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La rose de Raby

La rose de Raby

Titel: La rose de Raby
Autoren: C.L. Grace
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invités s'assemblèrent en cercle autour d'eux pour témoigner de cet échange solennel et des promesses qu'ils se firent de se marier avant l'été. Kathryn était au comble du bonheur. Elle arborait une très belle robe de satin bleu frangée de blanc et portait au cou une croix incrustée de pierreries que lui avait donnée Colum. Un voile argenté ourlé d'or recouvrait ses cheveux sombres. Elle observa le père Cuthbert bénir l'anneau et les chandelles que l'on ferait brûler pour la messe nuptiale. Thomasina, Agnes, Wulf, Holbech, Mathilda Chandler et tous leurs amis de la paroisse se pressaient sous le porche déjà chaud, devant l'église; ils applaudirent lorsque Colum, prenant Kathryn par la main, la conduisit sur le parvis où ils répétèrent leurs promesses en public. Kathryn contempla tous ces visages qui lui souriaient. C'est ici qu'elle avait été baptisée, ici qu'elle venait avec son père entendre la messe du dimanche, et ici aussi que, voilà presque une éternité, elle avait cru aimer Alexander Wyville. Tandis qu'elle regardait tous ces gens, un mouvement dans le fond attira on attention, et son cœur cessa de battre. Était-ce le visage de Wyville qu'elle avait aperçu? Elle détourna la tête : ce n'était qu'un fantôme du passé. Colum, l'amour de sa vie, lui tenait la main en lui souriant avec bonheur.

    NOTE DE L'AUTEUR
    Ce roman développe un certain nombre de thèmes très intéressants. D'abord, la médecine au Moyen Âge était peut-être plus avancée qu'on ne le croit.
    Comme aujourd'hui, guérisseurs et médicastres fleurissaient, mais beaucoup de médecins avaient un sens aigu de l'observation, posaient souvent des diagnostics, et parfois réussissaient à pronostiquer des maladies graves. Il est facile de présumer que le statut des femmes, à l'époque médiévale, était négligeable, et qu'il ne s'améliora progressivement qu'au cours des siècles suivants. C'est absolument faux. Une célèbre historienne anglaise a montré que les femmes jouissaient probablement de plus de droits en 1300 qu'en 1900, et la description que fait Chaucer de la femme de Bath montre une femme qui non seulement pouvait être indépendante dans un monde d'hommes, mais qui voyageait aussi dans toute l'Europe, de sanctuaire en sanctuaire, et qui se doublait enfin d'une redoutable femme d'affaires.
    Dans ce livre, la fiction suit la réalité, et la citation en exergue résume en peu de mots le rôle essentiel que jouaient les femmes en tant que médecins, guérisseuses et apothicaires. Kathryn Swinbrooke n'a peut-être jamais existé, mais, en 1322, le plus célèbre médecin londonien était Mathilda de Westminster; Cécile d'Oxford était le médecin royal d'Édouard III et de son épouse, Philippa de Hainaut; et l'ouvrage de Gérard de Crémone décrit des femmes médecins à l'époque médiévale. En Angleterre, en particulier, où les facultés de médecine des deux universités, Oxford et Cambridge, étaient comparativement peu réputées, les femmes exerçaient les professions de médecin et d'apothicaire, ce qui leur serait interdit au cours des siècles ultérieurs.
    L'histoire n'avance pas en ligne droite mais souvent en cercles, et c'est vrai surtout pour la médecine médiévale. Certes, comme de nos jours, il existait des charlatans prêts à gagner rapidement un peu d'argent en vendant des remèdes miracles, mais les médecins du Moyen Âge possédaient un sens exceptionnel de l'observation et du diagnostic. Si certains des médicaments qu'ils utilisaient furent à une époque discrédités parce que fantaisistes, ils sont aujourd'hui considérés à juste titre en Europe et en Amérique comme appartenant à la médecine alternative.
    Au Moyen Âge, les médecins étaient conscients des dangers que représentaient les rats, qu'ils savaient porteurs de maladies. Les municipalités menaient aussi la guerre à ces rongeurs imprévisibles, sans grand succès néanmoins. Il y avait dans nombre de villes et de cités une charge officielle de chasseur de rats. De fait, la meilleure façon d'exterminer la vermine était le feu, comme l'a prouvé le grand incendie de Londres en 1666, ou les furets, qui tuent les bêtes et nettoient leurs nids. L'idée que quelqu'un importe des rats dans une ville se fonde sur la réalité. Ces «
    infestations forcées » étaient courantes et le personnage de Malachi Smallbones s'inspire de l'éternel escroc qui ne doute de rien, crée un problème et offre sa
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