Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin
Autoren: Cristina Rodriguez
Vom Netzwerk:
de l'empereur Tibère. Il n'était
plus à Pompéi (3) depuis des mois, avait ses quartiers à Rome, dans l'une des
maisons de la famille impériale, sur le Palatin, et il n'y avait aucun
tremblement de terre. Son souci le plus urgent était un meurtre perpétré durant
la nuit et...
    -
Alors ? insista Concordia en se tortillant pour se libérer. Raconte !
    ...
et il allait y en avoir un second si elle ne lui fichait pas la paix dans la
minute !
    -
Que fais-tu dans ma chambre, Concordia ? demanda-t-il en détachant lentement
ses syllabes, menaçant.
    Elle
lui répondit par un regard désarmant.
    -
Mustella a dit que vous aviez vu Apollonius ! s'écria-t-elle, comme si c'était
une évidence.
    Il
la lâcha et quitta son lit en agitant un doigt accusateur devant la truffe
d'Io, qui somnolait tranquillement sur la descente de lit.
    -
C'est comme ça que tu protèges ton maître, toi ? gronda-t-il. En laissant
entrer n'importe qui ?
    Le
léopard lui répondit par un bâillement las.
    -
Kaeso ! Vas-tu enfin me dire de quoi il a l'air, oui ou non ?
    -
C'est Mustella qui t'a laissé passer ?
    Il
enfila rapidement une tunique et se tourna vers la jeune femme.
    -
Dommage..., nota-t-elle avec un sourire mutin en voyant le tissu recouvrir la
nudité de son cousin.
    Nonchalamment
affalée sur le lit de ce dernier, elle gratouillait distraitement la tête du
léopard en détaillant son maître d'un regard gourmand, admirant la façon dont
les muscles jouaient sous la peau hâlée de ses cuisses et de ses avant-bras.
    Comme
toujours, elle était ravissante. Son corps de liane était drapé dans une robe
légère de lin égyptien, du même bleu pâle que les rubans qui retenaient ses
tresses aile de corbeau artistiquement nouées en un chignon élégant. Du même
bleu aussi que le châle de soie qui y était fixé.
    Kaeso
dut faire un effort considérable pour détacher son regard des petits seins
fermes qu'il voyait pointer sous la délicate étoffe qui les recouvrait.
    Il
se détourna avec un soupir déchirant.
    -
Concordia... tu es dans une caserne remplie de militaires, lui rappela-t-il en
tirant les rideaux de la petite fenêtre qui donnait sur la cour carrée de la
caserne en question. Pas dans le triclinium de la villa de ton père.
    Le
soleil de midi et une odeur de terre battue surchauffée par celui-ci
pénétrèrent dans la pièce, se mêlant à celles, animales et pourtant plaisamment
musquées, du fauve et de son maître.
    -
Tu ne m'as toujours pas répondu au sujet d'Apollonius, rétorqua Concordia, les
narines palpitantes, en lui coulant un regard en biais entre ses longs cils
noirs.
    Kaeso
s'assit sur son coffre à vêtements, le seul meuble que comptait la Spartiate
petite chambre, à l'exception d'une table basse, sur laquelle était posée une
lampe éteinte.
    -
Je ne sais pas qui est Apollonius, Concordia.
    Elle
leva les bras au ciel.
    -
L'oracle d'Apollon dont tout Rome parle, bien sûr ! Celui à qui cette pintade
de Prisca Saturnia a fait don de la demeure de son défunt époux ! Le maître du
géant noir, que l'on voit partout sur le Palatin depuis quelques jours ! Ouh,
ouh ! Le cadavre que ta mère est en train d'examiner. La maison d'Apollon. Tu
te souviens ?
    Elle
agita la main devant son visage et il grimaça.
    -
Parce qu'en plus, il se fait appeler Apollonius ? Tu en sais donc plus que moi,
tu vois.
    Il
voulut se lever mais la jeune femme bondit de son lit pour se mettre en travers
de son chemin.
    -
Mustella dit qu'il est beau comme le soleil, c'est vrai ? insista-t-elle, les
yeux brillants.
    Kaeso
se frotta mollement le menton en bâillant.
    -
"Beau comme le soleil" n'est pas la première épithète qui me vient à
l'esprit en parlant d'un homme, tu m'excuseras, persifla-t-il en écartant
doucement, mais fermement, la jeune femme. Sur ce, je dois aller prendre un
bain et me raser ! Viens, Io ! Io ?
    Les
jeunes gens tournèrent la tête en tous sens à la recherche du léopard qui, à la
mention du mot "bain", avait discrètement rampé sous le sommier.
    Concordia pouffa.
    - Io ! tempêta le prétorien. Aux talons ! Tout de suite !
    Un
feulement craintif lui répondit et il s'agenouilla sur le sol pour regarder
sous le lit. Deux billes vertes brillaient dans l'obscurité.
    -
Io ! Sors de là ! ordonna-t-il en essayant de tirer le léopard de force par le
collier, au grand amusement de Concordia. Allez, cesse de faire des manières !
    Une
lutte sans merci s'engagea et la jeune femme dut bientôt se tenir
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher