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La naissance du roi Arthur

La naissance du roi Arthur

Titel: La naissance du roi Arthur
Autoren: Jean Markale
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langage d’aujourd’hui ce qui constitue le
plus merveilleux et le plus essentiel de la tradition européenne dans ses
sources vives. Car si « c’était dans le temps… », c’est encore
aujourd’hui.
     
    Poul Fetan, 1992.

AVERTISSEMENT
    Les chapitres qui suivent ne sont pas des traductions, ni
même des adaptations des textes médiévaux, mais une ré-écriture ,
dans un style contemporain, d’épisodes relatifs à la grande épopée arthurienne
telle qu’elle apparaît dans les manuscrits du XI e au XV e  siècle.
Ces épisodes appartiennent aussi bien aux versions les plus connues qu’à des
textes demeurés trop souvent dans l’ombre. Ils ont été choisis délibérément en
fonction de leur intérêt dans le déroulement général du schéma épique qui se
dessine à travers la plupart des récits dits de la Table Ronde, et par souci
d’honnêteté, pour chacun des épisodes, référence précise sera faite aux œuvres
dont ils sont inspirés, de façon que le lecteur puisse, s’il le désire,
compléter son information sur les originaux. Une œuvre d’art est éternelle et
un auteur n’en est que le dépositaire temporaire.

CHAPITRE I

Le Règne des Géants
    Il y avait autrefois, certains disent que c’était quatre
mille ans après la création du monde, un roi très puissant qui, par sa sagesse,
son courage et sa ténacité, avait établi sa domination sur tous les pays qui
composent aujourd’hui la Grèce. Ses armées étaient bien organisées, bien
pourvues d’armements et de chevaux, fort bien commandées par des chefs dont la
compétence et la fidélité étaient à toute épreuve ; ses ports abritaient
de nombreux navires et regorgeaient de marchandises venues des quatre coins du
monde. Quant à ses terres, intelligemment mises en valeur par tout un peuple de
paysans libres, elles produisaient en abondance le blé et les olives et
nourrissaient de nombreux troupeaux, tant dans les plaines et les vallées que
sur les pentes des montagnes. Les sujets de ce roi n’avaient guère l’occasion
de se plaindre, car le roi gouvernait avec justice et bonté, pour le bien de
tous et de chacun, ne tolérant aucun manquement à la loi et s’efforçant
toujours d’assurer l’harmonie et la bonne entente entre toutes les classes de
la société.
    Ce roi, bel homme de haute stature, avait épousé une femme
de grande noblesse, également de haute stature, très sage et cultivée, et qui
tenait son rang de reine à la satisfaction de tous. Elle avait donné à son mari
trente filles, toutes plus belles les unes que les autres, dont on ne connaît
que le nom de l’aînée, la princesse Albine. Le roi et la reine avaient fait
l’impossible pour assurer à leurs enfants la meilleure éducation qui soit, et
les princesses faisaient l’admiration non seulement de leurs parents, mais
également de tous ceux qui avaient le privilège de les approcher. Bien entendu,
lorsqu’elles parvinrent à l’âge d’être mariées, les prétendants ne manquèrent
pas, tant à cause de leur beauté que de la puissance que représentait le roi de
Grèce. Et celui-ci fit en sorte de leur faire épouser des fils de rois connus
pour leur vaillance et leurs qualités. Il y eut à cette occasion de grandes
fêtes, de grandes réjouissances, consignées dans les chroniques de ce temps, et
qui firent grande impression sur tous les peuples qui occupaient alors les îles
et les rivages de la Méditerranée orientale. Et, après ces somptueuses
réjouissances qui durèrent, paraît-il, trois mois, chaque princesse quitta la
cour du roi de Grèce en compagnie de son époux respectif, pour regagner leurs
terres. Le roi et la reine avaient certes quelque chagrin à voir partir ainsi
leurs enfants, mais ils se consolaient en se disant qu’ils avaient ainsi
contribué à leur bonheur en même temps qu’à la pérennité de leur race.
    Malheureusement, le roi de Grèce ignorait beaucoup de choses
à propos de ses filles. Durant leur enfance et leur adolescence, elles avaient
été considérées comme des êtres exceptionnels par tous ceux qui les avaient
éduquées, d’autant plus qu’elles étaient les seules héritières du roi, leur
père. Le caractère de chacune d’elles avait été fortement influencé par cette
situation particulière, et elles en avaient conçu un orgueil démesuré,
conscientes que leurs pouvoirs étaient inégalables. Or, une fois mariées, même
avec des fils de rois, n’allaient-elles pas
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