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Hitler m'a dit

Hitler m'a dit

Titel: Hitler m'a dit
Autoren: Hermann Rauschning
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par l’aveuglement, par la discorde partisane et par l’orgueil. Et la paix sera signée avant même que les hostilités aient éclaté. Je vous en donne l’assurance, Messieurs, c’est toujours l’impossible qui réussit et c’est le plus invraisemblable qui est le plus certain. Nous trouverons assez de volontaires, assez d’hommes comme nos S.A., silencieux et prêts à tous les sacrifices. Nous leur ferons franchir la frontière dès le temps de paix, par petits groupes, et tout le monde s’imaginera que ce seront de pacifiques voyageurs. Aujourd’hui, Messieurs, vous ne me croyez pas, pourtant je ferai comme je vous le dis, je les introduirai section par section. Peut-être atterrirons-nous sur les champs d’aviation, car nous serons en mesure, à ce moment, de transporter par air, non seulement des hommes, mais encore des armes, et il n’y aura pas de ligne Maginot pour nous arrêter. Notre stratégie, Forster, consistera à détruire l’ennemi par l’intérieur, à l’obliger à se vaincre lui-même.
    — « Qu’en dites-vous ? me demanda Forster à mi-voix. Il y a quelques semaines, il a développé devant les généraux qui commandent en Prusse Orientale, un plan entièrement nouveau pour la défense de cette région contre une attaque éventuelle des Polonais. Et les généraux l’ont adopté. Hitler est un génie, c’est un spécialiste universel… »
    Linsmayer, notre Führer des S.A. pria ensuite Hitler de se laisser photographier en groupe avec nous. Nous sortîmes tous, et nous plaçâmes devant la maison, adossés à la pente escarpée. Hess nous photographia, avec Hitler au centre, puis nous fîmes quelques pas derrière la maison, sur le chemin étroit qui, à cette époque, conduisait à la forêt toute proche. Je regardai dans la direction de l’auberge « Zum Türken » qui se trouvait en face de nous. J’y aperçus des touristes debout, tournés dans notre direction, nous observant avec des jumelles. Hess nous fit remarquer la pente verdoyante qui s’élargissait un peu plus loin en un dôme à peine bombé. À son avis, on aurait dû installer en cet endroit un terrain d’atterrissage pour avions, ce qui aurait permis de supprimer le fastidieux trajet par la route, au fond de la vallée. Il faut dire que Hess venait de participer avec un certain éclat à un meeting d’aviation. Forster le lui ayant rappelé, Hitler intervint : « À l’avenir, Hess, abstenez-vous de ces manifestations. Elles sont inutiles, et moi j’ai besoin de vous, Hess… »
    Ce fut Hitler qui renoua l’entretien : « Bien entendu, nous dominerons en matière d’aviation. L’arme aérienne offre d’innombrables possibilités. Notre supériorité sur tous les autres sera écrasante. Dans ce domaine, nous n’avons qu’un seul concurrent sérieux à redouter : les Anglais. Les Slaves eux, ne comprendront jamais rien à la guerre aérienne, c’est une arme virile, une forme germanique du combat. Je ferai construire la plus grande flotte aérienne du monde. Nous aurons les pilotes les plus intrépides. Évidemment, nous aurons aussi une forte armée de terre. »
    — « Établirez-vous le service militaire obligatoire ? » demanda Linsmayer.
    — « Certainement. J’établirai même l’obligation généralisée du travail auprès de laquelle la Hilfsdienstpflicht de Hindenburg n’existe pas. Il nous faut des armées, non seulement des formations spécialisées de haute qualité, mais encore des armées de masses. Mais nous ne les ferons pas intervenir comme en 1914. Ce que la préparation d’artillerie représentait à cette époque pour l’attaque d’infanterie, dans la guerre des tranchées, sera remplacé dans l’avenir par la dislocation psychologique de l’adversaire au moyen de la propagande révolutionnaire, et ce, avant même que les armées entrent en jeu. Il est indispensable que la nation ennemie soit démoralisée, qu’elle soit préparée à capituler, qu’elle soit moralement contrainte à la passivité, avant même que l’on songe à une action militaire. Obtiendrons-nous la défaite morale de l’adversaire avant la guerre ? Voilà la question qui m’intéresse. Celui qui a fait la guerre au front ne peut vouloir de nouveaux sacrifices sanglants, s’il est possible de les éviter. Tous les moyens permettant d’épargner le précieux sang allemand, seront bons. Nous n’hésiterons pas à fomenter des révolutions chez l’ennemi. Rappelez-vous Sir
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