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Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Sedan durant la guerre de 1914 à 1918

Titel: Sedan durant la guerre de 1914 à 1918
Autoren: Henry Rouy
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intérêts de la ville, je décidai à titre de protestation d’adresser le rapport ci-dessous à Monsieur le Major Heyn.
     
    Sedan, le 13 Février 1915
    Le Maire de la Ville de Sedan à
    Monsieur le Major Heyn.
     
    Commandant,
    J’ai l’honneur et je m’empresse de vous exposer ci-après les raisons de faits qui ont forcément différé jusqu’au 19 courant le paiement
    1° De 332.000 francs qui nous était primitivement réclamé ;
    2° Celui de 41.000 francs qui nous est imposé aujourd’hui.
    31 janvier. — 4 heures du soir, remise des sauf-conduits pour Luxembourg à MM. Jacques et Lanson, délégués.
    1 er février. — Dès huit heures du matin, les sauf-conduits sont retirés pour la raison que l’Inspection d’Etappe s’oppose à toute délivrance de sauf-conduits et qu’un nouvel avis sera ultérieurement donné aux intéressés.
    6 février. — Au cours d’une démarche faite par MM. Jacques et Antoine à 6 heures du soir, il leur a été dit que les sauf-conduits étaient à la disposition des délégués.
    7 février. — Sur la déclaration reçue la veille, MM. Jacques et Lanson se sont présentés quatre fois à la Commandanture pour obtenir les sauf-conduits promis ; lors de leur dernière démarche, vers 6 heures du soir, il a été déclaré par M. Alexander que M. le lieutenant Muller ne pouvait pas encore délivrer les sauf-conduits, parce qu’il devait en référer à l’Inspection de l’Etape M. Jacques a été invité par M. Alexander à revenir le mardi.
    9 février. — Ce jour M. Jacques à trois reprises différentes a été invité à se représenter à la Commandanture, l’autorisation ne venant toujours pas, puis finalement a été renvoyé au lendemain 10 février.
    10 février. — A 6 heures du soir, MM. Jacques et Lanson, lors d’une nouvelle démarche, ont été avisés par M. le lieutenant Muller qu’ils devraient en toute éventualité préparer leurs valises, afin de partir le 11 et de se présenter ce jour à la Commandanture pour être définitivement fixés.
    11 février. — Les sauf-conduits ont été délivrés à 10 heures du matin seulement et le départ pour Luxembourg a eu lieu, à 10 h. 48. Le 11 février après-midi, les délégués se présentaient à la Banque internationale de Luxembourg pour savoir si cette banque consentirait à élever jusqu’à 322.000 francs le crédit précédemment consenti. En même temps qu’une réponse affirmative, la Banque de Luxembourg remettait au délégué de la ville une demande d’ouverture de crédit de 264.000 marks à soumettre à l’approbation de l’obligé principal sedanais et à ses cautions. Cette demande régularisée sera remise par M. Jacques à la Banque de Luxembourg, lors du nouveau voyage, qu’il se propose de faire le plus tôt possible, c’est-à-dire mercredi prochain, 17 février. De l’ensemble de ces faits, aussi précis que véridiques, il résulte manifestement que le retard dans l’encaissement et dans le paiement de la somme de 322.000 francs ne peut être en aucune façon imputé à la ville de Sedan qui, dans cette circonstance, comme dans les précédentes d’ailleurs, a fait preuve de bonne volonté.
    La nouvelle réclamation de 41.000 francs ne peut être en ce cas considérée que comme une pénalité en raison d’un retard dont, en fait comme en droit, la ville de Sedan ne devrait être responsable.
     
    Signé : A. GRANPIERRE.
     
    Pour réponse, l’Autorité militaire allemande convoqua les 180 otages, le lendemain mardi, à six heures du soir, à l’Hôtel- de-Ville et, sans autre explication, confirma son ordre, mettant la ville en demeure d’avoir à payer, dans un délai de 8 jours, la somme totale imposée, plus les 41.000 francs, précédemment abandonnés, alléguant pour motif que c’était en raison des mauvais traitements infligés par la France aux officier allemands prisonniers de guerre, envoyés au Maroc, déshabillés, puis revêtus d’un pagne, obligés de travailler sous la direction des noirs ;
    SEDAN. II. — 3.
    Qu’encore et malgré les représailles qui pourraient en résulter, la Commandanture de Sedan ne voulait aucunement les exercer, — mais, récapitulant, exigeait alors le paiement des 41.000 francs antérieurement abandonnés et une réquisition de 1.500 toiles à matelas, — 4.000 seaux ou brocs — et 800 couvertures.
     
    C’est donc, en dehors de ces réquisitions en nature :
    1° Une somme de
fr.
221.963,35
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