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Le Secret de l'enclos du Temple

Le Secret de l'enclos du Temple

Titel: Le Secret de l'enclos du Temple
Autoren: Jean (d) Aillon
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cherche une maison par ici, ils la vendraient si vous vous en allez ?
    — Vous ne feriez pas une bonne affaire, monsieur, tout part en morceaux. Il n'y a que la cave qui soit encore solide.
    — Une grande cave ?
    — Moyenne.
    — Je pourrais visiter ? demanda Louis en sortant un blanc 178 .
    — Si vous le désirez, mais je vous le dis, vous ne ferez pas une bonne affaire.
    — Ce serait pour construire une maison neuve à la place.
    — Comme vous voulez… entrez par là ! proposa le marchand en prenant la pièce et en désignant la porte de bois, à côté de l'étal.
    Une sorte d'échelle de chêne usée grimpait vers l'unique chambre sous le toit. Au-dessous ouvrait une porte qui descendait vers les sous-sols.
    — Je vais vérifier si la cave est solide, décida Louis. Vendez-moi deux petits cierges de cire et allumez-les.
    Les cierges de cire éclairaient mieux et ne fumaient pas. Ils y verraient mieux en bas, se dit-il. Il donna un réal de 8 sols et prit les cierges pour en donner un à Bauer qui l'accompagna.
    — Il y a encore de l'eau, c'est glissant ! les prévint le chandelier.
    *
    La porte ouverte, un écœurant remugle de moisi monta vers eux. Les marches de pierre, à peine large d'un pied, étaient couvertes de mousse.
    Louis descendit lentement en se tenant au mur. En bas, il y avait encore un bon pouce d'eau. Heureusement, il portait ses bottes. La cave était voûtée et vide, les murs blancs de salpêtre. Il commença à les examiner en marchant dans la boue, Bauer l'imitant mais sans savoir ce qu'il cherchait et très mécontent de salir ses belles bottes de cuir jaune.
    Mais ils ne cherchèrent pas longtemps : en revenant vers l'escalier, Fronsac distingua un relief moussu qu'il gratta. C'était une croix templière. Exactement la même que celle de la maison du comte de Bussy. Il n'osa pas la dégager et décida de remonter.
    — La cave est solide, on pourrait construire dessus.
    — Peut-être.
    — Vous partez quand ?
    — Je sais pas. J'ai trouvé une autre boutique, mais il y a des travaux à faire et je dois obtenir l'accord de la jurande. J'espère que la maison ne s'écroulera pas sur moi !
    — Combien vous coûteraient vos travaux ?
    — Il me manque cinquante livres.
    — Si je vous les porte demain, vous pourriez partir…
    — Pourquoi si vite ? Rien ne dit que le chapitre de Saint-Gervais vous vendra la maison, allez les voir avant !
    — Avant de leur proposer un prix, je voudrais mieux examiner. J'ai un maçon chez moi qui pourrait faire ça demain.
    — Soixante livres et je pars demain soir. Les dix livres, c'est pour ce que je perdrai en ne travaillant pas.
    — Topons là !
    *
    Louis revint le lendemain après-midi accompagné de Bauer, Guillaume et Jacques. Ils avaient amené une charrette tirée par la mule de l'étude et quelques sacs. Un petit chariot se trouvait déjà devant la boutique où le maître chandelier chargeait ses biens avec l'aide d'un jeune homme.
    — C'est mon gendre, expliqua-t-il. Je vais m'installer chez ma fille en attendant.
    — Donnez-moi votre clef, dit Louis en lui remettant six pistoles. Je vous la rendrai ce soir ou demain, dès qu'on aura tout examiné. Où loge votre fille ?
    — Rue Portefoin, à l'angle de la rue des Enfants-Rouges, répondit l'artisan en lui confiant une grosse et vieille clef.
    Le temps qu'il s'en aille, Louis et Guillaume montèrent dans la chambre avec une lanterne. La charpente s'était écartée et on voyait le ciel entre les tuiles cassées. Louis examina les murs en torchis et ne découvrit rien. Les carreaux de terre cuite du sol étaient presque tous descellés.
    Ils redescendirent. Le maître chandelier était parti. Jacques attendait avec les sacs contenant des outils et une autre lanterne. La boutique était fermée, éclairée seulement par un soupirail et la flamme vacillante de la bougie. Bauer attendait dehors.
    Ils se rendirent tous dans la cave.
    Louis désigna la pierre à la croix aux frères Bouvier qui la grattèrent pour chercher le joint. Comme celui-ci était en chaux, ils le creusèrent facilement puis, avec un fer, firent sortir peu à peu le gros moellon.
    Puisque Louis ne voulait pas le briser, ils durent s'y mettre à trois afin de le poser sur le sol. Ensuite Fronsac enfonça sa lanterne dans l'ouverture d'environ un pied carré. Et découvrit un coffre aux parois rivetées.
    Guillaume tenta de le sortir, mais il dut se faire aider de son frère et
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