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Marie

Marie

Titel: Marie
Autoren: Halter,Marek
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foi et l’âme. Je
m’adresse à toutes celles qui suivent son enseignement au bord du lac de
Génézareth.
    « En
l’an 3792 après la création du monde par le Seigneur Tout-Puissant, béni soit
Son nom, au mois de nizan, dans la trente-troisième année du règne d’Antipas,
fils d’Hérode.
    « Pour
celles qui se soucient et qui craignent sa disparition, je témoigne pour mon
fils, Yechoua, afin qu’elles ne se laissent pas abuser par les rumeurs que
répandent jusqu’à Damas les corrompus du temple de Jérusalem. Voici mon
témoignage.
    « Il
est au milieu de vous et vous ne le connaissez pas.
    « Voici
ce qui est arrivé au temps où Antipas trancha la tête de Jean le Baptiste.
Trente années s’étaient écoulées depuis la naissance de mon fils, et depuis
trente années, depuis la mort de son père Hérode, Antipas régnait sur la
Galilée. Il n’avait pas le pouvoir sur le royaume d’Israël en entier à cause de
la défiance des Romains.
    « Jean
le Baptiste, fils de Zacharias et d’Elichéba, je l’ai connu dans le ventre de
sa mère. Et ma sœur de cœur Mariamne l’a connu pareillement, qu’elle s’en
souvienne. Selon la volonté de Dieu, l’enfant nous est venu, à Elichéba en
premier et à moi ensuite. Pour l’une comme pour l’autre, cela s’est passé à
Nazareth, en Galilée.
    « Devenu
homme, Jean alla sur les routes. Partout où il allait, il prenait la parole et
baptisait par l’eau ceux qui venaient à lui. Voilà pourquoi on le nomma le
Baptiste.
    « Son
nom grandit.
    « De
Jérusalem, des prêtres du sanhédrin et des lévites vinrent à lui et
demandèrent : Toi, qui es-tu ?
    « Il
répondit avec la parole de l’humilité. Il dit : Je ne suis pas celui que
vous attendez. Je viens devant. Je ne suis pas celui qui ouvre le ciel. Moi, je
suis la parole d’avant la parole criant dans le désert.
    « Cela
se passait à Béthanie près du Jourdain.
    « Pendant
dix ans la renommée de Jean-Baptiste grandit.
    « Pendant
dix ans, mon fils Yechoua étudie et écoute. Il entend la parole de Jean et
l’approuve. Lui, quand il parle, sa parole ne va qu’au petit nombre.
    « Pendant
dix ans, le ciel reste couvert et jamais ne s’ouvre à celui qu’Israël attend.
    « Un
jour, Jean le Baptiste me dit : Que ton fils vienne pour l’immersion. Je
lui réponds : Mieux qu’aucun autre, tu sais qui il est. Pourquoi veux-tu
le baptiser, lui ? Quand tu fais entrer dans l’eau, c’est pour purifier
l’homme et la femme. De quoi voudras-tu purifier Yechoua, mon fils ?
    « Ma
réponse ne plaît pas. Jean le Baptiste dit à qui veut l’entendre :
Yechoua, fils de Miryem de Nazareth, on voudrait l’entendre, mais on ne
l’entend pas. On voudrait voir s’il est aussi miraculeux que sa naissance et
ouvre le ciel. Mais on ne le voit pas. Il parle, mais ce ne sont que des
paroles d’homme et pas le souffle de Yhwh.
    « Ainsi
parla Jean le Baptiste. Que ma sœur de cœur Mariamne en témoigne, elle qui
était présente. Cela se passait à Magdala.
    « De
ce jour, mon fils Yechoua se tient à Capharnaüm, au bord du lac de Génézareth.
Il ne rencontre plus Jean le Baptiste, dont le bruit de la parole ne cesse de
grandir. Antipas lui-même l’entend. Il prend peur. Il dit : L’homme que
l’on appelle le Baptiste se répand en paroles contre moi. Il veut la fin de ma
maison. On l’écoute partout, en Galilée et au-delà. Il a plus d’influence que
les zélotes, les esséniens et les larrons.
    « Antipas
se décide. Il fait arrêter Jean le Baptiste. Pris par le vice de sa famille,
qui coule dans son sang depuis son père Hérode, Antipas offre la tête de Jean
le Baptiste à son épouse Hérodiade, qui était aussi sa nièce et sa belle-sœur.
    « La
veille du jour où l’on doit mettre Jean, fils de Zacharias et d’Elichéba, en
terre, Joseph d’Arimathie, le plus saint des hommes et le plus sûr de mes amis,
vient me voir. Il me dit : Il faut aller devant la tombe de Jean le
Baptiste. Ton amie Mariamne est au côté de ton fils Yechoua, à Capharnaüm. Ils
sont trop loin pour revenir à temps pour la sépulture. C’est à toi d’être
devant la fosse de celui qu’Antipas a assassiné tant il avait peur.
    « Cela
se passait à Magdala.
    « Je
réponds à Joseph d’Arimathie : J’ai désapprouvé les paroles de Jean le
Baptiste contre mon fils Yechoua. Mais tu as raison, il faut se tenir la main
devant la fosse où Antipas veut enfouir sous
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