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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable
Autoren: Elizabeth Lowell
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respect.
    — À vous aussi, Harry. Votre fils va-t-il mieux ?
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    INDOMPTABLE
    — Oui, grâce à Dieu et à vos remèdes. Il est à nouveau
    aussi dynamique qu’un chiot et aussi curieux qu’un chaton.
    Meg sourit.
    — C’est merveilleux.
    — Irez-vous voir le faucon du prêtre après être allée
    chercher vos herbes médicinales ?
    Ses yeux d’émeraude scrutèrent le visage de Harry
    tandis qu’elle demandait :
    — La petite chasseresse refuse-t-elle encore la
    nourriture ?
    — Oui.
    — J’irai la voir.
    Harry boitilla jusqu’aux immenses doubles portes qui
    donnaient sur le jardin extérieur du château lorsque le pont
    était abaissé au-dessus du fossé. Une plus petite porte était
    encastrée dans l’ossature en bois d’une des portes. Il ouvrit
    le portail, laissant apparaître un rectangle brumeux de la
    lumière du jour dans la sombre guérite. Lorsque Meg le tra-
    versa, Harry s’inclina et dit doucement :
    — Sir Duncan a demandé de vos nouvelles.
    Meg se tourna rapidement vers le portier.
    — Est-il souffrant ?
    — Lui ? se moqua Harry. Il est aussi robuste qu’un
    chêne. Il se demandait si vous étiez malade. Vous n’êtes pas
    allée à la chapelle ce matin.
    — Cher Duncan, c’est si gentil de sa part de l’avoir
    remarqué.
    Harry se racla la gorge. Peu de gens qualifieraient
    Duncan de Maxwell de gentil. Mais la maîtresse était une
    sorcière des Druides de la Vallée. Il y avait en elle quelque
    chose qui adoucissait la plus sauvage des créatures.
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    ELIZABETH LOWELL
    — J’ai entendu dire qu’il n’avait pas été le seul à remar-
    quer votre absence, dit Harry. Le seigneur normand était
    clairement énervé de ne pas vous voir.
    — Dites à Duncan que je me porte bien, dit Meg en pas-
    sant la porte avec empressement.
    — Vous le verrez certainement avant moi.
    Meg secoua la tête. Sa tresse dénouée scintillait de mille
    feux tandis qu’elle se pressait et parlait par-dessus son
    épaule.
    — Mon père a demandé que je ne vienne pas à son
    chevet après la chapelle. Étant donné que Duncan quitte
    rarement mon père ces jours-ci… dit-elle dans un hausse-
    ment d’épaules.
    — Que dois-je répondre à Lord Dominic, s’il vous
    demande ? dit Harry en lançant à sa maîtresse un regard
    pénétrant.
    — S’il me demande, ce dont je doute, dites-lui la vérité.
    Vous n’avez vu aucune dame bien vêtue quitter le mur d’en-
    ceinte ce matin.
    Le portier regarda les vêtements simples que portait
    Meg et se mit à rire. Puis son sourire s’effaça, et il secoua la
    tête tristement.
    — Vous êtes comme votre mère, avec cette envie inces-
    sante de quitter ces murs de pierre. Elle était pareille à un
    faucon hurlant en quête de liberté.
    — Elle est libre à présent.
    — Je prie pour que vous ayez raison, maîtresse. Que
    Dieu ait sa pauvre âme.
    Meg se détourna du regard sage et bleu délavé de Harry.
    La pitié qu’il ressentait pour elle était bien trop visible dans
    son expression. Elle était une Druide de la Vallée, fille d’une
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    INDOMPTABLE
    Druide de la Vallée ; et comme sa mère, elle ne serait pas
    libre à moins de mourir.
    Juste au-delà de l’étang, un martin-pêcheur attendait,
    plein d’espoir, que son repas apparaisse à la surface de l’eau
    calme. Au creux des roseaux au bord de l’étang, immobile
    comme une statue, un héron luisait d’un gris pâle. Des cor-
    beaux croassaient depuis les remparts au sommet du châ-
    teau. Comme s’il répondait à l’appel, un des gardiens
    réprimanda son assistant pour avoir piétiné une nouvelle
    pousse fragile.
    Pendant un instant, ce fut comme si rien n’avait changé,
    comme si Meg était encore une enfant et que sa mère
    chantait doucement l’amour perdu, pendant que Gwyn
    l’Ancienne brodait des runes sur la chemise de Meg de
    manière à ce qu’elle puisse les sentir, mais qu’elles ne puis-
    sent être vues ; comme si aucun arrogant chevalier normand
    n’était arrivé au château réclamant une épouse, un domaine
    et des héritiers afin de plonger dans un futur que personne
    ne pouvait entrevoir.
    Meg respira profondément et fit entrer l’air pur dans
    ses poumons, savourant le parfum frais du printemps. Ses
    jupes tourbillonnèrent dans une rafale de vent. La froide
    morsure de l’air sur ses jambes était le signe d’un printemps
    incertain peinant à prendre le dessus sur les affres de l’hiver
    rigoureux.
    Le cri perçant d’un
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