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1944-1945-Le triomphe de la liberte

1944-1945-Le triomphe de la liberte

Titel: 1944-1945-Le triomphe de la liberte
Autoren: Max Gallo
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lois raciales et de résister impitoyablement à
cet empoisonneur de toutes les nations qu’est le Juif. »
     
    Hitler ne renie donc rien, ni la guerre et ses monceaux de
cadavres, ni l’extermination de millions d’humains pour la seule raison qu’ils
étaient juifs !
    Ce fou a donc gouverné avec cynisme, et souvent habileté,
l’une des plus grandes puissances du monde.
    Ce fou a fait partager sa folie à des dizaines de millions
de personnes.
    Ce fou a répandu cette « peste brune ».
    Et ce fou jouait, avec grandiloquence, au héros, à l’amant
fidèle. Il dit dans son « Testament personnel » :
    « Bien que durant les années de lutte je n’aie pu
assumer les responsabilités d’un mariage, maintenant – avant la fin de ma
vie – j’ai décidé de prendre pour épouse la femme qui, après des années de
fidèle amitié, est venue librement me rejoindre dans cette ville déjà presque
encerclée, afin de partager mon sort. Elle entrera dans la mort avec moi, selon
son propre souhait en tant que ma légitime épouse. Ce sera pour nous une
compensation de ce dont nous ont privés les exigences de ma mission au service de
mon peuple. »
     
    Goebbels a pris connaissance de ces textes qu’avec Bormann
et deux généraux – Krebs et Burgdorf – il a paraphés. Il se retire
dans sa chambre et, en larmes, écrit son testament, « Appendice au
Testament politique du Führer ».
    « Le Führer m’a ordonné de quitter Berlin… et de
participer en tant que membre dirigeant au gouvernement désigné par ses soins.
    « Pour la première fois de ma vie, je dois refuser
catégoriquement d’obéir à un ordre du Führer. Ma femme et mes enfants se joignent
à moi dans ce refus. En dehors du fait que des sentiments d’humanité et de
fidélité personnelle nous interdisent d’abandonner le Führer en cette heure
suprême, je craindrais de passer pour un traître infâme, pour un misérable
jusqu’à la fin de mes jours ; de plus, je perdrais tout respect de
moi-même et le respect de mes concitoyens…
    « Dans le cauchemar de trahison qui enveloppe le
Führer, en ces jours très critiques de la guerre, quelqu’un doit demeurer
auprès de lui, sans réserve, jusque dans la mort…
    « Je suis donc persuadé de rendre le plus grand service
au peuple allemand par ma conduite. Dans l’avenir difficile qui nous attend,
les exemples prendront plus d’importance que les hommes…
    « Pour cette raison, en accord avec ma femme, et de la
part de mes enfants qui sont trop jeunes pour exprimer une opinion personnelle
mais qui approuveraient sans réserve cette décision s’ils étaient en âge de la
comprendre, j’exprime mon inébranlable résolution de ne pas quitter la capitale
du Reich, même en cas de défaite, et de préférer rester aux côtés du Führer
pour terminer une existence qui n’aura plus de valeur si je ne puis la passer
au service du Führer et près de lui. »
     
    Il est 5 h 30 ce dimanche 29 avril 1945.
    Goebbels vient de prendre l’engagement de précipiter dans
l’abîme de la mort ses six enfants.

 
52.
    La mort est là, aux aguets, à quelques pas, ce dimanche
29 avril 1945.
     
    Pour ces soldats russes survivants de Stalingrad et de cent
attaques et qu’une rafale tirée par un adolescent de 15 ans, membre du bataillon
des Jeunesses hitlériennes, va faucher, à Berlin, à une centaine de mètres du
bunker où le Führer se prépare à mourir.
     
    Hier, le Führer a fait empoisonner son chien-loup préféré,
Biondi, pour s’assurer que les capsules d’acide prussique sont efficaces.
    Chacun des habitants du bunker en a reçu quelques-unes, afin
de ne pas tomber vivant aux mains des Russes.
    On sait ce qu’ils sont capables de faire, leur volonté de se
venger.
    Et Hitler, en regardant le cadavre raidi de l’animal, est
saisi par l’inquiétude.
    Et si la capsule d’acide prussique n’agissait pas ?
S’il était fait prisonnier par les Russes ? Voilà ce qu’il doit éviter à
tout prix.
     
    Précisément, dans cet après-midi du dimanche 29 avril
1945, Hitler apprend que Mussolini et sa maîtresse Clara Petacci ont été
abattus le 27 avril par des partisans italiens sur une route des bords du
lac de Côme par laquelle le Duce, une poignée de fascistes et de soldats
allemands tentaient de passer en Suisse.
     
    Mussolini et sa maîtresse ont été tués d’une rafale, puis le
chef des partisans proches des communistes, le colonel
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