Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée
Autoren: Geralyn Dawson
Vom Netzwerk:
poursuivait. Bob Haltom, l’homme qu’il était venu voir, n’était pas là. Pourquoi avait-il fallu qu’il vienne ici ?
    — Tâche de te souvenir de ce foutu code, maugréa l’Edenté, qui n’avait aucun mal à faire peur. Sinon…
    Le silence qui se fit alors était insoutenable. Logan sut qu’il devait intervenir d’urgence. Il allait bondir et rouler sur le sol avec le grand escogriffe. Si la chance lui souriait, pour changer, ses complices n’oseraient pas tirer. Il prit une profonde inspiration et s’apprêtait à se lancer lorsqu’une soudaine interpellation le pétrifia.
    — Mon chéri, mon chéri, j’ai peur ! criait une femme qui, bousculant les autres, se jeta dans ses bras.
    Par réflexe, il la retint contre lui. Malgré sa surprise, il eut le temps d’enregistrer instantanément un certain nombre d’éléments. Pour une femme, elle était grande. Plus jeune que lui de deux ou trois ans, peut-être. La poitrine ferme et bien développée. Elle embaumait la lavande, et ses cheveux avaient la magnificence des couchers de soleil à l’ouest du Texas, blonds et dorés avec des reflets de cuivre. Dans la grisaille feutrée de la banque, sa chevelure semblait émettre de la lumière.
    Et ses mains s’affairaient tout contre lui, sur le haut de son pantalon.
    Par réflexe encore, son corps réagit avec vigueur à la provocation. Réaction bien excusable, après trois semaines de privation.
    La femme pleurnichait, s’agitait, tirait sur sa chemise. Puis il sentit le canon d’une arme se glisser dans sa ceinture. Lasensation du métal froid contre son ventre le fit revivre. Dieu bénisse l’inconnue !
    — N’aie pas peur, ma chérie, répondit-il en forçant un peu la voix. Je suis là. N’aie pas peur.
    Elle hocha la tête et s’écarta en reniflant. Au rapide coup d’œil qu’ils échangèrent, il vit qu’elle avait les yeux violets. Une fois l’affaire réglée, il ne manquerait pas de s’intéresser à elle. Il se sentait fort, à présent. Sa chemise un peu défaite dissimulait la crosse du pistolet, à portée de main.
    Le caissier terrorisé croyait sans doute sa dernière heure venue. L’Edenté écumait. En pleine crise, il visa un lampadaire et fit feu. Chacun sursauta au bruit, suivi par celui du verre brisé. Le bébé qui s’était tu se remit à hurler, et l’on entendit des sanglots de panique parmi les otages.
    — Il va se taire, ce moutard ! prévint le forcené.
    Nezpointu et l’Agité semblaient eux aussi perdre leur sang-froid. Comme il le faisait souvent en pareille circonstance, Logan s’avança hardiment d’un pas, vers le chef. Qu’allait-il dire ? Il l’ignorait mais son inspiration y pourvoirait.
    — Il y a un autre coffre, déclara-t-il avec assurance.
    — Quoi ? cria l’autre, que les braillements du bébé empêchaient d’entendre.
    Il était urgent de les éloigner l’un de l’autre.
    — Il y a un autre coffre, répéta-t-il en s’approchant encore. Mais il est caché. Je sais où il se trouve.
    — Un autre coffre ? Mais qui es-tu, d’abord ?
    — Un ami de Dair MacRae. Le Trésor perdu, vous en avez entendu parler ?
    Il ne lui en fallut pas plus pour capter l’attention du meneur et de ses acolytes.
    — Toutes ces pierres ? Celles dont on a parlé dans le journal ?
    — Des diamants, et de l’or aussi. Beaucoup d’or. Dix fois plus que ce qu’en a dit le Daily Democrat. Tout est ici, dans l’autre coffre. Vous laissez tous ces gens rentrer chez eux et je vous montre où il est.
    Les yeux des trois forbans brillèrent de convoitise.
    — On va faire un bon coup ! lança l’Agité. Je savais pas qu’il était resté à Fort Worth, ce trésor !
    Et pour cause ! Le trésor était en effet bien loin de Fort Worth à cette heure-ci ! Logan l’avait lui-même escorté avec une brigade de rangers jusqu’à la capitale de l’Etat.
    Nezpointu, le moins bête des trois hommes, restait sceptique.
    — Qu’est-ce qui nous prouve qu’elle est vraie son histoire, à ce type ?
    Logan prit entre ses doigts le médaillon qui ne le quittait jamais et le jeta au chef, qui l’attrapa prestement.
    — MacRae me l’a donné, expliqua-t-il.
    — De l’or et des rubis, voyez-vous ça ! s’exclama l’Edenté.
    — Il y en a des tas d’autres, dit Logan, mais sans moi vous ne pourrez pas les trouver.
    — Mais au fait, si tu connais si bien MacRae, pourquoi veux-tu nous mettre au parfum ?
    Avant de
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher