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Marilyn, le dernier secret

Titel: Marilyn, le dernier secret
Autoren: William Reymond
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brouillard d'illusions, d'heures erronées, d'informations contradictoires. Qu'il s'agisse de sa dernière journée, du moment exact de sa mort, de la composition de son dernier repas et même d'autres étapes de son existence, on doit naviguer entre des myriades de données souvent impossibles à emboîter.
    Que l'information soit capitale, comme lorsqu'elle touche à sa relation avec le clan Kennedy, ou insignifiante, comme lorsqu'elle concerne son… chien, chaque détail de l'existence de Marilyn offre différentes versions. Qu'on en juge sur la question de Maf, son caniche blanc.
    Pour certains, c'était un cadeau de Frank Sinatra à Marilyn. Pour preuve, avancent-ils, le nom de l'animal constituerait le diminutif de Mafia, clin d'œil appuyé aux contacts du chanteur avec les hommes de la Cosa Nostra. Plus précisément, assurent certains auteurs, le chien aurait été offert à l'actrice pour « amortir » le choc de la séparation d'avec Sinatra. Pour d'autres, Maf aurait été au contraire acheté par Frank afin de réconforter Marilyn après une fausse couche. Une grossesse prématurément achevée qui, si elle avait été menée à terme, aurait vu la naissance de l'enfant du couple le plus glamour d'Hollywood.
    L'ennui, c'est que certains ouvrages affirment que la fausse couche était en fait un avortement. Non pas de l'enfant de Frank Sinatra, mais de celui, terriblement illégitime, de John F. Kennedy ! Sans compter ceux qui évoquent une paternité de Robert F. Kennedy !
    Comme si ces divergences majeures ne suffisaient pas, il existe une autre option d'explication. Maf, le mystérieux caniche, n'aurait rien à voir avec Frank Sinatra. Et son nom serait lié à la nature et au son de ses jappements. Mieux, il s'agirait d'un cadeau de Pat Newcomb, l'attachée de presse de Marilyn, pour marquer le début de leur collaboration… ou réconforter l'actrice tandis que son mariage avec Arthur Miller s'orientait inexorablement vers un divorce.
    Mais alors, pourquoi, après le décès de Marilyn, Gloria Lovell avait-elle hérité de la garde de l'animal ? Gloria n'était-elle pas la secrétaire de Frank Sinatra ? Était-ce à ce titre, ou à celui d'amie de Pat Newcomb ? Et puis, élément majeur pour certains adeptes du « tout est dans tout », n'était-ce pas sous sa garde que le chien s'était échappé et avait fini broyé par une voiture ? Accident ? Vengeance ? Ou, comme le chuchotent d'autres, un signal envoyé à ceux qui chercheraient à connaître les circonstances du décès de la star ?
    Plus de quarante-cinq ans après les faits, ne demeure en vérité qu'une certitude : Maf n'a joué aucun rôle dans la disparition même de Marilyn Monroe !
    *
    Au-delà de l'anecdote et de ses rebondissements tragi-comiques, l'épisode Maf est emblématique des difficultés rencontrées en enquêtant sur la mort de Marilyn Monroe.
    Revenir sur les circonstances du décès, tenter d'oublier ses préjugés et son intuition, accepter la possibilité qu'il s'agisse d'un meurtre orchestré au cœur même du pouvoir américain constituent des étapes nécessaires mais insuffisantes. Tenter de faire fi de la distance séparant le monde de Marilyn et celui, plus vieux de quarante-cinq ans, dans lequel nous vivons, en est une autre. Car c'est dans le tri que réside la véritable complexité.
    Celui des rumeurs devenues vérités ; celui des affirmations motivées par l'appât du gain ; celui des approximations transformées en certitudes. En essayant – donnée capitale – de séparer ce qui tient de l'erreur involontaire et ce qui provient de la désinformation.
    Avant d'enquêter, de remonter le cours du temps, de me replonger dans les dernières heures de l'actrice pour tenter de percer l'énigme de sa « dernière séance », il me fallait débuter par cela. Oublier la légende et imprimer la réalité.

5. Sujet
    Marilyn a construit sa carrière sur une illusion. Celle de la blonde à forte poitrine et faible cervelle. Une gentille fille, sûrement facile et pas bien futée. Une image dans l'air du temps, cultivée à l'écran et renforcée à chaque intervention médiatique. La blonde était sexy mais, forcément, un peu conne.
    Un miroir déformant dont Marilyn a tout au long de sa vie tenté d'éviter le reflet.
    Ainsi, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre à cette aune le désir de Monroe d'épouser Arthur Miller, icône de l' intelligentsia américaine. Grâce à lui, et
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