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L'art de la Guerre (Les Treize Articles)

L'art de la Guerre (Les Treize Articles)

Titel: L'art de la Guerre (Les Treize Articles)
Autoren: Sun Tzu
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avec
libéralité, mais avec choix, et vous n'épargnerez pas les
châtiments quand il en sera besoin.
    Admirateurs de vos vertus et de vos capacités,
les officiers généraux placés sous votre autorité vous serviront
autant par plaisir que par devoir. Ils entreront dans toutes vos
vues, et leur exemple entraînera infailliblement celui des
subalternes, et les simples soldats concourront eux-mêmes de toutes
leurs forces à vous assurer les plus glorieux succès.
    Estimé, respecté, chéri des vôtres, les
peuples voisins viendront avec joie se ranger sous les étendards du
prince que vous servez, ou pour vivre sous ses lois, ou pour
obtenir simplement sa protection.
    Également instruit de ce que vous pourrez et
de ce que vous ne pourrez pas, vous ne formerez aucune entreprise
qui ne puisse être menée à bonne fin. Vous verrez, avec la même
pénétration, ce qui sera loin de vous comme ce qui se passera sous
vos yeux, et ce qui se passera sous vos yeux comme ce qui en est le
plus éloigné.
    Vous profiterez de la dissension qui surgit
chez vos ennemis pour attirer les mécontents dans votre parti en ne
leur ménageant ni les promesses, ni les dons, ni les
récompenses.
    Si vos ennemis sont plus puissants et plus
forts que vous, vous ne les attaquerez point, vous éviterez avec un
grand soin ce qui peut conduire à un engagement général ; vous
cacherez toujours avec une extrême attention l'état où vous vous
trouverez.
    Il y aura des occasions où vous vous
abaisserez, et d'autres où vous affecterez d'avoir peur. Vous
feindrez quelquefois d'être faible afin que vos ennemis, ouvrant la
porte à la présomption et à l'orgueil, viennent ou vous attaquer
mal à propos, ou se laissent surprendre eux-mêmes et tailler en
pièces honteusement. Vous ferez en sorte que ceux qui vous sont
inférieurs ne puissent jamais pénétrer vos desseins. Vous tiendrez
vos troupes toujours alertes, toujours en mouvement et dans
l'occupation, pour empêcher qu'elles ne se laissent amollir par un
honteux repos.
    Si vous prêtez quelque intérêt aux avantages
de mes plans, faites en sorte de créer des situations qui
contribuent à leur accomplissement.
    J'entends par situation que le général agisse
à bon escient, en harmonie avec ce qui est avantageux, et, par
là-même, dispose de la maîtrise de l'équilibre.
    Toute campagne guerrière doit être réglée sur
le semblant ; feignez le désordre, ne manquez jamais d'offrir
un appât à l'ennemi pour le leurrer, simulez l'infériorité pour
encourager son arrogance, sachez attiser son courroux pour mieux le
plonger dans la confusion : sa convoitise le lancera sur vous
pour s'y briser.
    Hâtez vos préparatifs lorsque vos adversaires
se concentrent ; là où ils sont puissants, évitez-les.
    Plongez l'adversaire dans d'inextricables
épreuves et prolongez son épuisement en vous tenant à
distance ; veillez à fortifier vos alliances au-dehors, et à
affermir vos positions au-dedans par une politique de
soldats-paysans.
    Quel regret que de tout risquer en un seul
combat, en négligeant la stratégie victorieuse, et faire dépendre
le sort de vos armes d'une unique bataille !
    Lorsque l'ennemi est uni, divisez-le ; et
attaquez là où il n'est point préparé, en surgissant lorsqu'il ne
vous attend point. Telles sont les clefs stratégiques de la
victoire, mais prenez garde de ne point les engager par avance.
    Que chacun se représente les évaluations
faites dans le temple, avant les hostilités, comme des
mesures : elles disent la victoire lorsqu'elles démontrent que
votre force est supérieure à celle de l'ennemi ; elles
indiquent la défaite lorsqu'elles démontrent qu'il est inférieur en
force.
    Considérez qu'avec de nombreux calculs on peut
remporter la victoire, redoutez leur insuffisance. Combien celui
qui n'en fait point a peu de chances de gagner !
    C'est grâce à cette méthode que j'examine la
situation, et l'issue apparaîtra clairement.

Article II – De l’engagement
    Sun Tzu dit : Je suppose que vous
commencez la campagne avec une armée de cent mille hommes, que vous
êtes suffisamment pourvu des munitions de guerre et de bouche, que
vous avez deux mille chariots, dont mille sont pour la course, et
les autres uniquement pour le transport ; que jusqu'à cent
lieues de vous, il y aura partout des vivres pour l'entretien de
votre armée ; que vous faites transporter avec soin tout ce
qui peut servir au raccommodage des armes et des
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