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Le seigneur des Steppes

Le seigneur des Steppes

Titel: Le seigneur des Steppes
Autoren: Conn Iggulden
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et donna finalement un vassal aux Mongols. Ce n’était probablement
pas la première fois que Gengis exigeait un tribut. On sait que les Mongols
avaient coutume d’en imposer à leurs ennemis, mais jamais à une telle échelle. Il
est intéressant de se demander ce que Gengis dut faire des richesses du Xixia
et, plus tard, de la ville de l’empereur. Il se souciait peu de biens
personnels au-delà de ce qu’il pouvait emporter à cheval. Un tribut
impressionnait les guerriers et marquait la domination de Gengis mais n’avait
pas une grande utilité pratique.
    Le sort des Xixia aurait été différent si le prince Wei de l’empire
Jin avait répondu à leur appel à l’aide. Son message (traduit) fut
effectivement le suivant : « Il est à notre avantage que nos ennemis
se battent entre eux. Où est le danger pour nous ? »
    Ce fut par hasard que Gengis contourna la Grande Muraille de
Chine : le chemin menant à Yenking à travers les terres xixia faisait le
tour de la muraille. Il faut cependant savoir que cette muraille ne constituait
un obstacle réel que dans les montagnes entourant Yenking, connue plus tard
sous le nom de Pékin et aujourd’hui de Beijing. À d’autres endroits, la
muraille s’était effondrée ou se réduisait à une levée de terre avec parfois un
poste de garde. Dans les siècles qui suivirent, la muraille devint une barrière
continue contre toute invasion.
     
     
    La transcription des noms propres chinois est toujours
approximative puisqu’on doit utiliser un alphabet étranger pour produire un son
équivalent. Ainsi, Xixia est parfois rendu par Tsi-Tsia ou Hsi-Hsia, et Jin par
Chin ou même Kin. On trouve Sung pour Song dans plusieurs textes. J’ai relevé
vingt et une transcriptions de Gengis, des exotiques Gentchiscan et Tchen-Kis
aux plus prosaïques Jingis, Chinggis, Jengiz et Genghis. Le mot mongol ordo ou ordu signifie camp ou quartier général et nous en avons tiré le mot « horde ».
Certains dictionnaires donnent au mot « chamane » une origine mongole
et les Gurkhas népalais tiennent peut-être leur nom de « Gurkhan », soit
khan des khans.
     
     
    Gengis eut quatre fils légitimes. Comme pour tous les noms
mongols, les transcriptions diffèrent, de même qu’on trouve parfois le nom de
Shakespeare sous la forme de Shaksper. Ainsi, au lieu de Djötchi, on pourra
avoir Jochi ou Juji, Djaghatai pour Chatagai et Ogedai pour Ögödei. Tolui, son
dernier fils, s’écrit aussi parfois Tule.
    En plus de la princesse xixia, Gengis accepta souvent pour
épouses des femmes données par ses ennemis vaincus. Un de ses derniers décrets
rendit tous ses enfants légitimes, mais la décision n’affecta apparemment pas
le droit d’hériter de ses premiers fils.
     
     
    Les villes ceintes de murailles ont toujours posé un
problème à Gengis. Au moment de son assaut contre Yenking, la cité était
entourée de villages fortifiés abritant des réserves de céréales et d’armes. Des
douves protégeaient les murs de la ville, épais de près de cinquante pieds à
leur base et tout aussi élevés. Yenking comptait treize portes solidement
construites et possédait ce qui demeure à ce jour le plus long canal au monde :
plus de quinze cents kilomètres jusqu’à Hangzhou. La plupart des capitales du
monde sont nées au bord d’un grand fleuve. Pékin fut bâtie autour de trois
grands lacs – Beihei au nord, Zhonghai (ou Songhai) au centre et Nanhai au
sud. Il s’agit peut-être du lieu d’habitat humain continu le plus ancien
puisque les traces de présence humaine y remontent à un demi-million d’années, avec
ce qu’on appelle parfois « l’homme de Pékin ».
    À l’époque de l’attaque de Gengis par la passe de la Gueule
du Blaireau, Yenking venait de connaître une période de développement qui se
traduisait par des murailles de huit kilomètres de circonférence et une
population de deux cent cinquante mille foyers, soit environ un million d’habitants.
Il est possible d’imaginer qu’un demi-million de plus n’apparaissaient dans aucun
recensement officiel. À cette époque, la célèbre Cité Interdite et le Palais d’Été
de l’empereur (mis à sac par des troupes britanniques et françaises en 1860) n’existaient
pas encore. Aujourd’hui la ville a une population de quinze millions d’habitants
et on peut franchir en voiture la passe qui fut le théâtre d’une des batailles
les plus sanglantes de l’histoire. La date en est
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