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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran
Autoren: Frederick Forsyth
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falloir des siècles pour le trouver. On pourrait se rapprocher et le coincer là-bas.
    - Et s'il nous attend à l'abri des arbres avec son fusil braqué sur nous ?
    Je ne veux pas perdre un ou deux gars pour vérifier une hypothèse.
    - Dans ce cas qu'est-ce qu'on va faire ?
    - On va rester à distance. Si on le fait surveiller par un avion, il n'a aucun moyen de sortir des montagnes, même en passant dans le Wyoming.
    - Sauf s'il avance pendant la nuit.
    - Son cheval n'en peut plus et il voyage avec une fille en escarpins de soie. Le temps presse, et je suppose qu'il en est 342
    conscient. Gardez l'oeil sur lui à un mile de distance et attendez l'avion d'observation.
    Us continuèrent leur chemin sans perdre de vue la minuscule silhouette qui les précédait. L'avion arriva peu avant quatre heures. On avait d˚ appeler le jeune pilote sur son lieu de travail à Billings, un magasin de matériel de camping. Les cimes des arbres qui tapissaient les rives de Lake Fork apparurent dans son champ de vision. La voix du pilote parvint au shérif au milieu des interférences :

    - qu'est-ce que vous voulez savoir ?
    - fl y a un cavalier solitaire devant nous, qui porte en croupe une fille enveloppée dans une couverture. Vous le voyez ? Très haut dans le ciel, le Piper Club vira vers le cours d'eau.
    - Bien s˚r que je le vois. Il y a un étroit cours d'eau par ici. Us sont en train de s'enfoncer dans les arbres.
    - Ne vous approchez pas trop. H a un fusil et c'est un tireur hors pair.
    Us virent le Piper s'élever dans le ciel et faire un virage incliné sur l'aile au-dessus de Lake Fork, à deux miles de distance.
    - Je suis trop sur la droite, mais je le vois encore. H a mis pied à terre et il fait descendre son cheval dans la rivière.
    - H ne pourra jamais remonter de l'autre côté, souffla le garde forestier.
    On peut le serrer davantage.
    Ils repartirent au petit galop, suivis de Braddock et de ses trois hommes de main désarmés. Le shérif avertit de nouveau le pilote :
    - Ne vous mettez pas à portée de tir. Si vous vous approchez trop, il peut toujours vous tirer dessus à travers les arbres. Il l'a fait à Jerry.
    - Jerry planait à deux cents mètres. Moi je fais du deux cent vingt kilomètres-heure à neuf cents mètres d'altitude, répliqua la voix entrecoupée de grésillements. Soit dit en passant, il semblerait avoir trouvé un chemin pour monter. H est en train de ressortir sur le Hellroaring Plateau.
    Le shérif regarda le garde forestier en grommelant.
    - On croirait presque qu'il connaissait déjà l'endroit, fit le garde d'un air perplexe.
    - C'est peut-être le cas, répondit Lewis d'un ton cassant.
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    - Impossible. On connaît tous les gens qui vont traîner là-haut.
    Le petit groupe parvint au bord du canyon, mais le rideau de pins leur dissimulait l'homme éreinté qui tirait le cheval et son fardeau sur la rive opposée. Si le garde connaissait le seul sentier descendant vers la rivière, les traces des sabots de Rosebud suggéraient que leur proie en avait aussi connaissance. quand ils arrivèrent sur le second plateau, leurs cibles se réduisaient de nouveau à de minuscules silhouettes dans les lointains.
    - La nuit tombe et je n'ai presque plus de carburant, annonça le pilote. Il me faut rentrer.
    - Encore un dernier tour, le pressa Lewis. O˘ se trouve-t-il en ce moment ?
    - Il a gagné la montagne. Il a remis pied à terre et il conduit le cheval par la bride. Il est en train de gravir le versant nord. Mais on dirait bien que le cheval est près de s'écrouler. H n'arrête pas de trébucher. Je parie que vous l'attraperez au lever du soleil. Bonne chasse, shérif.
    Le Piper fit demi-tour dans le ciel obscurci et repartit en ronronnant vers Billings.
    - On continue, patron ? demanda un des adjoints du shérif. Lewis secoua la tête. L'atmosphère était raréfiée, ils manquaient tous d'oxygène et la nuit tombait rapidement.
    - Non, pas dans l'obscurité. On va camper ici jusqu'à demain matin.
    Ds établirent un camp parmi les derniers arbres qui poussaient au-dessus de la rivière, face au versant sud de la montagne. La chaîne était si proche qu'elle semblait écraser de sa hauteur les hommes et leurs montures, infimes taches noires semées sur
    les rochers.
    Us passèrent de grosses vestes bien chaudes en de peau de mouton. Ils récoltèrent ensuite du bois mort sous les arbres et allumèrent un bon feu.
    Sur proposition du shérif, Braddock, son fils et leurs trois hommes
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