Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
Vom Netzwerk:
venait de la Frick Collection. Horn connaissait déjà l’officier supérieur Thomas Carr Howe de la MFAA qui était, avant la guerre, directeur du musée de la Légion d’Honneur de San Francisco. Probablement le plus important et le plus influent des historiens d’art en Californie, il avait aidé Horn à obtenir son poste à Berkeley.
    Hammond reconnut que presque tous ses principaux collaborateurs étaient des conservateurs et des directeurs de musée. Ils s’y connaissaient parfaitement en matière d’art. Mais aucun n’avait l’expérience de Horn en matière de règlements de l’armée, de procédures ou d’intérêts stratégiques militaires. Et ils n’avaient pas non plus cette familiarité si particulière du lieutenant avec l’Allemagne et l’art germanique. C’était pourquoi, dit le commandant, il lui confiait cette mission à lui plutôt qu’à un de ses officiers plus confirmés. L’enquête des joyaux de la Couronne était une affaire délicate, qu’il fallait traiter avec beaucoup de soin.
    Le commandant ne le disait pas explicitement, mais le sous-entendu était évident. Il avait besoin de Horn parce qu’il était allemand, qu’il connaissait l’histoire de l’Allemagne et que, en même temps, ce n’était pas un nazi. Il avait prouvé sa fidélité à sa patrie d’adoption et disposait de toutes les accréditations nécessaires. C’était aussi un universitaire, tout comme Hammond, sans aucun préjugé personnel ou professionnel sur la façon de conduire l’enquête. En d’autres termes, il ne cherchait pas à favoriser un musée en particulier, que ce soit en Europe ou aux États-Unis. Ce qui n’était pas forcément le cas, à entendre Hammond, pour d’autres membres de son équipe ou, à un plus haut niveau, au sein du commandement de l’USFET.
    Qui plus est, Horn comprenait ce qui était en jeu.
    Le lieutenant allait rejoindre un groupe d’élite, relativement petit, composé d’officiers de la MFAA qui allaient bientôt superviser le plus grand transfert d’œuvres d’art privées et publiques que le monde ait jamais connu. Pareilles à des parents qui cherchaient leurs enfants perdus à travers l’Europe, les victimes du pillage nazi – que ce soit des individus, des musées, des communautés ethniques ou religieuses, ou des pays entiers – recherchaient leurs trésors volés. Et les hommes de Hammond avaient la mission de les retrouver et de les rendre. Jamais les vainqueurs d’une guerre n’avaient assumé une telle responsabilité.
    On était déjà sur le point de découvrir d’importantes caches d’œuvres d’art volées dans des châteaux, des entrepôts, des bunkers, des dépôts ferroviaires et des puits de mine allemands. Bien plus que ce que l’on soupçonnait et que ce que l’on voulait bien révéler au public. Au nord de Nuremberg, dans la mine de sel de Merkers et dans une mine proche à Heilbronn, des GI étaient tombés sur des collections d’œuvres d’art inestimables qui comprenaient des toiles de Leonard de Vinci et des sculptures de Michel-Ange, avec des centaines de tonnes de lingots d’or et des millions de Reichsmarks et de dollars américains. La collection personnelle du Führer, destinée au « supermusée » qu’il avait l’intention de faire construire dans sa ville natale de Linz, en Autriche, avait été découverte dans une mine de sel du village alpin d’Altaussee en Autriche. Une grande partie de l’énorme collection d’Hermann Göring volée à la famille Rothschild à Paris avait été retrouvée dans un wagon à Berchtesgaden en Bavière, là où Hitler et d’autres dignitaires nazis possédaient des maisons. Ces milliers de chefs-d’œuvre pillés, plus nombreux que les collections du Metropolitan Museum of Art à New York, du British Museum à Londres et du Louvre à Paris réunis, allaient bientôt être acheminés vers les nations auxquelles les nazis les avaient volés.
    La mission de la MFAA était de retrouver et de protéger l’héritage

Weitere Kostenlose Bücher