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Les Aventures de Nigel

Les Aventures de Nigel

Titel: Les Aventures de Nigel
Autoren: Walter Scott
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l’épreuve de la part de M. Mac Corkindale ; et j’entendis M. C. {12} gronder M. F. dans un autre détour du labyrinthe que j’ai déjà décrit, pour avoir laissé pénétrer quelqu’un dans les penetralia de leur temple.
    Je vous laisse à penser ce qu’il vous plaira de l’importance de ce dialogue, et je ne puis m’empêcher de croire que je préviendrai les vœux de notre père commun en plaçant cette lettre au commencement de l’ouvrage auquel elle a rapport.
    Je suis, révérend et cher monsieur, votre sincère et affectionné serviteur,
    CUTHBERT CLUTTERBUCK.
    Kennaquhair, I er avril 1822.

CHAPITRE PREMIER.
    « L’Anglais et l’écossais à la fin sont d’accord.
    « Voyez partir Saunders {13} pour passer la frontière.
    « Comme il y va briller ! Métamorphose entière.
    « Son vil habit de bure en drap d’or est changé.
    « Son sabre, de fer seul jusqu’à présent chargé,
    « Du plus noble métal maintenant étincelle.
    « Sa toque même a pris une forme nouvelle ;
    « C’est un casque éclatant, surmonté d’un cimier.
    « Où trouva-t-on jamais un plus galant guerrier ?
    « Sa mère aurait, je crois, peine à le reconnaître. »
    Le Réformateur.
     
    Les longues hostilités qui avaient, pendant des siècles, divisé la partie méridionale de la Grande-Bretagne et celle qui est située plus au nord, s’étaient heureusement terminées par l’avénement du pacifique Jacques I er au trône d’Angleterre. Mais quoique les couronnes réunies d’Angleterre et d’Écosse fussent portées par le même monarque, il fallut laisser écouler un laps de temps considérable, et plus d’une génération, avant qu’on vît disparaître les préjugés nationaux invétérés qui avaient régné si long-temps entre les deux royaumes voisins, et que les habitans des deux pays séparés par la Tweed pussent s’habituer à se regarder comme amis et comme frères.
    Ces préjugés devaient avoir, comme de raison, plus de violence pendant le règne de Jacques. Les Anglais l’accusaient de partialité pour ses anciens sujets ; et les Écossais, non moins injustes, lui reprochaient d’avoir oublié le pays qui l’avait vu naître, et de négliger ces anciens amis dont la fidélité lui avait été si utile.
    Le caractère du roi, pacifique jusqu’à la timidité, l’engageait continuellement à se placer comme médiateur entre les factions opposées dont les querelles troublaient la cour. Mais, en dépit de toutes ses précautions, on voit dans l’histoire que mainte fois la haine mutuelle des deux nations, si récemment réunies après avoir été ennemies pendant mille ans, éclata avec une fureur qui menaçait de produire une convulsion générale. Le même esprit régnait dans les classes les plus élevées comme dans la plus basse, il occasionait des débats dans le conseil et dans le parlement, donnait lieu à des factions à la cour, à des duels entre les nobles, et faisait naître des dissensions et des querelles parmi le peuple.
    À l’époque où cette animosité était portée au plus haut degré, il existait dans la cité de Londres un ouvrier ingénieux, mais fantasque et tenant fortement à ses idées. Il se nommait David Ramsay, et était fort adonné aux études abstraites. Soit que son talent dans sa profession lui eût servi de protection, comme le prétendaient les courtisans, ou que sa naissance dans la bonne ville de Dalkeith, près d’Édimbourg, lui eût valu cet avantage, comme ses voisins le disaient tout bas, il occupait dans la maison de Jacques I er l’office de fabricant de montres et d’horloges de Sa Majesté : il ne dédaignait pourtant pas en même temps de tenir une boutique à Temple-Bar, à quelques pas de l’église de Saint-Dunstan.
    La boutique d’un marchand de Londres, à cette époque, était, comme on peut bien le supposer, quelque chose de fort différent de celles qu’on voit aujourd’hui dans ce même quartier. Les marchandises en vente dans des caisses n’étaient défendues de l’injure du temps que par un auvent couvert en grosse toile ; ce qui ressemblait aux étaux et aux échoppes qu’on établit momentanément dans les foires de village pour les colporteurs, plutôt qu’au magasin d’un commerçant recommandable ; mais la plupart des marchands d’un ordre élevé, et David Ramsay était de ce nombre, avaient un petit appartement dans lequel on entrait par le fond de la boutique, et qui était à
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