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Inaccessible Étoile

Inaccessible Étoile

Titel: Inaccessible Étoile
Autoren: Claude Cotard
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dernière de ses citations écrites, possiblement tirée de son manuscrit perdu, est la phrase suivante : Seule la bonté universelle et l'intégrité sont capables d'établir en nous cette harmonie mentale qui conduit à la paix intérieure¹.
Avec Marcel Cotard, mon grand-père, on ne rigole pas davantage avec la discipline et la morale.
Étrangement, je sais peu de choses sur lui, sinon ce que j’en apprendrai par papa, puis plus tard par Laurent, son demi-frère, peu par leurs soeurs. Car Marcel a cinq enfants. Deux garçons, Claude Marcel et un petit Maurice François, né le 14 janvier 1928. Il a trois filles aussi, Gaby, Jeannine et Daisy.
Les deux frères ont un peu de mal avec la discipline familiale, ils ont le sang chaud et un tempérament qui les fait souvent sortir hors des règles de bienséance établies. C’est d’ailleurs à cause de cette indiscipline qu’ils se retrouvent, un temps, à l’école des mousses.
C’est une école militaire où l’on prétend mater les fortes têtes et qui se trouve sur le site de Dourdy à Loctudy, dans le Finistère sud.
Les deux frères ne semblent pas vraiment matés lorsqu’ils s’engagent dans l’armée, dans les paras commandos. Preuve en est qu’ils se retrouvent tous les deux au Bataillon d'Infanterie Légère d'Afrique, les fameux Bat d’Af.
Le Bataillon d'Infanterie Légère d'Afrique, depuis le 19e siècle, est destiné à un certain type de soldats s'étant rendus coupables d'une certaine catégorie de crimes ou délits durant leur service ou leur engagement.
Ces soldats sont considérés par les autorités militaires comme étant susceptibles de se racheter ou de s'amender afin de pouvoir s'intégrer dans les corps « normaux » de l'armée française. Ainsi, les Bataillons d'Infanterie Légère d'Afrique ne sont pas des établissements pénitentiaires, mais des corps d'épreuve au recrutement régulier dont les soldats armés peuvent bénéficier d'avancement, de soldes et même de permissions. Il ne faut pas les confondre avec les bagnes militaires ou les compagnies de discipline.
Claude Marcel et Maurice François seront cantonnés à Dakar, puis à Djibouti, qui sont des colonies françaises, pendant quelques années, jusqu'à ce que leur groupe soit expédié en opération en Indochine, pendant la fameuse guerre du même nom.
Pendant l'opération Castor, sous les ordres du général Gilles, ils ont pour objectif de s'emparer de la plaine de Dien Biên Phu.
Au matin du 20 novembre 1953, deux bataillons de parachutistes (6e BPC et 2/1er RCP), sautent sur Diên Biên Phu et après de brefs combats avec le détachement de l'armée Viêt-Minh basé sur place, s'assurent du contrôle de la position.
D'autres unités sont parachutées dans l'après-midi du 20 novembre et dans les jours suivants.
Parmi les parachutistes du 2/1er RCP, ayant été parachutés le matin, deux frères, Claude Marcel et Maurice François Cotard.
Maurice François Cotard, Caporal du 5e Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes , sera tué le 21 juillet 1948 dans une rizière, à Benh Loi (Viet-Nam  /Indochine), à quelques mètres de son frère, Claude Marcel²
     
    Entre-temps, Marcel donne naissance, avec sa seconde épouse, à un jeune garçon qu’il appelleront Laurent,  Ce sera le demi-frère de Claude Marcel.
    Claude Marcel fait alors la connaissance, lors d’une permission, de Ginette Debras.
La vision de son frère s’écroulant fauché par la mitraille en Indochine inspire à Claude Marcel le désire de se ranger et de fonder une famille.
C’est chose faite avec Françoise qui naît la première. Puis Mauricette suit.
En 1951, Claude Marcel et Ginette se marient.
Cette union va durer dix ans, dix ans d’enfer pour Claude Marcel. En effet, son épouse fait des enfants comme on fait du vélo, sauf qu’elle se trompe souvent de bicycle. Très vite, Claude Marcel fera faire des tests de paternité pour savoir qui sont ses enfants et ceux qui ne sont pas de lui.
Pour certains des enfants, c’est flagrant comme pour Corinne, la petite a la couleur de l’ébène.
En tout, c’est dix-neuf enfants que Ginette mettra au monde, avant d’en placer quinze à la DDASS, les quatre autres étant reconnus par Claude Marcel.
Le 13 janvier 1958, à 11 h 45 du matin, Claude Marcel voit enfin son rêve s’accomplir, il a un fils, un héritier qui est vraiment de lui, les tests de paternité l’attestant. Il appellera son unique fils Claude. C’est moi !
Claude
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