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Les 4 vies de Steve Jobs

Les 4 vies de Steve Jobs

Titel: Les 4 vies de Steve Jobs
Autoren: Ichbiah Daniel
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Lune… Exister aux côtés d’un tel leader, tenter de faire valoir son point de vue n’est pas facile. La conviction qui habite Jobsest telle qu’il est capable de faire complètement abstraction de l’opinion extérieure, quand bien même celle-ci pourrait être valable. À de nombreuses reprises il s’est montrér opiniâtre, têtu et sûr de lui au point de réduire à néant toute velléité d’opposition. Jobs dispose en la matière d’une méthode détestable pour mettre au pas les esprits récalcitrants : l’insulte, l’agression, le dénigrement…
    « Assez souvent, Steve perçoit une situation de manière correcte, sans se soucier du statut quo, juge cependant Wozniak. C’est ce qui fait qu’il entre en conflit avec la plupart des gens. Même lorsqu’ils conviennent que sa vision du futur est correcte, le chemin pour y arriver est la dispute. »
    Le perfectionnisme de Jobspeut sembler extrême. Il faut que cela soit aussi beau à l’intérieur qu’à l’extérieur, même si personne ne le verra jamais ! Une telle exigence est difficile à supporter pour ceux qui récoltent ses ordres, mais peut se comprendre. Pourtant, le caractère sans compromis de Jobs s’est parfois exercé sur des points où il n’avait pas forcément vu juste et cette attitude l’a parfois mené à sa perte. Si le tout premier Macintosh, apparu en 1984, n’a pas immédiatement trouvé son public, c’est parce que ses capacités avaient été intentionnellement limitées par Steve Jobs au mépris de l’avis de certains ingénieurs. Si la station NeXT, une éblouissante démonstration de performance, a été un échec, c’est parce que ce même Jobs a refusé de prendre en compte les réalités du marché et, parfois aussi, de simplement écouter les idées venues d’autres êtres pensants. D’autres décisions de Jobs ont échappé à tout bon sens et il s’est tout de même acharné à les imposer. À de nombreuses reprises, ses ingénieurs n’ont eu comme solution que d’œuvrer en secret, à l’encontre des partis pris du chef de file.
    Qu’importe le chemin, diront certains, si au bout du compte nous avons eu des œuvres qui ont marqué leur temps comme le Macintosh ou l’iPod. Qui plus est, le caractère de Jobsn’est pas bien différent de certains grands artistes dont le génie s’est soldé par un traitement négligé de leur entourage. Bob Dylan, Pablo Picasso ou Stanley Kubrick, pour ne citer qu’eux, n’ont pas eu la réputation de ménager ceux qui les ont côtoyés.
    Il demeure qu’avec le temps, et sans doute à travers les échecs successifs qu’il a connus chez Apple comme chez NeXT, Jobsen est venu, dans une certaine mesure, à accepter les notions de consensus, d’échange de points de vue, et à cultiver un meilleur respect des autres. Tout est une affaire de nuances car le leader d’Apple continue de faire preuve, ici ou là, d’une incapacité à transiger qui peut surprendre tant elle semble échapper au bon sens.
    La grande différence, c’est qu’il est désormais en mesure de mettre de l’eau dans son vin, et que cette capacité à reconsidérer les choses se manifeste au bout de quelques mois et non pas au terme d’une décennie.
    Il a résulté du Jobsnouvelle formule un cocktail sans égal. L’homme est demeuré le vaillant innovateur qui, régulièrement, vient nous surprendre par les imparables créations dont il a supervisé l’éclosion. Dans le même temps, alors qu’il s’est mis à grisonner, Jobs est devenu plus humain, un peu plus ouvert et, de ce fait, plus attachant. Pour le plus grand bien d’Apple, il a même accepté de faire la paix avec ceux qu’il avait désignés comme ses ennemis irréductibles, Bill Gatesde Microsoft et Andy Groved’Intel. Venant d’un tel franc-tireur, la mutation a été de taille.
     
    Depuis l’année 2004, nous avons dû intégrer l’idée que Jobsappartenait au royaume des éphémères. Du jour au lendemain, il a fallu affronter la perspective d’avoir tôt ou tard à nous dispenser de sa présence. Il n’en est devenu que plus précieux.
    La question d’un successeur vient se poser. Si Jobsdevait faire un pas de côté, qui pourrait faire persister la flamme ? Le designer Jonathan Ive, qui sait faire vibrer, timidement mais avec passion, les foules ? Ou Timothy Cook, recruté en 1998 pour rationaliser la production des Mac et autres iPod et qui a si bien œuvré à sa tâche qu’il est devenu le
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