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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée
Autoren: Geralyn Dawson
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répondre, Logan se tourna dramatiquement vers le groupe d’otages, croisant au passage le regard violet de la belle inconnue.
    — A cause d’eux, déclara-t-il gravement. MacRae n’a jamais tué personne. Si je laissais mourir ces braves gens, il ne me le pardonnerait pas.
    Le chef consulta du regard ses complices. Allait-il céder ? Nezpointu, qui tout à l’heure se montrait sceptique, voulut l’en dissuader.
    — On ne peut pas les laisser sortir, boss. Jusqu’à maintenant, personne ne se rend compte du grabuge, parce qu’on a barré la porte et mis l’écriteau « Fermé ». Le premier qui sortirait donnerait l’alerte, et on aurait le shérif et les rangers sur le dos en un clin d’œil.
    — Il a raison, dit Logan, conscient qu’il devait mettre les bandits en confiance. Du coup, c’est là que le tunnel secret pourrait vous être utile.
    — Un tunnel ? Quel tunnel ? s’enquit l’Edenté.
    — Celui que Trace MacBride a fait creuser dans le temps,dit Logan. Il était jeune architecte, et passionné de souterrains en plus. Vous n’avez pas vu leur grande maison ? Willow Hill, tout le monde la connaît, par ici. Eh bien, il y a au moins trois passages en sous-sol, dans le parc.
    — Moi j’y crois pas, à ce truc, dit Nezpointu, plus sceptique que jamais. C’est trop compliqué.
    — Moi j’y crois, rétorqua l’Agité. Ce MacBride, c’est quelqu’un, et avec ma part du trésor, je pourrais rentrer chez mes parents.
    Comme offusqué par tant de fraîcheur d’âme, l’Edenté haussa les épaules.
    — Toi ! lança-t-il en braquant brusquement son arme sur un otage, tu en as entendu parler, de ce tunnel ?
    — Heu… non, bredouilla l’homme à la moustache rousse en sursautant.
    — Tu vois bien ! triompha Nezpointu.
    Vite revenu de sa surprise, et comprenant sans doute son erreur, l’otage se hâta de la réparer.
    — Puisqu’il est secret, je suis mal placé pour le connaître, fit-il observer. Mais je suis sûr d’une chose : mes enfants sont allés jouer à Willow Hill, et ceux des MacBride leur ont montré des escaliers dérobés. Il y a aussi plus de pièces qu’il n’y paraît quand on regarde du dehors.
    L’Edenté hocha la tête.
    — Voilà comment on va faire, décida-t-il. Tu me fais voir le coffre et l’entrée du tunnel, et après on réfléchira. Vous deux, vous gardez tous ces braves gens, comme il dit. Moi, je vais voir.
    — C’est par ici, dit Logan.
    Il contourna le guichet pour emprunter le couloir qui menait aux bureaux de la direction. Mais au lieu de le suivre, le chef interpella la femme aux yeux violets, qui se faisait à présent discrète.
    — Toi, ma belle, tu viens avec nous, dit-il en lui faisant signe avec son arme.
    — Non merci, répondit-elle poliment, les yeux baissés, en lissant sa jupe.
    Il émit un grommellement de menace, vint la prendre par le bras et lui posa sur la tempe le canon de son pistolet.
    — La loi du plus fort, tu connais ? Obéis-moi, ou je te fais sauter la tête, devant ton bonhomme. Et s’il veut faire le malin, je ferai pareil avec lui !
    Au lieu de réfléchir à une tactique, Logan admira la femme. Le menton levé, son regard étincelant de colère, elle restait digne, refusant de laisser transparaître sa peur sur son visage.
    — Rien à craindre ! assura-t-il contre toute vraisemblance.
    — Alors on y va. Montre-moi d’abord le tunnel.
    Logan ouvrit la marche, suivi par l’Edenté qui n’avait pas lâché la femme, maintenant muette. Tout allait se jouer en quelques secondes. Lors de ses précédentes visites à Bob Haltom, Logan avait remarqué au niveau du sol une plaque métallique qui se confondait presque avec le mur. Le meneur de la bande se pencherait sans doute pour l’examiner. Il n’aurait alors qu’à l’assommer d’un coup de crosse, pour ne pas donner l’alarme à ses complices, qu’il reviendrait abattre ou désarmer.
    Au moment où il allait ouvrir la porte, il entendit un bref froissement, une exclamation assourdie, et l’Edenté lui heurta le dos en s’affaissant.
    — Si j’avais su que l’affaire allait durer aussi longtemps, j’aurais gardé mon pistolet, murmura la virago aux yeux violets en se baissant pour confisquer son arme à sa victime.
    L’Edenté ne paradait plus. Il tentait de reprendre sa respiration en gémissant, les deux mains crispées sur son entrejambe.
    Saisi d’admiration, Logan ne voyait plus que cette femme
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