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Helvétie

Helvétie

Titel: Helvétie
Autoren: Maurice Denuzière
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légalisé le 3 novembre 1801, le système métrique fut rendu obligatoire en 1837.
     
    3 Abréviation en usage en Suisse pour décilitres. De nos jours, dans les établissements publics, le vin est encore servi au déci plutôt qu’au verre.
     
    4 Vent du sud-est, connu en Suisse alémanique sous le nom de föhn . Il débouche avec violence, de la vallée du Rhône, sur le Haut-Lac. D’après les Vaudois, il s’épuise avant d’atteindre Lausanne.
     
    5 Toise : ancienne mesure française de longueur, égale à 1,949 mètre.
     
    6 On a calculé depuis, de façon plus précise, que la longueur du Léman, dans son axe, est de 72,3 kilomètres et que sa plus grande largeur, entre Morges et Amphion, est de 13,8 kilomètres. Sa profondeur maximale est de 309,7 mètres. Avec une superficie de 582,4 kilomètres carrés, il est considéré comme le plus grand lac d’Europe centrale. Les plus grands lacs d’Europe sont le Ladoga (18 400 kilomètres carrés) et l’Onega (9 600 kilomètres carrés).
     
    7 Aujourd’hui Bourg-Saint-Pierre.
     
    8 Lettre du 10 mai 1800.
     
    9 Il ne s’agit pas d’un chausseur, mais, dans le canton de Vaud, du marchand de vin.
     
    10 Région riveraine du Léman, s’étendant sur une douzaine de kilomètres, entre Pully et Vevey.
     
    11 Ou désaley. Un des vins les plus estimés de Lavaux. Au fil des siècles, ce nom de lieu (entre Treytorrens et Rivaz) a connu des orthographes fluctuantes. Dasalay, Daisiloi, 1154 ; Daseluy, Dasiluy, 1184 ; Desaley, 1363 ; Desalé. Dictionnaire historique, géographique et statistique du canton de Vaud , Eugène Mottaz, Lausanne, 1921. Daisiloi, Dasalay, Daseluy, Desale. Dictionnaire historique, géographique et statistique du canton de Vaud , D. Martignier et Aymon de Croutaz, éditions Corbaz, Lausanne, 1867. De nos jours, l’appellation dézaley semble définitivement adoptée à l’unanimité.
     

2.
     
    Après avoir franchi une rivière torrentueuse, descendue de la dent de Lys, dont le joli nom, Veveyse, était gravé sur le parapet du pont, Fontsalte et Trévotte furent arrêtés par le guet placé à l’entrée de la ville.
     
    Un sous-lieutenant de gendarmerie jaillit du poste de garde établi en face d’un petit hôpital, dans une chapelle désaffectée, et s’avança à la rencontre de l’officier. Il portait, en prévision du passage du Premier consul et de la revue de l’après-midi, la grande tenue de service, habit bleu national à revers et parements écarlates, culotte de peau, bottes à l’écuyère. Le chapeau bicorne, orné de marrons à franges d’argent et plumet de coq, dont les gendarmes étaient si fiers, excitait toujours la verve du maréchal des logis Trévotte. Comme beaucoup de militaires, ce dernier n’appréciait guère ceux qu’il nommait grippe-coquins et qui, d’après lui, « fourraient leur nez partout sauf en première ligne » !
     
    – Sont déjà là, ceux-là ! bougonna-t-il, pour n’être entendu que du capitaine.
     
    Le gendarme se dit chargé d’identifier et d’orienter vers leur cantonnement les détachements et les isolés qui arrivaient en ville. Le nom de Fontsalte suffit à lui faire rectifier la position. On avait dû apprendre, dans la brigade de gendarmerie affectée à Vevey, que les responsabilités, et partant l’autorité, de ce capitaine de la Garde des consuls ne devaient pas être évaluées à ses seuls galons.
     
    – Vous êtes attendu d’urgence au quartier général, installé au château baillival, comme on l’appelle ici, par le général Musnier et le colonel Ribeyre. Depuis ce matin, les troupes ne cessent d’arriver des bivouacs, capitaine, et la population est un peu… tourmentée.
     
    Fontsalte connaissait et appréciait ceux que le gendarme venait de nommer. Louis Musnier de La Converserie et Claude Ribeyre de Béran, tous deux anciens cadets-gentilshommes de l’École militaire de Paris, étaient de ces nobles sans fortune ralliés aux idées de la Révolution. Comme Blaise, ils avaient abandonné titre et particule pour n’être plus que soldats au service de la patrie.
     
    Dans l’armée, on disait Musnier et Ribeyre, comme on disait Fontsalte, mais certains s’étonnaient parfois des manières Ancien Régime de ces citoyens officiers, hostiles à toute familiarité et que les plus ardents héritiers des jacobins disaient « à jamais gangrenés d’aristocratisme ». Promu général à trente-quatre ans, Musnier,
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