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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1"
Autoren: Valerio Manfredi
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se proté
    geait du soleil.
    Le chapeau s'enfonça, mais le ruban resta accroché à une touffe d'osiers.
    ~ Jn marin plongea aussitôt et parvint à l'attraper. Craignant de l'abîmer en le serrant dans son poing, il le mit autour de son front. quand il rejoignit le bateau et fut hissé à bord, tout le monde fut frappé par cet événement funeste, par ce présage de malheur. Les mages chaldéens qui suivaient le roi lui sug gérèrent de récompenser le marin pour son acte de courage, puis de l'exécuter pour punir son geste sacrilège, et conjurer ainsi le mauvais sort.
    Le roi leur répondit qu'il suffirait de le fouetter, et il posa de nouveau son diadème sur sa tête.
    Néarque tenta ensuite de le distraire en lui parlant de la grande expédition vers l'Arabie, mais il vit une ombre obscur cir son regard, cette ombre même qui avait assombri ses yeux au moment o˘ Calanos avait été
    br˚lé vif.
    quelques jours plus tard, le roi assista aux évolutions de sa cavalerie hors les murs de la ville. A un moment donné, il quitta son trône pour s'entretenir avec ses commandants. Tandis que les membres de l'assistance observaient les manoeuvres des escadrons, un inconnu se faufila parmi les chambellans et s'assit à la place d'Alexandre en riant bruyam ment. Les gardes perses le tuèrent sur-le-champ, mais les prêtres chaldéens se frappèrent la poitrine et se griffèrent le visage en signe de désespoir, car il ne pouvait y avoir pire présage.
    Et pourtant, en dépit de ces signes funestes, l'amour de l Roxane et le désir de voir son fils chassaient les pensées I mélancoliques d'Alexandre.
    " Je me demande à qui il ressemblera, disait-il. Mon maître Aristote considère la femme comme un récipient destiné à recueillir la semence des hommes, voilà tout mais, à mon avis, il ne croit pas lui-même à cette théorie: il est évident que cer tains individus ressemblent plus à leur mère qu'à leur père. C'est mon cas, par exemple.
    --Pourquoi, comment est ta mère ?
    --Tu feras bientôt sa connaissance: je lui demanderai de venir pour la naissance de mon fils. Elle était très belle, mais dix ans ont passé... dix années particulièrement dures pour elle. "
    Au courant des mauvais présages qui se succédaient depuis 1030 .~EX N/ I~B L~ ~i LF` CONr~'lNC D~ MnNnF 111~1
    un certain temps, les amis d'Alexandre multipliaient les invi tations pour l'égayer. C'était à celui qui organiserait le plus de repas et de banquets.
    Alexandre s'y rendait volontiers. Aussi passait-il ses journées et ses nuits à manger et à boire sans retenue. Un soir, il regagna le palais la tête lourde et les oreilles bourdonnantes. Il n'y accorda pas d'importance.
    Il se plongea dans un bain puis s'étendit auprès de Roxane, qui s'était endormie, la lanterne allumée.
    Le lendemain, il avait de la fièvre. Balayant les insistances de la reine, il se leva et alla chez un de ses amis grecs, arrivé depuis peu à
    Babylone, un certain Médios, qui l'avait invité à déjeuner. Le roi était encore à table quand, à la tombée du soir, il fut pris d'une douleur si aiguÎ au côté droit qu'il se mit à hurler. Les domestiques le soulevèrent, le déposèrent sur un lit, et la douleur sembla bientôt s'atténuer.
    Un médecin, accouru immédiatement, l'examina. Mais il n'osa pas toucher la partie douloureuse de son corps. Le roi avait une grosse fièvre et se sentait particulièrement fatigué.
    " Je vais te faire transporter au palais, sire.
    --Non, répondit Alexandre. Je passerai la nuit ici. Je suis s˚r que j'irai mieux demain matin. "
    Il dormit donc chez son ami Médios, mais quand il s'éveilla le lendemain, sa fièvre avait augmenté, au lieu de diminuer.
    Le troisième jour, son état ne cessa d'empirer, mais il ne paraissait pas y prêter attention. Il convoqua son état-major et, bien que Néarque et ses compagnons eussent remarqué qu'il ne se sentait pas bien, discuta avec eux des détails de l'ex pédition et de la date prévue pour le départ.
    " Nous pourrions tout repousser, proposa Ptolémée. Fais toi soigner d'abord, essaie de te rétablir. Tu devrais peut-être changer d'air: ici, la chaleur est insupportable et l'on dort plu tôt mal. T'es-tu jamais demandé

    pourquoi le roi Darius passait l'été à Ectabane, à la montagne ?
    --Je n'ai pas le temps d'aller à la montagne, répondit Alexandre, et je n'ai pas le temps d'attendre que la fièvre retombe. Je veux continuer ma route. Néarque, as-tu appris
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