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La chapelle du Diable

La chapelle du Diable

Titel: La chapelle du Diable
Autoren: Anne Tremblay
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de Julianna. Dans
     la tour, il avait entrepris de déboutonner le corsage de la robe de mariée de sa
     femme. Il s’enflammait et son corps allait exploser… Julianna avait gentiment
     mis fin à l’étreinte et l’avait quitté pour aller se préparer, lui promettant
     qu’elle ne serait pas longue. Elle ne lui demandait qu’un court instant de
     patience avant de venir la rejoindre dans leur chambre à coucher. Cette
     séparation avait paru si longue à François-Xavier. Il s’était rendu dans la
     cuisine et avait retiré son habit de mariage. Il l’avait plié soigneusement sur
     le dossier d’une chaise. Il avait hésité. Devait-il garder son sous-vêtement ?
     Il était tellement nerveux… Allons, il n’était toujours bien pas pour entrer nu
     comme un ver dans la chambre, il risquait de lui faire peur ! Au cours de l’été,
     les deux amoureux s’étaient cachés à quelques reprises dans les bois pour
     échanger de longs baisers. Une fois, il s’était enhardi et pendant qu’il
     mordillait les lèvres gonflées de sa belle et qu’il pressait son jeune corps
     contre le sien, il avait laissé ses mains descendre le long du dos, un peu plus
     bas, lentement, encore plus bas… À travers la jupe, il avait mis la main sur des
     fesses dures, rebondies et… défendues par une solide claque que Julianna lui
     avaitofferte en riant, avant de se sauver loin de lui mais pas
     sans que François-Xavier ait eu le temps de voir ses joues rougies de… honte ?
     Il en doutait… Il était bien certain que c’était de plaisir.
    Enfin, de la chambre, lui était parvenu l’appel de la jeune femme. L’invitation
     de Julianna l’avait laissé cloué sur place tel un imbécile. Son corps lui
     pointait la direction à prendre et l’implorait d’aller de l’avant, mais son
     manque de confiance le maintenait pétrifié. À vingt-cinq ans, il vivait là le
     moment le plus terrible de toute sa vie. Il aurait dû écouter Ti-Georges et
     descendre à Québec avec lui, l’été de ses dix-neuf ans, l’année après la fin de
     la guerre. Dans un établissement mal famé de la basse ville, une fille de joie
     se serait certainement délectée de la virginité d’un jeune fermier. La pensée de
     payer pour labourer un lopin de terre pauvre, surexploité, appartenant à tout le
     monde, et peut-être y semer une graine qui mènerait à une si honteuse récolte
     lui avait été intolérable et François-Xavier était resté puceau. Un puceau qui
     maintenant tremblait de peur et manquait de courage pour entrer dans cette
     chambre. Le jeune marié avait imaginé les seins de Julianna qu’il allait
     retrouver, les fesses que cette fois, il aurait le droit de toucher, les cuisses
     qu’il écarterait avec douceur, découvrant enfin ce coin secret, cette grotte
     jalousement gardée, et dans lequel il allait enfin pénétrer…
    Ces pensées lui donnèrent la force d’entrer dans la pièce et de s’approcher du
     lit. Julianna, en jolie robe de nuit blanche, y était étendue sur le dos, aucune
     couverture ne la recouvrant, provocante sans le savoir. Elle le regardait
     nerveusement mais avec désir aussi, les mains le long de son corps, n’osant
     bouger. François-Xavier avait éteint la lampe à huile et, dans la pénombre,
     s’était étendu aux côtés de sa femme. Ses doigts de jeune marié tremblaient et
     ses gestes étaient maladroits, il s’en rendait bien compte, tandis qu’il
     entreprenait de déboutonner, pour la deuxième fois, un corsage qui lui faisait
     entrave. Enfin, ses mains avaient retrouvé ces deux petites merveilles, qui le
     narguaient, l’air effronté, le défiant de choisir entre lesdeux.
     François-Xavier n’avait voulu déplaire ni à l’un ni à l’autre et, les pressant
     fermement, s’était fait un devoir de les lécher chacun leur tour, avant de
     prendre chaque mamelon pour le sucer avidement. Julianna avait gémi, puis,
     soudain, avait entouré son mari de ses bras, le plaquant contre elle. Elle lui
     avait relevé la tête et avait quémandé, muettement, un baiser. François-Xavier
     s’était fait une joie de le lui offrir. Puis, d’une main, il avait pris appui
     pour ne pas mettre tout son poids sur sa femme. De l’autre, il avait relevé la
     jaquette le long des cuisses et ses doigts avaient rencontré la toison de sa
     femme. Il s’était redressé, avait admiré un instant son épouse à moitié nue,
     avait déboutonné
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