Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Une histoire du Canada

Une histoire du Canada

Titel: Une histoire du Canada
Autoren: Robert Bothwell
Vom Netzwerk:
mesurent aux autochtones, qu’ils appellent skraelings, et quand les scandinaves repartent, les skraelings restent sur leurs positions.
    On pense généralement que les skraelings sont des esquimaux de la culture dorset, qui vivent de la chasse à la baleine, au phoque et à d’autres mammifères marins le long des côtes du Labrador et de terre-neuve (comme l’attestent leurs sites à terre-neuve, les esquimaux de la culture dorset sont le seul peuple esquimau à vivre au sud de la limite des arbres). ils ouvriront la voie à la culture thulé, plus avancée sur le plan technologique et disposant de meilleures armes et de meilleurs bateaux.
    Ce sont les inuits de la culture thulé qui occuperont toutes les côtes de l’arctique à l’ère historique.
    au sud, le caractère des sociétés vivant dans les bois le long du littoral est et dans la région des Grands Lacs évolue lui aussi. Plus au sud, au Mexique, l’agriculture se développe au point où le concept des Cités-états devient possible, créant de grands centres urbains de richesse et de pouvoir.
    Ceux-ci leur viennent du maïs, qui est domestiqué et cultivé au Mexique, d’où il se répand graduellement vers le nord dans le sud des états-Unis aux alentours de l’an 200 de notre ère. encouragé par le climat favorable de l’époque – la période de réchauffement médiéval, comme on l’appellera, qui attire également les scandinaves de l’autre côté de l’atlantique –, il poursuit sa progression vers le nord. Le maïs ne deviendra une céréale importante 1•TerreauTochTone
    9
    dans ce qui est aujourd’hui le sud du Canada que plusieurs centaines d’années plus tard, aux alentours de l’an 900 de notre ère, et encore sera-t-il à cette époque beaucoup plus petit et sans doute plus difficile à cultiver que le maïs tel que nous le connaissons aujourd’hui. si l’on parvient à le cultiver à cette époque, c’est essentiellement grâce à la production d’une variété qui prend moins de temps à pousser et qui peut être récoltée pendant des périodes de végétation plus brèves.
    L’agriculture modifie la culture des peuples des régions des Grands Lacs et de l’atlantique et met en place, parallèlement à la Colombie-Britannique, le fondement d’une population plus vaste, d’un établissement plus permanent et d’une société plus hiérarchisée. elle attire les ancêtres des iroquois, qui se déplacent au nord du fleuve susquehanna, refoulant les ancêtres des algonquins, qui fuient plus loin vers l’est et le nord jusqu’à la côte atlantique, l’Ungava et le Bouclier canadien et demeurent essentiellement des chasseurs-cueilleurs. Ce sont ces sociétés que les européens trouveront et décriront aux seizième et dix-septième siècles.
    au sud des Grands Lacs, bien qu’ils débordent à certains endroits jusque dans le sud de l’Ontario moderne, se trouvent les constructeurs de tumulus, dont le centre principal, situé à Cahokia, en indiana, compte sans doute une population aussi grande que celle de nombreuses villes européennes contemporaines. Cahokia démontre aussi les limites de l’horticulture nord-américaine car les cultures de ses habitants épuisent le sol. La pénurie de nourriture entraîne la chute de la ville. Cahokia est abandonnée avant l’an 1500 et, en 1600, les constructeurs de tumulus et leurs villes ne sont plus que de lointains souvenirs.
    il ne faut cependant pas déduire de l’absence de grandes villes ou de métropoles dans le nord et le centre de l’amérique du nord que la population du continent est négligeable ; elle est toutefois très dispersée.
    elle est en outre en proie à la maladie et aux malheurs de la guerre. Bien qu’au quinzième siècle, les nord-américains soient à l’abri des fléaux des maladies eurasiennes, comme la variole, ils ne vivent pas plus longtemps que leurs contemporains européens (les chercheurs ne s’entendent pas non plus sur l’existence de certaines maladies comme la malaria ou la syphilis en amérique préeuropéenne). On a estimé que l’espérance de vie moyenne des hommes en amérique du nord est alors comprise entre vingt-cinq et trente ans, soit la même qu’en europe ou à peu près. en ce qui a trait à la population totale, comme le conclut une enquête menée récemment,
    « les controverses sont nombreuses ». Pour la population nord-américaine vivant au nord du rio Grande, la fourchette est comprise entre 900
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher