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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules
Autoren: Jules César
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les
démoralisât : ils restèrent donc en ligne. Quand il les voit
bien décidés, César, laissant vingt cohortes sous les armes, trace
un camp à cet endroit et ordonne qu'on le fortifie. Les travaux
achevés, il range les légions devant le retranchement, place les
cavaliers en grand-garde avec leurs chevaux tout bridés. Les
Bellovaques, voyant que les Romains étaient prêts à la poursuite,
et ne pouvant, d'autre part, ni veiller toute la nuit, ni demeurer
sans risque plus longtemps sur place, eurent recours pour se
retirer au stratagème suivant. Se faisant passer de main en main
les bottes de paille et les fascines qui leur avaient servi de
sièges – on a vu dans les précédents commentaires de César que les
Gaulois ont coutume de s'asseoir sur une fascine – et dont il y
avait dans le camp une grande quantité, ils les placèrent devant
leur ligne et, à la chute du jour, à un signal donné, ils les
enflammèrent toutes ensemble. De la sorte, un rideau de feu déroba
brusquement toutes leurs troupes à la vue des Romains. Les Barbares
profitèrent de ce moment-là pour s'enfuir à toutes jambes.
    16. La barrière des incendies masquait à César
la retraite des ennemis ; mais, se doutant qu'ils les avaient
allumés pour faciliter leur fuite, il porte les légions en avant et
lance la cavalerie à leur poursuite ; toutefois, craignant un
piège, au cas où l'intention de l'ennemi serait de se maintenir sur
sa position et de nous attirer sur un terrain désavantageux, il
n'avance lui-même qu'avec lenteur. Les cavaliers hésitaient à
entrer dans la fumée et les flammes qui étaient fort
épaisses ; ceux qui, plus audacieux, y pénétraient, voyaient à
peine la tête de leurs chevaux : ils craignirent une
embuscade, et laissèrent les Bellovaques se retirer librement.
Ainsi cette fuite où se mêlaient la peur et l'habileté leur permit
de gagner sans être aucunement inquiétés, à une distance de dix
milles au plus, une position très forte où ils établirent leur
camp. De là, plaçant souvent des fantassins et des cavaliers en
embuscade, ils faisaient beaucoup de mal aux Romains quand ceux-ci
allaient au fourrage.
    17. Ces incidents se multipliaient, lorsque
César apprit par un prisonnier que Corréos, chef des Bellovaques,
ayant formé une troupe de six mille fantassins particulièrement
valeureux et de mille cavaliers choisis entre tous, les avait
placés en embuscade à un endroit où il soupçonnait que l'abondance
du blé et du fourrage attirerait les Romains. Informé de ce plan,
il fait sortir plus de légions qu'à l'habitude et envoie en avant
la cavalerie, qui escortait toujours les fourrageurs ; il y
mêle des auxiliaires légèrement armés ; lui-même, à la tête
des légions, approche le plus près possible.
    18. Les ennemis placés en embuscade avaient
choisi pour l'action qu'ils méditaient une plaine qui n'avait pas
plus de mille pas d'étendue en tous sens, et que défendaient de
tous côtés des bois ou une rivière très difficile à franchir ;
ils s'étaient embusqués alentour, l'enveloppant comme d'un filet.
Les nôtres, qui s'étaient rendu compte des intentions de l'ennemi,
et qui étaient équipés pour le combat et le désiraient, car, se
sentant soutenus par les légions qui suivaient, il n'était pas de
lutte qu'ils n'acceptassent, entrèrent dans la plaine escadron par
escadron. Les voyant arriver, Corréos pensa que l'occasion d'agir
lui était offerte : il commença par se montrer avec un petit
nombre d'hommes et chargea les premières unités. Les nôtres
soutiennent fermement le choc, en évitant de se réunir en un groupe
compact, formation qui généralement, dans les combats de cavalerie,
quand elle est l'effet de quelque panique, rend redoutable pour la
troupe son nombre même.
    19. Les escadrons avaient pris chacun position
et n'engageaient que de petits groupes qui se relayaient en évitant
de laisser prendre de flanc les combattants : alors, tandis
que Corréos luttait, les autres sortent des bois. De vifs combats
s'engagent dans deux directions. L'action se prolongeant sans
décision, le gros des fantassins, en ordre de bataille, sort peu à
peu des bois : il força nos cavaliers à la retraite. Mais
ceux-ci sont promptement secourus par l'infanterie légère qui, je
l'ai dit, avait été envoyée en avant des légions, et, mêlée à nos
escadrons, elle combat de pied ferme. Pendant un certain temps, on
lutte à armes égales ; puis, comme
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