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Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Carnac ou l'énigme de l'Atlantide

Titel: Carnac ou l'énigme de l'Atlantide
Autoren: Jean Markale
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de grandes assemblées avaient lieu, qui tenaient à
la fois de la session politique et du rituel religieux, et que ces assemblées
revêtaient une importance particulière dans la vie de la société gaélique :
on peut alors imaginer que, dans un cadre mégalithique (dont la société
celtique a hérité, du moins en partie), des assemblées équivalentes ou
analogues se tenaient à Carnac. Ne pas admettre cette possibilité, cette
quasi-certitude même, c’est nier l’effort exceptionnel qui a été accompli lors
de l’érection des monuments, et également le caractère sacré du lieu.
    Précisément, à une époque où le sacré et le profane sont
intimement mêlés, où l’on n’opère aucune distinction fondamentale entre le
visible et l’invisible, entre le matériel et le subtil, le territoire de Carnac
apparaît tout particulièrement choisi pour ce genre de sanctuaire et ce genre
de manifestations collectives.
    En effet, sans recourir à de savants calculs grâce auxquels
apparaissent des figures géométriques, des pentagones ou pentagrammes, réunissant
des lieux sacrés à l’intérieur d’un périmètre déterminé, méthode qui a son
franc succès dans certains milieux, mais qui se détruit à l’analyse [49] pour
peu qu’on veuille rester sérieux, il faut bien admettre le caractère spécifique
de la région de Carnac : zone de secousses sismiques de faible intensité
mais fréquentes, donc écorce terrestre non stabilisée, voisinage du centre des
terres émergées, nœud des courants telluriques les plus denses et les plus
serrés, maillage incroyable de courants d’eau souterrains, présence d’une très
forte radioactivité, proximité du Gulf Stream, microclimat particulièrement
doux. On ne peut que constater un invraisemblable faisceau de convergences, et,
comme le dit excellemment Yann Brékilien : « Il est tout aussi
déroutant que leurs savants aient su déterminer avec précision la configuration
des courants telluriques et des nappes phréatiques dont, en
bonne logique rationaliste, ils n’auraient même pas dû soupçonner l’existence. Cela,
pourtant, ils ont su le faire. Un menhir isolé se situe généralement au-dessus
de l’endroit où un courant souterrain se divise en deux ou trois branches. Dans
un cromlech, le menhir central se trouve au point de bifurcation et il y a une
pierre de l’enceinte au-dessus de chacun des divers courants. Les dolmens, eux
aussi, sont édifiés au-dessus des points de divergence de nappes souterraines :
l’allée couverte des Pierres plates, à Locmariaquer, suit très exactement le
cours du ruisseau qui coule, invisible, dans le sous-sol. [50]  »
Et Yann Brékilien de poser cette question : « Comment des gens qui
vivaient il y a six mille ans connaissaient-ils non seulement l’existence mais
le tracé exact des eaux souterraines, de même que celui des flux magnétiques
telluriques ? »
    Il serait pour le moins hasardeux et prétentieux de pouvoir
répondre à cette question. Mais le fait est là : nous nous heurtons à
Carnac sur une réalité fondamentale, l’établissement d’un gigantesque
sanctuaire d’après des données précises concernant le magnétisme, le tellurisme,
les courants d’eau souterrains, l’activité sismique, en somme tout ce qui
concerne les conditions optimales pour permettre le contact entre les forces
visibles et invisibles, ce qui est la fonction essentielle de n’importe quel
sanctuaire.
    Et ces réflexions concernent la terre. Il ne faudrait
pas oublier que les alignements de Carnac concernent également le ciel : ces champs de pierres levées sont là pour nous le prouver. Dans son petit
ouvrage consacré à Montségur secret [51] , Raymonde
Reznikov cite un passage du livre sacré des Mandéens, le Livre d’Adam, connu
sous le nom de Codex nazaréen, à propos du « roi souverain de la lumière »
et « du séjour sublime situé dans un univers au-dessus
de l’Aquilon », d’où jaillit le souffle vital. « Un océan immense
enveloppe tout l’univers, à l’exception de la partie septentrionale où se
trouve l’eau vivifiante, dont la source est au séjour même de la lumière, au
pied du trône de Dieu. » Et après avoir cité ce texte gnostique du VIII e  siècle de
notre ère, Raymonde Reznikov fait un commentaire pertinent sur les expériences
scientifiques réalisées à l’aide des satellites artificiels et les résultats auxquels
elles ont abouti. On a
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