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Les Aveux: Nouvelle Traduction Des Confessions

Titel: Les Aveux: Nouvelle Traduction Des Confessions
Autoren: Frédéric Boyer
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devenue un
esprit libre, elle examine tout, tout ce qui doit l’être, mais elle n’est mise
à l’examen par personne  28 .
    33.
    Mais tout examiner signifie qu’elle a pouvoir sur les poissons de la
mer, les oiseaux du ciel, sur tout le bétail, sur toutes les bêtes, sur toute
la terre et toutes les bêtes rampantes qui rampent sur la terre. C’est un
acte de son intelligence : elle reconnaît ce qui appartient au souffle de
Dieu  29 . Sans cela, l’humanité dans sa splendeur ne comprend rien. Et
ressemble à une bête de somme, idiote  30 .
    Dans ton assemblée, notre Dieu, en vertu de ta grâce que tu lui as
donnée, puisque nous sommes tes fictions créées parmi tout ce que tu
as fait de bon  31 , non seulement les esprits dominants mais aussi ceux
qui leur obéissent – oui, tu as bien fait l’humanité mâle et femelle dans
la grâce du souffle où ne compte plus la différence sexuelle entre mâle
et femelle parce qu’il n’y a plus ni Juif ni Grec ni esclave ni hommelibre  32 . Donc les esprits libres de ton assemblée, les dominants comme
ceux qui leur obéissent, examinent tout librement. Ils ne s’agit pas des
connaissances spirituelles qui brillent dans le ciel, on ne doit pas examiner une si haute autorité, ni de ton livre lui-même, même si tout en lui
ne brille pas, notre intelligence lui est soumise. Nous sommes sûrs que
même ce qui se dérobe à notre examen est une parole droite et juste.
L’humanité, même en ayant déjà atteint le stade de la liberté spirituelle
et transformée dans la connaissance de Dieu selon l’image de celui qui
l’a créée, doit suivre la loi et non la soumettre à un examen  33 . L’esprit
libre ne doit pas non plus examiner la répartition de l’humanité entre
esprits libres et entravés que tu es seul, notre Dieu, à reconnaître. Rien
de ce qu’ils ont pu faire ne nous est visible. Nous ne pouvons pas les
reconnaître à leurs fruits. Mais toi, seigneur, tu les connais déjà, tu les
as répartis et appelés secrètement avant la création du ciel. Et un esprit
aussi libre soit-il n’a pas à examiner les foules orageuses de ce monde.
Pourquoi mettre à l’examen ceux de l’extérieur ? Il ignore qui en sortira pour entrer dans la douceur de ta grâce et qui restera dans l’amertume infinie de l’impiété.
    34.
    Donc l’humanité que tu as faite n’a pas reçu le pouvoir sur les
lumières du ciel ni sur le ciel secret ni sur le jour et la nuit que tu as
appelés à l’existence avant la création du ciel, ni sur le rassemblement
des eaux qui a donné la mer, mais elle a reçu pouvoir sur les poissons
de la mer et les oiseaux du ciel, sur tout le bétail et toute la terre, sur
tous les êtres rampants qui rampent sur la terre.
    Oui, elle examine et approuve ce qu’elle trouve droit mais réprouve
ce qu’elle trouve tordu. Soit par les mystères solennels auxquels sont
initiés ceux que ton amour pourchasse dans les eaux multiples, soit en
offrant ce poisson arraché aux profondeurs pour que la terre pieuse
mange, soit par les signes de la parole, par les mots assujettis à l’autorité de ton livre, comme s’ils volaient sous la voûte du ciel, signes utilisés pour interpréter, exposer, discuter, débattre, bénir et t’appeler,signes sortis de la bouche, qui résonnent pour que le peuple réponde :
amen. Ces mots doivent être prononcés physiquement à cause de
l’abîme du monde et de l’aveuglement de la chair qui rendent incapable
de voir ce qu’on pense et demandent qu’on fasse du bruit dans les
oreilles.
    Les oiseaux ont beau se multiplier sur la terre, c’est bien de la mer
qu’ils tirent leur origine.
    L’esprit libre examine encore, approuvant ce qui est droit et désapprouvant ce qui est tordu, les mœurs et les actes des fidèles, les aumônes
qui sont les fruits de la terre, les passions apprivoisées de l’âme vivante,
dans la chasteté, les jeûnes, les pensées pieuses suscitées par nos perceptions physiques. Oui, il doit examiner tout ce qu’il peut corriger.
    35.
    Mais comme c’est étrange. Tu bénis les hommes, Seigneur, pour
qu’ils croissent et se multiplient et remplissent la terre. Que cherches-tu à nous faire comprendre ? La raison pour laquelle tu n’as pas béni la
lumière que tu as appelée jour, ni la voûte du ciel ni les lumières ni les
astres ni la terre ni la mer ?
    Je dirais bien que toi, notre Dieu, qui nous as créés à ton image, je
dirais bien que tu as voulu
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