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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable
Autoren: Elizabeth Lowell
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faucon sauvage se fit entendre au-
    dessus des prairies où des pousses vertes se frayaient un
    chemin à travers le chaume de foin de l’année dernière. Non
    loin, un épervier voltigeait au-dessus des prairies, à la
    recherche du premier repas de la journée. Il y a quelques
    jours, le faucon du prêtre avait plané de la même manière
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    ELIZABETH LOWELL
    avant de plonger sur une proie. Cependant, la prise avait été
    disputée par un faucon sauvage qui faisait trois fois sa taille.
    Avant que le prêtre n’ait pu intervenir, le courageux petit
    rapace avait été sévèrement blessé.
    Tout à coup, Meg se tourna et retourna vers la guérite.
    Ses semis pouvaient attendre. Pas le faucon.
    Comme s’il l’attendait, Harry ouvrit la porte avant même
    qu’elle n’ait fait trois pas, lui permettant ainsi de se hâter
    vers le mur d’enceinte. Lorsqu’elle déposa Black Tom sur les
    pavés humides, les yeux verts de ce dernier lui lancèrent un
    regard incrédule.
    — Tu ne peux pas venir avec moi pour l’instant. Je dois
    d’abord me rendre aux fauconneries, expliqua-t-elle.
    Le chat cligna des yeux, puis commença calmement à
    faire sa toilette comme s’il ne s’était jamais attendu à aller
    gambader dans l’herbe à chat du jardin d’herbes aromati-
    ques de Meg.
    Dès qu’elle arriva en vue des bâtisses de bois qui abri-
    taient les nombreux oiseaux de chasse du château de
    Blackthorne, le fauconnier s’avança, l’air visiblement
    soulagé.
    — Merci, maîtresse, dit William en touchant son front.
    Je craignais que vous ne soyez trop occupée avec les prépa-
    ratifs du mariage pour venir voir le petit faucon.
    — Jamais, dit doucement Meg. La vie serait bien plus
    misérable sans ces farouches petites créatures. Pouvez-vous
    me donner mon gant ?
    William tendit un gant de cuir qu’il avait confectionné il
    y a quelques années pour la mère de Meg. Il était également
    à la taille de la fille. Déchiré et griffé à la suite de son
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    utilisation de longue date, le cuir était le silencieux témoin
    des serres tranchantes des oiseaux de chasse.
    Meg se rendit dans la fauconnerie qui abritait le rapace
    blessé. Elle devait légèrement se baisser pour entrer, mais
    une fois à l’intérieur, elle pouvait aisément se tenir droite.
    Après un moment, ses yeux s’acclimatèrent à la semi-
    obscurité. Elle aperçut l’épervier sur un perchoir dans la
    partie la plus sombre de la fauconnerie.
    Lorsque Meg s’approcha et offrit son avant-bras comme
    nouveau perchoir, l’oiseau refusa. Meg sifflota doucement.
    L’épervier se leva d’abord sur une patte et ensuite sur l’autre.
    Finalement, avec des gestes lents et rigides ainsi qu’une aile
    à la traîne, il se hissa sur son avant-bras.
    Meg marcha jusqu’à la porte de la fauconnerie et le tint
    à la clarté de la lumière du jour. Les yeux, qui auraient dû
    être translucides, étaient troubles. Le plumage, qui aurait
    dû être lumineux avec de subtils reflets colorés, allant du
    gris-bleu au roussâtre, paraissait terne. La prise des serres
    de l’oiseau sur le gant n’était pas assurée.
    — Eh, mon petit, murmura-t-elle tristement, bientôt tu
    voleras dans des cieux qu’aucun homme n’a jamais vus.
    Dieu te délivrera très vite de ta souffrance.
    Avec précaution, Meg reposa l’épervier sur son perchoir.
    Durant de longues minutes, elle sifflota et murmura douce-
    ment à l’intention du faucon. Lentement, ses yeux brumeux
    se fermèrent. Dès qu’elle fut certaine qu’aucun mouvement
    ne perturberait le faucon, elle se retourna pour partir.
    Lorsque Meg émergea des fauconneries, Dominic le
    Sabre se tenait à côté du fauconnier.
    Ses pas chancelèrent lorsque son regard se porta sur des
    yeux gris sombre et des traits sévères et soignés. Alors que
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    ELIZABETH LOWELL
    les autres hommes portaient soit de longues barbes, soit
    aucune, ce guerrier avait soigneusement taillé sa barbe
    noire et sa moustache. Il n’avait pas non plus de longues
    mèches de cheveux pour adoucir le contour de son visage
    de guerrier, ses cheveux noirs et épais avaient été coupés
    afin de tenir sous un heaume de bataille.
    Grand, puissant, immobile, Dominic le Sabre s’empara
    des sens de Meg en l’espace d’une, deux, trois bouffées d’air.
    Ensuite, aussi certainement qu’elle avait ressenti la mort se
    déployer dans le corps de l’épervier, elle sentit la rigide maî-
    trise de
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