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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules
Autoren: Jules César
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le voulait la loi naturelle
des batailles, ceux qui avaient été les premiers attaqués ont le
dessus par cela même que l'embuscade ne leur avait causé aucun
effet de surprise. Sur ces entrefaites, les légions approchent, et
simultanément les nôtres et l'ennemi apprennent par de nombreux
agents de liaison que le général en chef est là avec des forces
toutes prêtes. A cette nouvelle, nos cavaliers, que rassure l'appui
des cohortes, déploient une vigueur extrême, ne voulant pas avoir à
partager avec les légions, s'ils ne mènent pas l'action assez
vivement, l'honneur de la victoire ; les ennemis, eux, perdent
courage et cherchent de tous côtés par quels chemins fuir.
Vainement : le terrain dont ils avaient voulu faire un piège
pour les Romains devenait un piège pour eux. Battus, bousculés,
ayant perdu la plus grande partie des leurs, ils réussissent
néanmoins à s'enfuir en désordre, les uns gagnant les bois, les
autres la rivière ; mais, tandis qu'ils fuient, les nôtres, au
cours d'une vigoureuse poursuite, les achèvent. Cependant Corréos,
que nul malheur n'abat, ne se résout point à abandonner la lutte et
à gagner les bois, et il ne cède pas davantage aux sommations des
nôtres qui l'invitent à se rendre ; mais, combattant avec un
grand courage et nous blessant beaucoup de monde, il finit par
obliger les vainqueurs, emportés par la colère, à l'accabler de
leurs traits.
    20. Ainsi venait de se terminer l'affaire
quand César arriva sur le champ de bataille ; il pensa
qu'après un tel désastre l'ennemi, lorsque la nouvelle lui en
parviendrait, ne resterait plus dans son camp, dont la distance au
lieu du carnage n'était, disait-on, que d'environ huit
milles : aussi, bien que la rivière lui opposât un obstacle
sérieux, il la fait passer par son armée et marche en avant. Les
Bellovaques et les autres peuples voient soudain arriver, en petit
nombre et blessés, les quelques fuyards que les bois avaient
préservés du massacre : devant un malheur aussi complet,
apprenant la défaite, la mort de Corréos, la perte de leur
cavalerie et de leurs meilleurs fantassins, ne doutant pas que les
Romains n'approchent, ils convoquent sur-le-champ l'assemblée au
son des trompettes et proclament qu'il faut envoyer à César des
députés et des otages.
    21. Tous approuvent la mesure ; mais
Commios l'Atrébate s'enfuit auprès des Germains à qui il avait
emprunté des auxiliaires pour cette guerre. Les autres envoient
immédiatement des députés à César ; ils lui demandent de se
contenter d'un châtiment que sans aucun doute, étant donné sa
clémence et sa bonté, s'il était en son pouvoir de l'infliger sans
combat à des ennemis dont les forces seraient intactes, il ne leur
ferait jamais subir. « Les forces de cavalerie des Bellovaques
ont été anéanties ; plusieurs milliers de fantassins d'élite
ont péri, à peine si ont pu s'échapper ceux qui ont annoncé le
désastre. Toutefois ce combat a procuré aux Bellovaques un grand
bien, pour autant que pareil malheur en peut comporter :
Corréos, auteur responsable de la guerre, agitateur du peuple, a
été tué. Jamais, en effet, tant, qu'il a vécu, le pouvoir du sénat
ne fut aussi fort que celui de la plèbe ignorante. »
    22. A ces prières des députés, César répond en
leur rappelant que l'année précédente les Bellovaques sont entrés
en guerre en même temps que les autres peuples de la Gaule, et que
seuls entre tous ils ont persévéré avec opiniâtreté, sans que la
reddition des autres les ramenât à la raison. Il sait fort bien que
la responsabilité des fautes se met très volontiers au compte des
morts. Mais, en vérité, personne n'est assez puissant pour pouvoir
faire naître la guerre et la conduire contre le gré des chefs,
malgré l'opposition du sénat et la résistance de tous les gens de
bien, avec le seul concours d'une plèbe sans autorité. Néanmoins,
il se contentera du châtiment qu'ils se sont eux-mêmes
attirés. »
    23. La nuit suivante, les députés rapportent
aux leurs la réponse obtenue, ils rassemblent les otages
nécessaires. Les députés des autres peuples, qui guettaient le
résultat de l'ambassade des Bellovaques, se précipitent. Ils
donnent des otages, exécutent les conditions imposées ; seul
Commios s'abstient, car il avait trop peur pour confier à qui que
ce fût son existence. C'est qu'en effet l'année précédente Titus
Labiénus, en l'absence de César qui rendait
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