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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem
Autoren: Marek Halter
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sa main tremblait trop pour soulever son revolver et presser la détente.
    Il resta à genoux pour pleurer. quand les premiers hommes du commando pénétrèrent sur la plate-forme, Taysir, les yeux clos et les joues ruisselantes de larmes, se voyait en train de courir sur le bleu de la mer Morte sans même que ses pieds s'enfoncent dans l'eau.
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    …pilogue
    La lumière vive d'un matin de printemps dessinait la perfecion des irrégulières façades de brique de la place des Vosges, se .-eflétait contre les hautes fenêtres, dansait dans le vert trans:)arent des jeunes pousses des tilleuls qui encadraient le square. Les gros bourgeons luisants des marronniers centenaires, sous .nés yeux, semblaient vouloir éclater. Comme Jérusalem parais ;ait loin! Commejérusalem. était proche! J'avais encore ses parFums dans les narines.
    La veille, je ployais sous le poids de milliers d'années de vicissiaides.
    Or il avait suffi que je remette ma vie dans les rails du quoàdien pour que le passé, compagnon charnel et violent de ces derniers jours, s'éloigne dans l'Histoire.
    Comme chaque matin, je prenais mon petit déjeuner à la terrasse d'un café, tentant d'éloigner une nuée de moineaux qui, sans vergogne, venaient picorer mes croissants jusque dans la corbeille posée sur ma table. Rab HaÔm, Calimani, Doron, Orit et Tom étaient-ils réels ou appartenaient-ils à
    la trop envahissante imagination d'un écrivain? Et le vieux Salem Chahin elHusseini ? Et le sage rabbin Steinsaltz ? Devais-je l'appeler pour entendre sa voix et m'assurer que je n'avais pas rêvé?
    Non. Ce manuscrit antique, ce texte fondateur, dont je pressentais l'existence depuis des armées et dont une partie se trouvait désormais chez moi, à la maison, à deux pas de la place des Vosges, était la preuve palpable de la réalité de ces dermières semaines, aussi étrange et incertaine p˚t-elle m'apparaître.
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    11,
    Au souvenir de la réunion secrète que le professeur Rosenkrantz et moi-même avions tenue chez le rabbin Steinsaltz, je souris dans ma barbe. Cela avait été l'un des plus intenses, des plus dramatiques et romanesques moments de ma vie...
    Mais il me faut revenir en arrière.
    Pour une fois, aussi simplement qu'il était indiqué dans le rouleau de cuivre, à l'entrée de l'aqueduc de Massada, au sud de la deuxième montée, Tom et Orit, aidés par l'équipe de Doron, déterrèrent, protégé par une peau de chèvre, un texte écrit sur des lamelles de cuir. Tom, plus tard, me confia qu'il avait vécu là des minutes d'une extraordinaire excitation. Ce rare bonheur, hélas, fut vite g‚ché par la fusillade près des anciens thermes ainsi que par le terrifiant spectacle des deuxjeunes Palestiniens agrippés à leurs deltaplanes inutiles et sombrant dans le vide en hurlant.
    Au-delà de la compassion, le journaliste découvrait à quel point le passe pouvait se montrer meurtrier.
    Le lendemain, nous fumes tous les deux stupéfaits de ne trouver dans le _7erusalein Post qu'un court article en quatrième page évoquant " l'attaque d'un commando de terroristes palestiniens contre des installations touristiques à Massada que l'intervention rapide et efficace d'une unité de Tsahal stationnée près de EinGuédi a préservées intactes ". Rien dans la presse hébraÔque. Ce drame était-il trop banal, trop quotidien pour les Israéliens ?
    quoi qu'il en soit, cette discrétion ne g‚cha en rien la satisfaction de Doron. Le jour même, il avait confié le manuscrit au professeur Rosenkrantz pour qu'il le décrypte - sans l'aide d'Angus Wilson, qui souffrait depuis le matin d'une formidable intoxication intestinale, Le lendemain soir, le professeur Rosenkrantz m'appela. Nous devions, me dit-il d'une voix frémissante, nous voir de toute urgence. je l'invitai à
    me retrouver au bar de l'hôtel.
    - Non, non! protesta-t-il, toujours aussi mystérieux. Choisissons un endroit plus discret. Venez donc dans mon laboratoire, à l'université du mont Scopus.
    Dès ses premiers mots, je compris ce qui faisait trembler sa voix et briller si fort ses yeux, plus enfoncés que jamais dans son maigre visage.
    Après l'avoir écouté, partagé entre l'incrédulité et la fierté d'avoir eu la bonne intuition, je lui proposai de nous
    .917 e. 1
    -ndre ensemble auprès du seul homme qui,
    en la circonstance, ˚t nous donner un avis sage et éclairé - le rabbin Adin Steindtz, qui par chance avait repoussé son voyage aux …tats-Unis.
    Une fois
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