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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules
Autoren: Jules César
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la justice dans la
Gaule citérieure, ayant appris que Commios intriguait auprès des
cités et formait une coalition contre César, crut qu'il était
possible d'étouffer sa trahison sans manquer aucunement à la
loyauté. Comme il ne pensait pas qu'il vînt au camp, si on l'y
invitait, il ne voulut pas éveiller sa défiance en essayant, et
envoya Caïus Volusénus Quadratus avec mission de le tuer sous le
prétexte d'une entrevue. Il lui adjoignit des centurions
spécialement choisis pour cette besogne. L'entrevue avait lieu, et
Volusénus – c'était le signal convenu – venait de saisir la main de
Commios : mais le centurion, soit qu'il fût troublé par ce
rôle nouveau pour lui, soit que les familiers de Commios l'eussent
promptement arrêté, ne put achever sa victime : le premier
coup d'épée qu'il lui donna lui fit néanmoins une blessure grave à
la tête. De part et d'autre on avait dégainé, mais chacun songea
moins à combattre qu'à se frayer un passage pour fuir : les
nôtres, en effet, croyaient que Commios avait reçu une blessure
mortelle, et les Gaulois, comprenant qu'il y avait un piège tendu,
craignaient que le danger fût au-delà de ce qu'ils voyaient. A la
suite de cette affaire Commios, disait-on, avait résolu de ne
jamais se trouver en présence d'aucun Romain.
    24. Vainqueur des nations les plus
belliqueuses, César, voyant qu'il n'y avait plus aucune cité qui
préparât une guerre de résistance, mais qu'en revanche nombreux
étaient les habitants qui abandonnaient les villes, désertaient les
campagnes pour éviter d'obéir aux Romains, décide de répartir son
armée dans plusieurs régions. Il s'adjoint le questeur Marcus
Antonius avec la douzième légion. Il envoie le légat Laïus Fabius
avec vingt-cinq cohortes à l'autre extrémité de la Gaule, parce
qu'il entendait dire que là-bas certains peuples étaient en armes,
et que les deux légions du légat Laïus Caninius Rébilus, qui était
dans ces contrées, ne lui paraissaient pas assez solides. Il
appelle Titus Labiénus auprès de lui ; la quinzième légion,
qui avait passé l'hiver avec ce dernier, il l'envoie dans la Gaule
qui jouit du droit de cité pour assurer la protection des colonies
de citoyens romains, voulant ainsi éviter qu'une descente de
Barbares ne leur infligeât un malheur semblable à celui qu'avaient
subi, l'été précédent, les Tergestins, qui avaient été brusquement
attaqués et pillés par eux. De son côté, il part pour ravager et
saccager le pays d'Ambiorix ; ayant renoncé à l'espoir de
réduire ce personnage, bien qu'il l'eût contraint de trembler et de
fuir, il jugeait que son honneur exigeait au moins cette
satisfaction : faire de son pays un désert, y tout détruire,
hommes, maisons, bétail, si bien qu'Ambiorix, abhorré des siens, –
si le sort permettait qu'il en restât -n'eût plus aucun moyen, en
raison de tels désastres, de rentrer dans sa cité.
    25. Il dirigea sur toutes les parties du
territoire d'Ambiorix, soit des légions, soit des auxiliaires, et
massacrant, incendiant, pillant, porta partout la désolation ;
un grand nombre d'hommes furent tués ou faits prisonniers. Il
envoie ensuite Labiénus avec deux légions chez les Trévires, ce
peuple, à cause du voisinage de la Germanie, était entraîné à la
guerre, qu'il faisait quotidiennement ; sa civilisation
primitive et ses mœurs barbares le faisaient assez semblable aux
Germains, et il n'obéissait jamais que sous la pression d'une
armée.
    26. Sur ces entrefaites, le légat Laïus
Caninius, informé qu'une grande multitude d'ennemis s'était
rassemblée dans le pays des Pictons par une lettre et des messagers
de Duratios, qui était resté constamment fidèle à l'amitié des
Romains alors qu'une partie assez importante de sa cité avait fait
défection, se dirigea vers la ville de Lémonum. En approchant, il
eut par des prisonniers des informations plus précises :
plusieurs milliers d'hommes, conduits par Dumnacos, chef des Andes,
assiégeaient Duratios dans Lémonum ; n'osant pas risquer dans
une rencontre des légions peu solides. Il campa sur une forte
position. Dumnacos, ayant appris l'arrivée de Caninius, tourne
toutes ses forces contre les légions et entreprend d'attaquer le
camp romain. Après y avoir vainement employé plusieurs jours sans
arriver, malgré de gros sacrifices, à enlever aucune partie des
retranchements, il revient assiéger Lémonum.
    27. Dans le même temps, le légat
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