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Le Tombeau De Jésus

Le Tombeau De Jésus

Titel: Le Tombeau De Jésus
Autoren: James Cameron , Simcha Jacobovici , Charles Pellegrino
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archéologues se rendraient sur le site le dimanche matin à l’aube, premier jour de la semaine. Les responsables de l’AAI devaient tenir leur promesse, c’est-à-dire se rendre sur place avant le début de la journée de travail le dimanche matin. Contraindre des ouvriers à rester les bras croisés pendant un ou deux jours ouvrables entraînait un important surcoût pour l’entreprise. Tout retard pouvait entacher la réputation du Département et risquait d’inciter un jour ou l’autre une entreprise échaudée à passer sous silence une découverte majeure.
    Eliot Braun, un archéologue qui habitait à côté du chantier de construction, fut le premier à être envoyé sur les lieux, trois jours après la découverte du tombeau. Sa tâche consistait à conduire sur le site Yoseph Gat, un inspecteur de l’AAI. Amos Kloner, alors doctorant en archéologie de Jérusalem, les rejoignit rapidement.
    On a perdu deux jours , pensa Gat alors qu’il se tenait avec Kloner sur le tracé d’une future rue dominant la cour et l’antichambre du tombeau. Un long moment, les trois hommes demeurèrent silencieux, juste au-dessus de la grotte, dans la brise fraîche de l’aube, s’interrogeant sur la portée réelle de ce petit arpent d’histoire. À la lumière d’une lampe torche, Gat se rendit compte à quel point la catastrophe avait été évitée de justesse. Le terrain autour de l’entrée était marqué de profonds sillons tracés par les chenilles des bulldozers et encombré d’immenses tas de débris rocheux mélangés à une terre rougeâtre.
    Dans de telles circonstances, Gat compare son rôle à celui d’un pompier face à un immeuble en feu. Tout doit être fait très vite. Avec les meilleures intentions du monde, face à ce cas de figure, il est impossible d’organiser patiemment des fouilles dans les règles de l’art. Il s’agissait ici d’« archéologie de sauvegarde ». Les chercheurs ne disposaient que de quelques jours, et non de semaines, pour accomplir leur mission.
    Durant les six jours qui restaient jusqu’au prochain Shabbat, il n’y avait rien d’autre à faire que de mettre à l’abri chaque objet et d’établir des relevés aussi précis que possible. Pour accomplir cette tâche, un étudiant nommé Shimon Gibson fut également affecté au chantier de Talpiot pour prendre des mesures, réaliser des croquis et noter l’emplacement de chaque objet dans les salles. Bien que très jeune, Gibson était déjà réputé pour son savoir-faire.
    Kloner annonça que Shimon Gibson n’arriverait que bien après le lever du soleil, et en ce dimanche matin du 30 mars 1980, il n’y avait pas une minute à perdre. Gat prit donc la tête de l’équipe et franchit la cour quasiment disparue pour pénétrer dans l’antichambre à moitié détruite. Sur le mur nord, la lampe torche de Gat illumina ce qui ressemblait à première vue à un gâble en forme de V, au-dessus de la porte. Un examen plus attentif révéla qu’il s’agissait d’un ornement décoratif, un chevron ou un triangle incomplet, manifestement sculpté. Il mesurait plus d’un mètre de large, avec un cercle en relief en son centre. Perplexes, les hommes s’interrogèrent quelques instants sur la nature de cet élément.
    Sous ce symbole, en contrebas, se trouvait le passage vers l’autre salle que l’on ne pouvait emprunter qu’en rampant sur les coudes. Dans ce tunnel, l’air était vicié, avec une légère odeur de craie humide et de terre moisie.
    Après avoir rampé sur deux mètres, ils purent se relever à la sortie du tunnel. Ils se tenaient maintenant sur un tas de boue rouge accumulé depuis des siècles, probablement par couches successives de deux à quatre centimètres. Il s’agissait d’une ancienne terre arable, qui porte un nom scientifique bien précis. Cette terra rossa s’était infiltrée depuis l’antichambre – dont le sol était, semble-t-il, relativement propre avant l’arrivée des bulldozers – à travers la pierre de scellement. Par endroits, elle atteignait la hauteur des genoux.
    Gat, Braun et Kloner ne comprenaient pas pourquoi des fragments de crâne avaient pu être déposés dans l’antichambre. Dans les autres tombeaux de ce genre, les gens avaient laissé derrière eux des lampes à huile, des traces d’encens et des restes de ce qui était sans doute des repas cérémoniels, pris il y a deux mille ans. On pense que l’antichambre et la cour extérieure des tombeaux
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