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Une histoire du Canada

Une histoire du Canada

Titel: Une histoire du Canada
Autoren: Robert Bothwell
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ère et devient un empire unifié en 200 avant notre ère (à l’encontre des empires d’alexandre et de rome, l’empire chinois survivra jusqu’au vingtième siècle).
    Pourquoi les amériques connaissent-elles une évolution différente ? tout d’abord, leur situation géographique est défavorable, leur territoire divisé par des montagnes et des déserts, ce qui rend difficiles les communications. Un autre élément de la réponse réside dans les plantes et les animaux. Les plantes cultivables sont beaucoup moins nombreuses et la diffusion de l’agriculture est lente. en l’absence du cheval et de la roue, ainsi que de bateaux d’une certaine taille, les mouvements à grande échelle, aussi bien des personnes que des marchandises, sont gravement compromis. Les seuls animaux domestiques sont le chien et le lama et encore ce dernier est-il confiné aux peuples de la cordillère sud-américaine. il y a bien des canoës, creusés dans le bois ou à armature en bois, mais on ne peut les comparer aux grands navires eurasiens.
    Le peuplement dans ce qui deviendra le Canada progresse lentement, au rythme de la disparition graduelle du glacier continental. Même il y a neuf mille ans, l’est du Canada est recouvert d’un inlandsis centré sur l’Ungava ; il faudra encore attendre mille ans avant qu’il ait complètement fondu. aux limites de cet inlandsis se trouvent des lacs d’origine glacière, 6
    UnE HIsTOIRE dU Canada
    comme agassiz, au Manitoba, et iroquois, à peu près à l’emplacement actuel des Grands Lacs. au bord de l’inlandsis se trouve la forêt boréale en progression, constituée de pin dans le sud, d’épicéa dans l’ouest et de bouleau dans le nord-ouest et l’est. derrière cette forêt se trouve la prairie, se rétrécissant dans l’ouest et s’étendant graduellement vers l’est et le nord.
    derrière, ou plutôt, dans la forêt vivent les hommes et les animaux qu’ils chassent.
    La situation géographique évolue. La fonte de la calotte glacière fait monter le niveau des océans. La Béringie, le pont continental vers la sibérie, disparaît. Les îles de la côte est – terre-neuve et les îles situées dans le golfe du saint-Laurent – atteignent à peu près leurs dimensions actuelles. enfin, la fonte de la calotte glacière cessant de constituer une source d’eau, les grands lacs à l’intérieur de l’amérique du nord – le Grand lac des esclaves, le Grand lac de l’Ours, les lacs athabasca, Manitoba et Winnipeg, de même que les cinq « Grands Lacs » de l’est du Canada – atteignent eux aussi leur taille actuelle.

LES pREmiERS HOmmES
    Les archéologues baptiseront Paléo-indiens les premiers habitants de l’amérique du nord. Les Paléo-indiens migrent simultanément vers le nord et vers le sud, pour finir par atteindre la terre de Feu en amérique du sud et la limite forestière au bord de la toundra dans le nord. Ces hommes chassent en bandes de quinze à cinquante membres, armés de lances munies d’une pointe en pierre éclatée, appelée pointe de Clovis en raison du lieu de leur découverte, près de Clovis, au nouveau-Mexique.
    À mesure que le climat se réchauffe, la culture de Clovis évolue pour prendre une forme plus élaborée, caractérisée par une population plus dense, que les archéologues appelleront culture indienne archaïque.
    On considère aujourd’hui qu’il s’agit d’une période d’adaptation pendant laquelle les peuples de l’amérique du nord se différencient selon le lieu qu’ils habitent et où apparaissent de nombreuses langues et cultures locales.
    Les populations, qui se comptent alors en centaines, peuvent tabler sur une quête de nourriture plus soutenue et plus prévisible. L’alimentation de base demeure centrée sur la viande ou le poisson, mais, dans les forêts de l’est, on consomme et on cultive, semble-t-il, des plantes indigènes comme l’ail du Canada et l’on exploite le tournesol pour ses graines et son huile. Plus à l’ouest, dans les Grandes plaines, le climat fluctue entre des sécheresses extrêmes et des pluies semblables à ce que nous connaissons aujourd’hui ; cela a un effet sur le gros gibier (comme le bison) et, donc, sur l’approvisionnement alimentaire. Par conséquent, la population des plaines 1•TerreauTochTone
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    présente des fluctuations marquées. il semble que cette période donne lieu à des migrations démographiques, créant des liens entre les dénés du
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