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Emile Zola

Emile Zola

Titel: Emile Zola
Autoren: Edmond Lepelletier
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la variation normale, et l'on n'est pas autorisé à y voir des stigmates de dégénérescence. Les organes circulatoires ne paraissent pas lésés, la percussion n'indique pas un cœur hypertrophié. Dans ses dernières années, Zola est devenu plus sujet aux inflammations légères des voies respiratoires. Les dents sont mauvaises, plusieurs ont été arrachées ; les fonctions digestives ont été longtemps troublées ; la digestion se fait bien et l'appétit est bon, depuis que
    l'embonpoint a diminué. On sait que Zola avait une forte tendance à l'engraissement. Avec l'énergie dont il fut doué, il lutta contre l'obésité, par le régime.
    Les repas pris sans boire, l'alimentation légère, le thé et l'exercice physique, à la campagne, comme les longues courses à bicyclette, ont amené un amaigrissement qui étonnait ceux qui l'avaient perdu de vue pendant quelque temps. Il était arrivé à avoir seulement 1m.06 de tour de taille, et il pesait 160 livres. Le système musculaire était développé ; il était bon pédaleur. Sa sensibilité cutanée était vive. Il dormait peu, à peine huit heures. Sa vue, comme nous l'avons dit, était faible : il avait été réformé, comme myope. Son odorat était fin, «c'est réellement un olfactif», a dit le docteur Toulouse ; les odeurs tiennent une grande place dans ses livres, et aussi dans sa vie.
    Il était sujet à des coliques nerveuses et à des crises d'angoisse confinant à l'angine de poitrine. «Le serrement dans une foule de Mi-Carême, dit le docteur Toulouse, a, une fois, provoqué chez M. Zola, une crise d'angoisse, avec phénomènes pseudo-angineux graves.»
    De cet examen médico-physique, il résulte que Zola avait une émotivité exagérée, et qu'il était un névropathe, mais sans altération organique. Il a pris la névrose comme point de départ de son oeuvre, et il n'était pas un névrosé, dans le sens morbide du mot. Il n'avait aucune caractéristique de l'épilepsie ou de l'hystérie. Les déséquilibres nerveux constatés chez lui provenaient d'une source subjective, d'un surmenage intellectuel.
       Ces troubles nerveux, dit encore le docteur Toulouse, n'ont fait que s'accentuer, depuis la vingtième année, avec la persistance d'un travail psychique excessif, quoique réglé. On peut voir, dans le cas de M. Zola, la confirmation de cette idée, que la névropathie est la compagne fréquente de la supériorité intellectuelle, et que, même lorsqu'elle est d'origine congénitale, elle se développe avec l'exercice cérébral, qui tend à déséquilibrer peu à peu le système nerveux.
    Zola apparaît donc, au point de vue médical, comme un sujet robuste et sain. Il était exempt d'infirmités. À noter, toutefois, un certain inconvénient : il était atteint de pollakiurie (abondance d'urine). Il urinait quinze à vingt fois par jour. Il n'avait ni sucre ni albumine. La mère de Zola, Émilie Aubert, était Française. Elle était née à Dourdan, département de Seine-et-Oise, le pays de Francisque Sarcey : une contrée peu lyrique, où le bon sens est prisé, où l'esprit terre à terre se montre légèrement narquois ; les préoccupations acquisitives sont dominantes, chez les habitants, et, pour les femmes, les soins ménagers accaparent toute l'existence. Les grands-parents maternels de Zola étaient des petits bourgeois, entrepreneurs et artisans, et non pas des paysans.
    Mme Zola mère était arthritique et était devenue cardiaque ; elle a succombé à une irrégularité dans la contraction du coeur, avec syncope et oedème, à l'âge de 61 ans. Le docteur Toulouse constate que c'est cet état neuro-arthritique qui peut expliquer la disposition nerveuse originelle de Zola. Mais on ne saurait trouver là une indication de complète et funeste transmission morbide.
    Par sa mère et ses grands-parents maternels, Zola tenait puissamment à la terre française : Dourdan, situé entre Étampes et Rambouillet, fait partie de l'Ile de France, de la grande banlieue parisienne. Par son père, il se rattache presque à l'Orient ; son grand-père paternel était né à Venise, mais il était fils d'un Dalmate.
    Le père d'Émile Zola, François Zola, était né à Venise, en 1796. Ce Vénitien, qui, par ses origines, était Hellène et Illyrien, apparaît comme un aventureux, un migrateur, un homme d'action. Son tempérament était celui de l'explorateur et du chercheur d'or. Aucune tendance artistique, aucun goût
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