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L'art de la Guerre (Les Treize Articles)

L'art de la Guerre (Les Treize Articles)

Titel: L'art de la Guerre (Les Treize Articles)
Autoren: Sun Tzu
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chariots ;
que les artisans et les autres qui ne sont pas du corps des soldats
vous ont déjà précédé ou marchent séparément à votre suite ;
que toutes les choses qui servent pour des usages étrangers, comme
celles qui sont purement pour la guerre, sont toujours à couvert
des injures de l'air et à l'abri des accidents fâcheux qui peuvent
arriver.
    Je suppose encore que vous avez mille onces
d'argent à distribuer aux troupes chaque jour, et que leur solde
est toujours payée à temps avec la plus rigoureuse exactitude. Dans
ce cas, vous pouvez aller droit à l'ennemi. L'attaquer et le
vaincre seront pour vous une même chose.
    Je dis plus : ne différez pas de livrer
le combat, n'attendez pas que vos armes contractent la rouille, ni
que le tranchant de vos épées s'émousse. La victoire est le
principal objectif de la guerre.
    S'il s'agit de prendre une ville, hâtez-vous
d'en faire le siège ; ne pensez qu'à cela, dirigez là toutes
vos forces ; il faut ici tout brusquer ; si vous y
manquez, vos troupes courent le risque de tenir longtemps la
campagne, ce qui sera une source de funestes malheurs.
    Les coffres du prince que vous servez
s'épuiseront, vos armes perdues par la rouille ne pourront plus
vous servir, l'ardeur de vos soldats se ralentira, leur courage et
leurs forces s'évanouiront, les provisions se consumeront, et
peut-être même vous trouverez-vous réduit aux plus fâcheuses
extrémités.
    Instruits du pitoyable état où vous serez
alors, vos ennemis sortiront tout frais, fondront sur vous, et vous
tailleront en pièces. Quoique jusqu'à ce jour vous ayez joui d'une
grande réputation, désormais vous aurez perdu la face. En vain dans
d'autres occasions aurez-vous donné des marques éclatantes de votre
valeur, toute la gloire que vous aurez acquise sera effacée par ce
dernier trait.
    Je le répète : On ne saurait tenir les
troupes longtemps en campagne, sans porter un très grand préjudice
à l'État et sans donner une atteinte mortelle à sa propre
réputation.
    Ceux qui possèdent les vrais principes de
l'art militaire ne s'y prennent pas à deux fois. Dès la première
campagne, tout est fini ; ils ne consomment pas pendant trois
années de suite des vivres inutilement. Ils trouvent le moyen de
faire subsister leurs armées au dépens de l'ennemi, et épargnent à
État les frais immenses qu'il est obligé de faire, lorsqu'il faut
transporter bien loin toutes les provisions.
    Ils n'ignorent point, et vous devez le savoir
aussi, que rien n'épuise tant un royaume que les dépenses de cette
nature ; car que l'armée soit aux frontières, ou qu'elle soit
dans les pays éloignés, le peuple en souffre toujours ; toutes
les choses nécessaires à la vie augmentent de prix, elles
deviennent rares, et ceux même qui, dans les temps ordinaires, sont
le plus à leur aise n'ont bientôt plus de quoi les acheter.
    Le prince perçoit en hâte le tribut des
denrées que chaque famille lui doit ; et la misère se
répandant du sein des villes jusque dans les campagnes, des dix
parties du nécessaire on est obligé d'en retrancher sept. Il n'est
pas jusqu'au souverain qui ne ressente sa part des malheurs
communs. Ses cuirasses, ses casques, ses flèches, ses arcs, ses
boucliers, ses chars, ses lances, ses javelots, tout cela se
détruira. Les chevaux, les bœufs même qui labourent les terres du
domaine dépériront, et, des dix parties de sa dépense ordinaire, se
verra contraint d'en retrancher six.
    C'est pour prévenir tous ces désastres qu'un
habile général n'oublie rien pour abréger les campagnes, et pour
pouvoir vivre aux dépens de l'ennemi, ou tout au moins pour
consommer les denrées étrangères, à prix d'argent, s'il le
faut.
    Si l'armée ennemie a une mesure de grain dans
son camp, ayez-en vingt dans le vôtre ; si votre ennemi a cent
vingt livres de fourrage pour ses chevaux, ayez-en deux mille
quatre cents pour les vôtres. Ne laissez échapper aucune occasion
de l'incommoder, faites-le périr en détail, trouvez les moyens de
l'irriter pour le faire tomber dans quelque piège ; diminuez
ses forces le plus que vous pourrez, en lui faisant faire des
diversions, en lui tuant de temps en temps quelque parti, en lui
enlevant de ses convois, de ses équipages, et d'autres choses qui
pourront vous être de quelque utilité.
    Lorsque vos gens auront pris sur l'ennemi
au-delà de dix chars, commencez par récompenser libéralement tant
ceux qui auront conduit
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