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Le Secret de l'enclos du Temple

Le Secret de l'enclos du Temple

Titel: Le Secret de l'enclos du Temple
Autoren: Jean (d) Aillon
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aurait certainement su où chercher. Mais rien ne s'est passé comme Molay l'avait prévu, et le trésor est sans doute perdu pour toujours 181 .
    Ayant presque terminé de compter, M. Fronsac et Denis remplirent les sacs. Il y avait un peu plus de vingt mille deniers à l'écu 182 . Soit l'équivalent de quinze mille louis d'or. Trois cent mille livres.
    — Que vas-tu faire de cette fortune ? demanda M. Fronsac à son fils, d'une voix tremblante.
    — J'ai signé un acte avec M. de Bussy. La moitié est à lui. Je vais le prévenir.
    Il n'ajouta rien sur le moment mais il avait déjà décidé ce qu'il ferait de cet argent.
    — Il me reste cent cinquante mille livres. Tu en garderas soixante et quinze pour toi. Je vous ai causé bien des ennuis, fit-il en regardant sa mère. Avec cette somme, vous pourrez racheter ce qui a été volé et remettre l'étude en état… Tu rachèteras aussi une vaisselle en faïence.
    — Non ! dit son père. Cet or est à toi.
    — C'est ma décision, insista Louis. Sur les soixante et quinze mille livres de ma part, j'en laisserai cinq mille à Bauer. Sans lui, les mercenaires auraient pris le château. Le reste, je le partagerai avec Gaston. Avec trente-cinq mille livres, je peux payer mes dettes, racheter du bétail et attendre un an la nouvelle récolte.
    Il regarda Julie qui l'approuva de la tête.
    — C'est ma décision. Non pour nous Seigneur, non pour nous, mais à la gloire de Ton Nom, ajouta-t-il avec un petit sourire.
    175 Voir Paris, 1199 , du même auteur.
    176 Pont Notre-Dame.
    177 Une partie de la rue François-Miron actuelle. La tour du Pet-au-Diable a été détruite au XIX e  siècle.
    178 Pièce de 10 deniers faite d'un mélange de cuivre.
    179 Cent kilogrammes.
    180 « Non pour nous Seigneur non pour nous mais à la gloire de Ton Nom. »
    181 Pour toujours ? Voire !
    182 Cette pièce avait été créée par Saint Louis et comptait 4,13 gr d'or.

Notes de l'auteur
    Ce roman repose principalement sur les Mémoires de Bussy-Rabutin et celles du cardinal de Retz. Mis à part la recherche du trésor du Temple, la plupart des faits rapportés sont véridiques. M. de Rabutin a bien enlevé Mme de Miramion dans les circonstances rapportées ici et Mme de Miramion était aussi convoitée par M. d'Artagnan. L'enlèvement est raconté par Bussy-Rabutin lui-même, mais aussi par Courtilz de Sandraz et Tallemant des Réaux.
    M. de Bussy Rabutin dut verser au total quatorze mille livres à la famille de Mme de Miramion pour l'indemniser. Il se remaria en 1650 avec Louise de Rouville.
    Mme de Miramion, fort éprouvée par le rapt qu'elle avait subi, se consacra dès lors à des œuvres charitables. Proche de la Compagnie du Saint-Sacrement et de Vincent de Paul, elle fonda des écoles pour la protection et l'éducation des filles et des femmes pauvres, forma des infirmières et mit en place des dispensaires de soins médicaux. Elle se chargea de l'administration d'hôpitaux pour les indigents et organisa des distributions de soupe populaire et de vêtements. Tout ceci, bien sûr, en veillant à la propagation de la foi.
    À la fin du siècle, elle devint trésorière des Aumônes royales et fonda, avec l'appui du roi, l'Apothicairerie des pauvres, c'est-à-dire la Pharmacie centrale devenue par la suite l'Assistance publique et Hôpitaux de Paris. Mme de Miramion avait acheté l'actuel hôtel de Nesmond, en 1675, sur le quai de la Tournelle transformé depuis en musée des Hôpitaux de Paris. Elle mourut en 1696.
    Si Bussy ne l'avait pas enlevée, que serait actuellement l'Assistance publique ?
    *
    L'assassinat du valet de M. de La Rivière a été raconté par plusieurs mémorialistes, dont Guy Patin, en ces termes :

    Le massacre qui fut fait la veille de Noël à l'hôtel d'Orléans durant la messe de minuit, avec un vol de 10 000 livres, moins 10 pistoles, est découvert ; ce ont esté deux valets de chambre, tous deux chirurgiens, de leur premier mestier, dont l'un, nommé Du Fresne, était valet de chambre et de plus, maître d'hôtel de M. Goulas, secrétaire de M. le duc d'Orléans ; l'autre est un nommé Campi, valet de chambre et chirurgien de M. le comte de Franquetot, qui a charge chez la reine… comme Campi s'enfuïoit en Flandre, il a été pris en une petite ville de Picardie, nommé Ham, et, dès qu'il s'est veu si bien pris, il a déjà avoué quelque chose ; il est aujourd'hui arrivé, et a été mis dans le
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