ne manquerait plus que ça ! D’autant que nous n’avons pas quitté Aldo d’une semelle, Tante Amélie et moi ! On peut en appeler à notre témoignage. Bon ! Je crois que vous avez raison ! Je me demande même si…
    — Ne vous demandez rien ! La cause est entendue !
    Et il l’embrassa sur le front avant d’aller finir ses valises.
     
    Le lendemain, après avoir accompagné les deux femmes au bateau, Aldo et Adalbert s’en allèrent prendre leur train. Celui de nuit, afin d’éviter la chaleur du jour. Sans l’avouer, Aldo était heureux de ce tête-à-tête prolongé qu’allait leur offrir le voyage jusqu’à la Méditerranée. Il venait de
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