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L'art de la Guerre (Les Treize Articles)

L'art de la Guerre (Les Treize Articles)

Titel: L'art de la Guerre (Les Treize Articles)
Autoren: Sun Tzu
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petite faute.
    Éviter jusqu'à la plus petite faute veut dire
que, quoiqu'il fasse, il s'assure la victoire ; il conquiert
un ennemi qui a déjà subi la défaite ; dans les plans jamais
un déplacement inutile, dans la stratégie jamais un pas de fait en
vain. Le commandant habile prend une position telle qu'il ne peut
subir une défaite ; il ne manque aucune circonstance propre à
lui garantir la maîtrise de son ennemi.
    Une armée victorieuse remporte l'avantage,
avant d'avoir cherché la bataille ; une armée vouée à la
défaite combat dans l'espoir de gagner.
    Ceux qui sont zélés dans l'art de la guerre
cultivent le
Tao
et préservent les régulations ; ils
sont donc capables de formuler des politiques de victoire.
    Avant que d'en venir au combat, ils tâchaient
d'humilier leurs ennemis, ils les mortifiaient, ils les fatiguaient
de mille manières. Leurs propres camps étaient des lieux toujours à
l'abri de toute insulte, des lieux toujours à couvert de toute
surprise, des lieux toujours impénétrables. Ces généraux croyaient
que, pour vaincre, il fallait que les troupes demandassent le
combat avec ardeur ; et ils étaient persuadés que, lorsque ces
mêmes troupes demandaient la victoire avec empressement, il
arrivait ordinairement qu'elles étaient vaincues.
    Ils ne veulent point dans les troupes une
confiance trop aveugle, une confiance qui dégénère en présomption.
Les troupes qui demandent la victoire sont des troupes ou amollies
par la paresse, ou timides, ou présomptueuses. Des troupes au
contraire qui, sans penser à la victoire, demandent le combat, sont
des troupes endurcies au travail, des troupes vraiment aguerries,
des troupes toujours sûres de vaincre.
    C'est ainsi que d'un ton assuré ils osaient
prévoir les triomphes ou les défaites, avant même que d'avoir fait
un pas pour s'assurer des uns ou pour se préserver des autres.
    Maintenant, voici les cinq éléments de l'art
de la guerre :
    I. La mesure de l'espace.
    II. L'estimation des quantités.
    III. Les règles de calcul.
    IV. Les comparaisons.
    V. Les chances de victoire.
    Les mesures de l'espace sont dérivées du
terrain ;
    les quantités dérivent de la mesure ;
    les chiffres émanent des quantités ;
    les comparaisons découlent des
chiffres ;
    et la victoire est le fruit des
comparaisons.
    C'est par la disposition des forces qu'un
général victorieux est capable de mener son peuple au combat,
telles les eaux contenues qui, soudain relâchées, plongent dans un
abîme sans fond.
    Vous donc, qui êtes à la tête des armées,
n'oubliez rien pour vous rendre digne de l'emploi que vous exercez.
Jetez les yeux sur les mesures qui contiennent les quantités, et
sur celles qui déterminent les dimensions : rappelez-vous les
règles de calcul ; considérez les effets de la balance ;
la victoire n'est que le fruit d'une supputation exacte.
    Les considérations sur les différentes mesures
vous conduiront à la connaissance de ce que la terre peut offrir
d'utile pour vous ; vous saurez ce qu'elle produit, et vous
profiterez toujours de ses dons ; vous n'ignorerez point les
différentes routes qu'il faudra tenir pour arriver sûrement au
terme que vous vous serez proposé.
    Par le calcul, estimez si l'ennemi peut être
attaqué, et c'est seulement après cela que la population doit être
mobilisée et les troupes levées ; apprenez à distribuer
toujours à propos les munitions de guerre et de bouche, à ne jamais
donner dans les excès du trop ou du trop peu.
    Enfin, si vous rappelez dans votre esprit les
victoires qui ont été remportées en différents temps, et toutes les
circonstances qui les ont accompagnées, vous n'ignorerez point les
différents usages qu'on en aura faits, et vous saurez quels sont
les avantages qu'elles auront procurés, ou quels sont les
préjudices qu'elles auront portés aux vainqueurs eux-mêmes.
    Un Y surpasse un
Tchou.
Dans les
plateaux d'une balance, le Y emporte le
Tchou.
Soyez à vos
ennemis ce que le
Y
est au
Tchou. [1]
    Après un premier avantage, n'allez pas vous
endormir ou vouloir donner à vos troupes un repos hors de saison.
Poussez votre pointe avec la même rapidité qu'un torrent qui se
précipiterait de mille toises de haut. Que votre ennemi n'ait pas
le temps de se reconnaître, et ne pensez à recueillir les fruits de
votre victoire que lorsque sa défaite entière vous aura mis en état
de le faire sûrement, avec loisir et tranquillité.

Article V – De la
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