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Une histoire du Canada

Une histoire du Canada

Titel: Une histoire du Canada
Autoren: Robert Bothwell
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vraisemblablement la nouvelle-écosse et terre-neuve, dont il prend possession au nom de son commanditaire, le roi Henry. Pourtant, les terres qu’il découvre revêtent pour l’instant beaucoup moins d’importance que les découvertes qu’il fait en mer. Comme l’ambassadeur du duc de Milan le rapporte, les compagnons anglais de Cabot décrivent un océan grouillant de poisson, la morue du nord, et prétendent qu’ils rapporteront « […] tant de poisson en angleterre que nous n’aurons plus besoin de l’islande, avec laquelle il y a d’énormes échanges commerciaux de poisson qu’on appelle la morue ».
    néanmoins, c’est l’espoir de trouver l’inde ou la Chine et non du poisson qui stimule des monarques comme Henry vii. en 1498, ce dernier équipe une deuxième expédition confiée à Cabot, mais celui-ci sombre ensuite dans l’oubli et sort de l’histoire, emportant avec lui toute possibilité pour Henry vii d’imiter ses rivaux espagnol et portugais et de trouver un empire au-delà des mers.
    et de fait, l’expédition suivante est portugaise et dirigée par Gaspar Corte real, originaire des açores. Ce dernier longe terre-neuve et le Labrador en 1500 et 1501, on ignore toutefois précisément où. son destin est tout aussi obscur : comme Cabot, il disparaît de l’histoire à ce moment.
    avec Corte real, cependant, le Portugal renonce officiellement à tout intérêt envers une entreprise marquée par le froid et le brouillard – et bien sûr la présence de poisson.
     
    1•TerreauTochTone
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    Le poisson demeure cependant, ainsi que des flottes entières de pêcheurs pour exploiter cette ressource. Les conditions sur le plateau continental au large de terre-neuve sont presque idéales pour la morue du nord et de nombreuses autres espèces de poisson, soit près du rivage, soit sur les Grands Bancs, un vaste plateau océanique peu profond – souvent moins de cent mètres de profondeur – au sud et au sud-est de terre-neuve, dominé par les eaux glaciales du courant du Labrador. nulle part ailleurs n’est-il plus facile de récolter le poisson, surtout un poisson aussi utile que la morue. Celui-ci est facile à sécher et à saler ; une fois salé, il est assez léger et, donc, facile à transporter.
    Une fois son emplacement attesté, la zone de pêche à la morue de terre-neuve exerce un puissant attrait sur les pêcheurs d’europe occidentale, venus d’abord du Portugal et des provinces basques du nord de l’espagne, puis de la côte ouest de la France, surtout de Bretagne. Curieusement, les anglais semblent surtout se tenir plus près de leurs côtes et continuent à pêcher au large de l’islande jusqu’à ce qu’un décret du roi du danemark, suzerain de l’islande, hausse le coût des permis de pêche au point où terre-neuve apparaît comme une solution de rechange intéressante.
    il faudra cependant attendre de nombreuses années pour cela.
    entre-temps, ce sont d’autres pays qui se chargent d’explorer la côte est de l’amérique du nord. Ce continent porte désormais le nom d’amérique, qui lui vient d’un autre navigateur italien, amerigo vespucci, dont les descriptions des voyages connaissent une telle popularité en europe que c’est son nom, et non celui de Colomb, que retiendra l’usage. en 1523, le roi de France François ier retient les services d’un navigateur florentin, Giovanni da verrazzano, pour tâcher de trouver la route de l’asie.
    verrazzano ne la trouve pas, mais il découvre new York et son havre très sûr, en plus d’explorer la côte plus au nord jusqu’aussi loin que terre-neuve. À l’évidence, il n’est guère facile de trouver la route de l’asie : d’après les observations de verrazzano, il faudrait chercher plus au nord.
    il apprécie cependant ce qu’il découvre et compare le territoire à l’agréable ancienne région grecque de l’arcadie. Une fois adapté et déplacé vers le nord à partir de delaware, où verrazzano l’a situé, le nom « l’acadie »
    deviendra l’appellation courante de ce qu’on connaîtra plus tard sous le nom de provinces maritimes du Canada.
    verrazzano compte peut-être parmi les membres de son équipage un marin français du port breton de saint-Malo, Jacques Cartier. C’est de saint-Malo que partent bon nombre de pêcheurs français faisant voile vers terre-neuve, de sorte qu’il est possible que Jacques Cartier ait déjà vogué vers l’ouest quand il propose à François ier
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