Le Tombeau De Jésus

tournage). L’appel de Jésus à la compassion entre les hommes est plus que jamais d’actualité.
    A Noël, nous célébrons la naissance d’un homme qui invoquait l’étincelle de bonté qui existe en chacun de nous, un homme qui, il y a deux mille ans, a donné l’espoir au monde. Ses paroles, ses pensées et ses actes se sont transmis de génération en génération, en conservant toute leur force. Qui était-il ? Apprêtez-vous à le rencontrer dans ce livre.
    James Cameron 24 décembre 2006
    1 Micro-organismes capables de vivre et de se développer dans des milieux où les conditions sont extrêmes. (N. d. T.)

—  Chapitre premier –
    UN SI LONG SOMMEIL..
    La crucifixion de Jésus de Nazareth est la mort la plus célèbre de l’histoire.
    Il y a deux mille ans, à Jérusalem, Jésus fut supplicié et exécuté par des soldats romains. Les Évangiles nous disent que son corps fut descendu de la croix, enveloppé dans un linceul et placé dans le tombeau de famille de l’un de ses disciples, Joseph d’Arimathie.
    Le troisième jour, Marie de Magdala (Marie Madeleine), fidèle disciple de Jésus, trouva le tombeau vide. Cet épisode est à l’origine de la croyance chrétienne en la Résurrection.
    Parmi les innombrables commentateurs de cet événement, combien se sont demandé pourquoi Jésus avait été inhumé dans un tombeau creusé dans le roc et non pas simplement enseveli dans la terre ?
    Selon la loi juive, le corps d’un supplicié devait être inhumé « dans la terre » avant le coucher du soleil, le jour même de la mort (Deutéronome 21,23). Les tombeaux creusés dans le roc étaient assimilés à des tombes enterrées. A Jérusalem, la roche de fond affleure presque partout à quelques centimètres de la surface du sol. Pour cette raison, les morts étaient placés dans des tunnels creusés à flanc de colline. Durant la plus grande partie du I er siècle, les tombeaux se présentaient généralement sous la forme de grottes creusées dans le roc et situées juste à l’extérieur des murs de la ville. Le tombeau typique se composait de deux salles, une antichambre et une salle centrale. Le corps du défunt était oint d’huiles, de parfums et d’épices dans l’antichambre, puis enveloppé dans un linceul.
    Les résultats des fouilles de centaines de tombeaux dans les collines de Jérusalem corroborent parfaitement les descriptions de l’inhumation de Jésus faites par les quatre Évangiles. Ainsi, les données archéologiques confirment les textes évangéliques, selon lesquels le tombeau de Jésus fut scellé par une grosse pierre à l’entrée. Derrière cette pierre, allongé dans son linceul blanc, le corps du défunt mettait en général une année pleine pour se décomposer. Après la disparition des chairs, les ossements enveloppés dans le linceul étaient récupérés puis rassemblés dans un coffret de calcaire tendre appelé « ossuaire ». Parfois, le nom du défunt était inscrit sur un côté de l’ossuaire, qui était ensuite placé dans une petite niche, ou chambre funéraire, en contrebas du tombeau. Cet espace était consacré à l’inhumation permanente. Certains tombeaux contenaient les ossuaires de trois générations ou plus.
    Nul ne sait pourquoi la pratique de l’ossuaire est apparue juste avant la naissance de Jésus. Certains archéologues et certains théologiens estiment que la croyance juive en une résurrection corporelle ou spirituelle est à l’origine de cette coutume, pour préserver les ossements jusqu’au Jugement dernier.
    Quelle qu’en soit la raison, les Évangiles montrent que les disciples de Jésus accordaient une grande importance à l’enveloppement de son corps dans un linceul, puis à son inhumation dans un tombeau. En outre, la mort tardive de Jésus, un vendredi après-midi, imposait une inhumation rapide, avant la tombée du jour et le début du Shabbat. Le tombeau familial de Joseph d’Arimathie se trouvant à proximité, il servirait de lieu d’inhumation pour Jésus, jusqu’à ce que le corps puisse être transporté vers dans une sépulture permanente.
    Les Évangiles nous disent également que, le dimanche précédant le déplacement du corps, Jésus a vaincu la mort, laissé le tombeau vide, puis est réapparu à plusieurs reprises devant ses disciples, physiquement ou sous une forme spirituelle.
    Dans le chapitre 28 de son Évangile, Matthieu évoque la rumeur qui courut dans Jérusalem après la