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La fête écarlate

La fête écarlate

Titel: La fête écarlate
Autoren: Pierre Naudin
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de Châtellerault, seigneur d’Aerschot en Brabant. Il assigna à Aubert de Hangest, chevalier et chambellan du roi, et à M me  Alix de Harcourt, sa sœur, femme du dit Hangest, 87 livres tournois de rente annuelle et perpétuelle sur la vicomté de Pont-de-l’Arche en rabat et déduction de 300 livres de rentes en terre, promises par leur « traité » de mariage.
    En 1352 et 1353, il céda et transporta à Godefroy de Harcourt, le Boiteux, son oncle, deux rentes sur le trésor du roi, à Paris, l’une de 400 livres, l’autre de 180 livres tournois. Il prit part aux complots de Charles le Mauvais et fut décapité le 5 avril 1356.
    Il avait épousé Blanche de Ponthieu, comtesse d’Aumale. Ils eurent Jean VI, troisième comte de Harcourt… etc.

ANNEXE II

DE L’ORIGINE D’UN CRI D’ARMES
    La description des joutes et du tournoi de Chauvigny est l’aboutissement d’un patient travail de recherche et la synthèse de tout ce qui s’est fait en matière de combats courtois.
    On est frappé par la vogue de ces jeux guerriers, leurs pittoresques préliminaires et les coutumes auxquelles se référaient les organisateurs et les participants. En vérité, c’est un ouvrage docte et complet que ce sujet mérite, allant de Des Anciens tournois et faicts d’armes (1458) au célèbre Livre des Tournois du roi René en passant par les Tournois de Chauvenci (XII e et XIII e siècles) etc., sans oublier les petits textes passionnants, tel que ce Tournoi d’Anchin (1906) figurant en français et en latin, dans le tome IV des Archives historiques et littéraires du Nord de la France (1842), dans lequel on trouve le répertoire des centaines de blasons et cris d’armes – ou devises – des chevaliers des comtés de Flandre, Hainaut, Artois et Cambrésis, et où l’on voit, par suite d’une coutume du lieu, le prêtre célébrant la première messe porter une couronne de fleurs qu’il gardait jusqu’à l’offertoire, puis envoyait à sa plus proche parente afin qu’elle la ceignît le reste de la journée. Cette couronne singulière ornant la tête du clerc à l’autel signifiait qu’il ne devait y monter qu’avec la bonne odeur de la vertu.
    Quant aux cris d’armes, ils étaient innombrables et leurs provenances multiples. En voici quelques savoureux :
    Nicole criait : Barbenchon, le sire de l’Esclatière : Le Bois, le sire du Blaton : Blaton à force, le prince de Graves : Graves au chapelet, le sire de Noyelle : Hulus, le sire de Beaulaincourt : Buvez tous assis ! Les seigneurs de Du Blé, en Bourgogne, avaient adopté : En tout temps du blé  ; la famille de Laye, apparentée aux précédents : Bonne est la haye autour du blé  ; les Butet de Savoie : La vertu mon but est, les Heineaërt de Flandre : Marche droit Heineaërt (Boiteux). Quant à la famille de Lyobard, en Bugey, elle tenait à une devise de tournoi : Pensez-y, belle, fiez-vous y !
    Bornons-nous à expliquer l’origine du cri d’André de Chauvigny : Chauvigny Chevaliers pleuvent.
    Le mari d’Alix d’Harcourt avait un ancêtre célèbre, André I er , dont la vie fut une aventure et le mariage une bonne affaire (440)  :
    Raoul VII de Déols, dont les deux fils étaient morts accidentellement à la chasse, meurt à son tour, en 1176, ne laissant qu’une fille de trois ans : Denise. Cette famille de Déols, qui régnait depuis 240 ans sur Châteauroux et le Bas-Berry était très puissante : elle battait sa monnaie depuis 1013, et ses armes étaient : d’or à trois fasces de gueules.
    Denise, confiée à la garde de son oncle Eudes de Châteaumeillant, fut enlevée en 1177 par Henri de Court-Manrel, fils du roi Henri II d’Angleterre et emmenée à Londres où le roi la fiança (à quatre ans !) à Beaudoin de Revers, seigneur de l’île de Wight.
    Henri II décédé en 1189, son successeur Richard Cœur de Lion décida de marier Denise. Comme le premier fiancé était mort, Richard la donna à un de ses plus fidèles et vaillants vassaux, André de Chauvigny, qui lui était d’ailleurs apparenté par sa mère. Le mariage fut célébré à Salisbury à la fin de 1189, et André prit immédiatement possession de Châteauroux. En 1190, il partit pour la Croisade…
    Le frère Jean de la Gogue, prieur de l’abbaye de Saint-Gildas de Châteauroux, dans une Histoire des princes de Déols rédigée au XV e siècle, fait le récit des exploits d’André de Chauvigny au cours de cette troisième Croisade.
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