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No Angel

Titel: No Angel
Autoren: Jay Dobyns
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ouverte, retour de souffle et cycle lent. Et ceci, poursuivit-il en sortant une autre arme, est britannique. Une Sten. On en trouve de temps en temps.
    — Cool. Tu peux m’en avoir ?
    — Sûr. J’ouvrirai les oreilles. Ça, c’est un STG-44 russe, précurseur de l’AK-47. On peut changer de mode pendant qu’on tire. Vaut mieux avoir des chargeurs sous la main. Et ça, c’est un truc qui déménage. Un AR-15 à dessus plat, mais le système de visée est bon à rien.
    Il aligna les fusils d’assaut contre le mur vide, près du chambranle. Il me donna la Sten. Je la posai près du MP-40 et on recula. Les bras croisés, Varvil regarda sa collection. Il secoua la tête lentement, fièrement, comme s’il n’en croyait pas ses yeux. Il inspira profondément par le nez, emplit ses poumons, puis eut un petit geste de la main quand il souffla en émettant un petit bruit de gorge. Il était émerveillé.
    — Bird ? C’est tout ce que j’aime dans la vie, voilà ce que c’est.
     
    On fonça, fonça, fonça et je fis claquer le fouet. Sugarbear eut du mal à suivre. En douze semaines, j’achetai des armes à gogo : un semi-automatique tchécoslovaque calibre .32, un revolver Rohm calibre .22, un pistolet FIE modèle A27 calibre .25, un pistolet Intratec Tec-22 calibre 9 mm avec silencieux compatible, un semi-automatique Sites Spectre HC9, un fusil Ruger modèle 1022, calibre .22, au canon scié, et un pistolet mitrailleur Colt AR-15 calibre .223. Par l’entremise de McManama, j’achetai à Holt une quarantaine de silencieux. Les silencieux, le pistolet mitrailleur, le fusil à canon scié et le Tec-22 avec silencieux sont des armes prohibées. On ne me demanda pas de remplir des formulaires et je laissai systématiquement entendre que je les utilisais pour tuer ou que je les revendais plus cher au Mexique. Les gars ne posaient pas de questions. Ils effectuaient rapidement le calcul propre aux délinquants et m’adressaient un hochement de tête, comme si j’étais leur cher vieux frère. J’esquivai quatre propositions de meurtre, gagnai du temps ou bluffai, sans jamais tuer pour de l’argent. Ils ne me laissèrent pas un instant de répit.
    Pendant cet automne et cet hiver, mon fils, Jack, ne me laissa pas lui non plus un instant à moi.
    Je veillais à aller deux fois par semaine à Tucson, où j’entraînais une bande d’enragés de sept et huit ans au sein d’une ligue de T-ball {11} . Pendant toute la durée de l’opération Riverside, je ne manquai pas un seul match, même s’il fallait que je roule toute la nuit pour arriver juste au moment où les gamins entraient sur le terrain. Je le faisais parce que je me sentais coupable de ne pas être là, mais aussi parce que c’était un plaisir. Pendant quelques heures, chaque semaine, je côtoyais l’innocence. Je pouvais encourager les mômes pour qu’ils gagnent et les serrer dans mes bras quand ils faisaient quelque chose d’amusant. C’était le meilleur moment de la semaine.
    Un samedi de la mi-janvier, Jack me rappela qu’il n’y aurait pas de match de T-ball le mardi.
    — Pourquoi ?
    — Je ne sais pas. Lundi, c’est Martin Luther King’s Day, et le match de mardi a été annulé.
    — Bon. Je viendrai samedi prochain.
    Le dimanche, je retournai à Bullhead le coffre plein de provisions préparées par Gwen. Quand je m’en allai, ma famille, sur le pas de la porte, m’adressa des signes de la main. Je pensai : Jay tu as de la chance.
    Je passai la soirée à l’Inferno en compagnie d’Abraham et de Varvil. L’Inferno était l’endroit branché de Bullhead City. C’était un bar sombre, ordinaire, situé dans un bâtiment banal d’un étage, en béton, où les clients revenaient parce que les barmaids étaient en Bikini. La clientèle se composait principalement de citoyens ordinaires et de petits voyous, mais l’endroit attirait aussi bon nombre de motards hors la loi. Smitty y passait deux ou trois fois par semaine.
    Assis au bar, Varvil et moi parlions du Florence Prison Run. Tout le monde connaissait. Tous les clubs d’Arizona prenaient la route des prisons de Florence pour rendre hommage à leurs frères incarcérés. Je reconnus que je n’y étais jamais allé, et Varvil me dit que c’était un spectacle inoubliable. Je déclarai que j’irais peut-être, même si je devais le faire seul. Ça avait l’air trop foutrement cool.
    Abraham sortit des toilettes, nous rejoignit et s’assit sur son
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